III-8.3.2.3. Le lancement du dispositif

Le déploiement du dispositif dans la structure s’est effectué à partir de l’organisation de trois types d’événements. Le premier a concerné le lancement du réseau des écoutants. Pour cela une réunion s’est tenue en janvier 2007 à laquelle était présent l’ensemble des membres du dispositif.La direction générale a introduit cette réunion en précisant les limites du rôle de chacun. La direction générale a souligné ainsi que le temps était venu de faire fonctionner le dispositif et que, pour cela, il fallait se laisser le temps d’ajuster par la suite ses procédures. L’importance de l’engagement de tous pour garantir l’efficacité du dispositif a également été soulignée. Des propositions de modifications ou des précisions ont été formulées par les écoutants. Le second événement a consisté à réaliser plusieurs présentations conjointes du dispositif en direction des agents de janvier à mars. Environ 150 agents y ont participé. Les acteurs organisationnels ont tiré un bilan positif de cette forte participation des agents. Plus précisément, cette présentation mettait l’accent sur le rôle que pouvait jouer le dispositif en tant qu’aide aux agents : il constituait « un plus » pour les agents qui souhaitait être aidés ; il les impliquait dans le traitement en essayant de leur redonner la maîtrise de leur situation. Après cette partie introductive, les différents niveaux du dispositif étaient présentés. Cette présentation a donné lieu à des questionnements tout à fait pertinents de la part des agents présents75. Suite à ces réunions, le support de présentation a été mis en ligne sur l’intranet, accompagné d’un commentaire du vice-président, afin d’afficher que le dispositif était porté au plus haut niveau. Par la suite, la liste des écoutants a également été mise en ligne. Tout au long de ces actions, les acteurs ont souhaité avoir notre avis sur les différentes procédures choisies. Enfin, le troisième événement était l’installation officielle du « GARS » en mars 2007. Cette réunion a été un moment symbolique dans l’histoire du dispositif. Les acteurs et professionnels se disaient prêts à travailler collectivement dans un cadre formalisé pour cela.

Concernant les premiers retours des écoutants, il s’avérait que, depuis 10 jours, deux écoutants avaient eu un entretien avec un agent. De plus, un contact téléphonique avait été pris pour obtenir des renseignements sur la démarche à suivre pour s’engager dans le dispositif. Tout semblait dire que le dispositif allait parvenir à fonctionner.

Notes
75.

Pour le premier niveau, ces questions faisaient principalement référence aux écoutants : Pourquoi avoir choisi des agents pour écouter ? Comment s’est réalisée la sélection des écoutants ? Comment faire si l’écoutant est en difficulté lui-même dans son travail ? Le temps de l’écoute se fait-il sur le temps de travail ? Concernant les deuxième et troisième niveaux, les questions portaient globalement sur le traitement : Le dispositif est-il adapté pour les TOS (techniciens et ouvriers de services des lycées qui allaient prochainement rejoindre l’effectif de la collectivité) ? L’agent pourra-t-il directement déclencher le niveau 3 ? Comment faire si l’agent veut aller vers la Justice ? Existe-t-il un accompagnement juridique par le dispositif ? Si les deux personnes en conflit vont dans le dispositif, pour qui prendre partie ?