III-8.3.2.2. L’accompagnement du niveau 2

L’accompagnement du second niveau devait se réduire à apporter le soutien technique nécessaire au bon fonctionnement du dispositif. Il avait été également convenu, qu’en attendant le recrutement du chargé de mission RH qui devait assurer le travail de logistique, l’intervenant le remplacerait dans certaines de ses tâches. De plus, nous constations que l’accompagnement du dispositif progressait rapidement mais que les rôles n’étaient pas encore suffisamment définis entre les missions de suivi relatives à la DRH et à l’intervenant. Tenue nous-mêmes d’assurer ce rôle de suivi, nous avons souhaité initier un temps de travail spécifique avec les acteurs des ressources humaines.

Une réunion s’est tenue au mois de janvier 2007 afin de clarifier notre rôle de d’intervenant74. Cette clarification devait permettre de répartir les rôles dans le « tandem DRH-VTE ». Pour pouvoir assurer ses missions au mieux, il était indispensable que l’intervenant puisse s’appuyer sur une personne-ressource interne à la collectivité territoriale. Nous avions nous-mêmes souhaité ajouter ce dernier point, dans la mesure où nous ne nous sentions pas véritablement en sécurité devant la tâche qui nous attendait. Nous ne comprenions pas réellement notre plus-value dans la satisfaction de tâches relatives à l’organisation et la logistique, qui ne laissait pas de place à l’investissement d’une expertise. D’un autre côté, pour VTE, il n’était pas question que l’intervenant joue un rôle dans l’analyse des situations. Nous étions devant un paradoxe qui a, par la suite, nuit au déroulement du processus d’intervention.

Face à ce problème que nous ressentions, nous avons souhaité organiser une réunion à VTE afin d’échanger avec d’autres intervenants qui assuraient, par ailleurs, des missions similaires dans d’autres collectivités. La réunion a finalement révélé que, si l’intervenant devait jouer un rôle dans l’organisation et la logistique, il n’aurait à long terme, aux yeux des acteurs de l’organisation, aucune plus-value. Notre place devait se situer dans l’expertise et non dans les aspects logistiques. On ne voyait pas vraiment notre utilité. Les craintes de VTE, par ailleurs légitimes car l’organisme externe n’avait pas forcément une place dans l’analyse des situations, allaient quelque peu dénaturer son rôle dans l’expertise. Les acteurs ne nous trouvant plus dans notre rôle d’expert, ayant eux-mêmes toutes les dispositions pour garantir le bon fonctionnement du dispositif, allaient prendre conscience que l’aide externe n’était plus nécessaire. Ce point montre l’importance de définir précisément les rôles de l’intervenant externe, sans s’éloigner trop de la place d’expert qui le définit. C’est pour son expertise qu’on est logiquement allé le chercher au départ. La question à se poser est celle de construire l’évolution du rôle de l’expert au fur et à mesure du processus d’intervention. Malgré notre incertitude, nous dressions, en mars 2007, un programme des actions à venir.

Notes
74.

Cf. les annexes relatives au terrain A : La clarification du rôle de l’intervenant dans le suivi du dispositif.