II-5.1.2. Les difficultés liées à la field research

Toute démarche comporte un certain nombre de difficultés qu’il faut nécessairement identifier au préalable afin de saisir les limites qui vont border l’analyse des résultats obtenus et leur validité dans un champ social plus large. La field reseachdoit également admettre de multiples difficultés qui se révèlent omniprésentes au cours de la démarche. En effet, le chercheur est amené à constamment décider « quand, où, quoi et qui observer ou interviewer » (Quivy & Van Campenhoudt, 1995). Il doit déterminer les périodes, les lieux, les comportements et les individus à observer. Il doit continuellement réfléchir aux problèmes de l’échantillonnage et négocier son entrée sur le terrain. Il doit prendre soin d’exposer son étude afin de faciliter son acceptation par les acteurs du terrain. A partir de là, il doit continuellement adapter son plan de recherche au contexte qu’il souhaite approcher. Une fois sur le terrain, il doit sans cesse « recomposer son attitude », à partir de ses caractéristiques propres et des rôles qu’il doit endosser à chaque étape de la démarche. Continuellement, il doit réfléchir aux types de données à observer, prendre note et retenir diverses données en vue de l’analyse. Et, pour cela, il ne peut se référer à aucune règle. Il devra se référer à son expérience et à son appréciation des situations. Les données recueillies à l’aide de l’observation participante pourront être complétées par des entretiens ou l’analyse critique de documents. Le chercheur doit faire preuve de souplesse au fil de la démarche. Il ne peut appliquer des méthodes de manière rigide. Et il doit considérer sans relâche le fait qu’il fait partie intégrante de la situation observée. Pour cela, il est amené à réfléchir à l’impact de son rôle sur le déroulement de sa recherche.