III-9.3.1.3. L’implantation de la démarche

L’implantation de la démarche nécessitait d’impliquer les membres du groupe de travail dans l’intervention. Pour cela, nous les avons rencontrés une première fois afin d’établir les orientations de l’intervention et de valider notre démarche méthodologique. Cette réunion n’a cependant pas eu les effets envisagés. Nous les invitions à discuter collectivement de la démarche et à ajuster certains éléments méthodologiques si nécessaire, ce qui par ailleurs a pu finalement être fait. Nous avions l’impression que les participants ne comprenaient pas la posture de VTE et les raisons de leur contribution. Ils nous attendaient dès ce premier moment dans l’expertise, alors que nous, nous leur demandions de participer à la compréhension du problème et à la définition des moyens de parvenir à réaliser notre étude. Ce temps d’élaboration n’a pas permis l’adhésion des membres du groupe de travail dès le commencement de l’intervention. Nous savions qu’il allait être très difficile d’intervenir. Les acteurs nous plaçaient dans l’expertise, attendaient que l’on dénonce les problèmes et que l’on trouve les solutions. Les solutions devaient venir de l’extérieur et devaient s’imposer à la direction pour qu’elle change l’organisation. Nous sommes néanmoins parvenus ensemble à valider notre démarche et définir les étapes et objectifs de l’intervention. De plus, lors de cette réunion, nous avions demandé aux participants de nous expliquer les événements ou problèmes, qui appartenaient à l’histoire de l’organisation, et qui avait conduit la direction à demander une intervention. A la fin de ce travail, une représentante de l’encadrement a pris la parole pour dire que nous cherchions à prendre en compte uniquement « le négatif » et qu’elle espérait que notre étude s’effectuerait avec davantage d’objectivité. Nous lui avions répondu qu’une demande d’intervention se réalise rarement lorsqu’il n’y a aucun problème et qu’il était nécessaire pour nous de comprendre ce qui, selon eux, avait amené la direction à demander l’intervention. Nous ajoutions que nous nous efforcerions d’être objective dans l’analyse des difficultés.

La construction de l’intervention reposant également sur la participation des salariés à la réalisation du diagnostic, nous avons encouragé la direction à diffuser une information à l’ensemble du personnel afin de leur présenter l’intervention et préciser les modalités envisagées ainsi que leur contribution attendue. Puis, nous avons réalisé l’évaluation, à partir de la contribution de différents intervenants de VTE pour la passation d’entretiens semi-directifs.