II-6.1.3.1. La structuration du plan d’action

Le plan d’action est composé des diverses préconisations élaborées par le groupe de travail. Sa structuration se réalise en deux temps. Dans un premier temps, en tant qu’animatrice du groupe de travail, nous demandons aux participants d’identifier les zones de problèmes à partir des éléments disponibles dans l’évaluation. A partir de là, chacun expose ces idées et ensemble nous procédons à des regroupements de problématiques. Ces regroupements constituent ensuite des catégories de problématique que le groupe caractérisera. Puis, dans un deuxième temps, les participants, individuellement ou en groupe (selon la taille du groupe), élaborent des préconisations en lien avec chacune des catégories constituées. Ces catégories désignent des objectifs vers lesquels le changement doit tendre. Les préconisations se proposent d’aider à la définition de ce changement. Cette méthodologie permet à la fois d’organiser le travail réflexif autour des préconisations et de faciliter la présentation du plan d’action. De plus, l’élaboration de préconisations implique d’identifier les ressources déjà disponibles dans l’organisation pour les utiliser différemment et identifier alors les ressources manquantes qu’il est nécessaire d’imaginer. Les participants, placés dans l’exercice d’élaborer des préconisations peuvent aussi bien proposer de modifier des procédures de l’organisation (ou du dispositif), d’en imaginer de nouvelles, d’en compléter certaines, etc. Néanmoins, il est nécessaire au départ d’identifier clairement les éléments qui constitueront des limitations. Ces limitations sont des aspects qui définissent les situations de travail (ou le fonctionnement du dispositif) mais sur lesquels l’intervention ne pourra pas agir. Ces contraintes sont, en quelque sorte, non négociables dans l’organisation. Il peut s’agir d’un logiciel que doivent utiliser les travailleurs ou la définition des horaires de travail. Le changement ne pourra se faire qu’en tenant compte de ces limitations. Il ne pourra pas se penser en dehors d’elles. Le groupe de travail doit donc réfléchir à des pistes d’amélioration en tenant compte de ces limitations car elles feront toujours partie de la situation de travail. Leur identification permet de crédibiliser le plan d’action et d’éviter de ressentir un sentiment de déception dans lequel l’intervention mettrait nécessairement les acteurs qui se sont impliqués tout au long de son processus.