III-9.3.3.2. La restitution

La restitution du plan d’action s’est réalisée le 9 juillet 2009. Un nouveau représentant de la direction s’était introduit dans la réunion, que nous n’avions pas rencontré auparavant. Après avoir rappelé notre démarche méthodologique, nous avons présenté les différentes préconisations du groupe de travail. Nous avons, enfin, pris un temps pour formuler d’autres préconisations spécifiques à l’organisme intervenant. Ces dernières faisaient notamment référence à l’accompagnement des collectifs de travail amenés à construire un nouveau sens de leur métier. Nous pensions qu’il était nécessaire de créer des espaces pour discuter de l’activité et du métier.

Après avoir présenté le plan d’action, les membres du groupe de travail ont été invités à s’exprimer sur la fidélité du plan d’action au regard de ce qui avait été travaillé lors des séances. Globalement, ils estimaient que le travail avait bien été restitué. Toutefois, une personne soulignait que des points semblaient encore être minorés ou imprécis, notamment le point concernant la charge de travail trop lourde à assumer pour les salariés. En effet, cette question était tout à fait centrale dans le diagnostic. Elle pesait fortement sur les salariés. Néanmoins, les séances consacrées au plan d’action n’avaient pas permis de définir des préconisations allant dans le sens d’une diminution de la charge de travail. Les propositions avaient principalement porté sur une meilleure répartition du travail et sur la mise à disposition de remplacements plus appropriés des secrétaires administratifs, que les journalistes devaient eux-mêmes remplacer. La charge de travail était liée à la diminution de l’effectif salarial. Nous nous trouvions ici face à une limitation, car l’effectif ne serait, semble-t-il, pas augmenté, et cette collaboration l’avait, par ailleurs, identifiée. Ces raisons expliquaient cette impression d’une minoration de la question de la charge de travail dans le plan d’action, qui ne visait qu’à restituer des propositions, et non plus les difficultés et problèmes qui pesaient sur l’activité des salariés. Enfin, il était nécessaire de repréciser certaines préconisations. Cette restitution s’est faite dans un cadre formel. Néanmoins, certains journalistes l’investissaient encore pour faire part d’autres revendications de salariés.

Suites à ces premiers échanges, il apparaissait à la direction qu’un bon nombre des préconisations formulées pouvait être applicable très rapidement. Des préconisations apparaissaient a priori très intéressantes, comme par exemple la possibilité donnée au groupe de travail d’avoir un rôle dans le suivi de la situation. Ce groupe prendrait la forme d’une instance stabilisée pour apprécier les effets des changements engagés et maintenir une vigilance sur les situations qui se développaient dans l’organisation. Elle pourrait également avoir pour intérêt de faire remonter de l’information vers la direction et le CHSCT. Le plan d’action proposé semblait pertinent pour éviter de revenir sur une situation de crise. Des premiers échanges ont eu lieu autour de la composition de cette instance. Parmi les préconisations, la direction avançait que certaines avaient déjà été décidées, comme l’organisation d’une réunion plénière en direction de tout le personnel. La direction prenait déjà des premières dispositions par rapport à un problème qui concernait en particulier le personnel administratif et de la vente, et qui avait été identifié par le diagnostic et repris dans le plan d’action. Ensuite, la direction a souligné que le travail réalisé par VTE avait respecté les délais et les objectifs fixés au départ et qu’il était nécessaire maintenant de prendre le temps de réfléchir à des changements adaptés. Ainsi, la prochaine étape à venir était la validation du plan d’action. Il était nécessaire que les membres de la direction se concertent autour des préconisations avant de rendre leur avis aux membres du groupe de travail.

Mais, quant à nous, après cette restitution, nous avons dû laisser derrière nous l’organisation car la convention prenait fin. Nous avons néanmoins, dans la rédaction de notre rapport final, contribué à l’appropriation des éléments de l’intervention nécessaire à la décision de changement.