III-9.2.1.2. La construction de l’intervention

Suite à ces multiples débats, nous avons établi une nouvelle proposition d’intervention centrée sur la réalisation d’un diagnostic partagé et la structuration collective d’un plan d’action. Cette proposition, ensuite validée par la direction générale, a constitué le cadre de notre intervention. La direction souhaitait d’ailleurs interroger plus largement la charge de travail et l'implication qu'elle demandait aux salariés. Au delà d'un premier diagnostic de la situation, il était envisagé la mise en place d'un dispositif plus global de prévention de la santé au travail, qui ferait l'objet ultérieurement d'une proposition de convention tenant compte des choix définis dans le cadre du diagnostic partagé. Mais celui-ci ne serait finalement pas validé par la direction générale au terme de l’intervention.

La démarche que nous avons envisagée pour conduire cette étude devait être élaborée en lien avec les acteurs de l’organisation. Elle s’est construite à partir d’une approche collective et participative. Nous avons pour cela mis en place un comité de pilotage et un groupe de travail. Le comité de pilotage était composé du directeur des ressources humaines et de ses représentants, du directeur du CHSCT, du médecin du travail et du directeur de VTE. Nous souhaitions que le secrétaire du CHSCT y participe. Présent uniquement lors de la première réunion, sa présence a ensuite fait l’objet de débats entre organisations syndicales. Des désaccords n’ont pas permis à ce représentant de prendre part à l’instance décisionnaire. Le groupe de travail, quant à lui, était composé de salariés qui souhaitaient s’engager dans la démarche, des représentants de la direction (et notamment de la DRH) et de syndicats, des membres du service médico-social et des représentants de différents corps de métier.

Le cadre d’intervention définissait les objectifs de l’action qui devait être menée afin de réaliser le diagnostic et le plan d’action, ainsi que les conditions de collaboration, de participation, de restitution collective et d’animation des temps de travail, conditions qui ont été validées ensuite en comité de pilotage. Après avoir accompagné le groupe de travail dans une réflexion permettant la construction progressive d’un plan d’action, l’ensemble de l’étude serait finalement proposé à la validation du comité de pilotage.