Cette restitution des préconisations a été faite au mois de mars 2008. Nous avions rendu notre rapport quelques jours auparavant. Les échanges ont uniquement porté sur le chapitre des perspectives et des préconisations que nous avions rédigé. Toutes les préconisations n’ont pas fait l’objet de commentaires durant cette dernière rencontre. De manière générale, les échanges soulignaient que le rapport reflétait les points de vue des différents acteurs qui s’y reconnaissaient. Ils considéraient qu’il était pertinent de donner une vision globale à cette démarche « santé au travail », de tendre vers le décloisonnement et le renforcement du collectif. Les préconisations relatives au dispositif « Alcool et psychotropes » ont amené les participants à réfléchir sur la question des psychotropes en constatant que les outils mis à disposition n’investissaient pas réellement ce problème, moins visible à leurs yeux que celui de l’alcool. Pour la question des violences externes, il leur apparaissait utile de manifester davantage de lien avec les agents du terrain sur la réalité des situations qu’ils vivaient et d’expliquer l’intérêt du signalement des agressions, et enfin, d’investir la question de l’ouverture sur les partenaires en permettant de tisser un réseau plus formel avec les ressources de la politique de la ville et les niveaux de décisions politiques correspondants. Enfin, pour les échanges qui ont porté sur les préconisations relatives à la prévention et au traitement des violences internes, ils ont révélé la préoccupation des acteurs de développer une culture de la prévention, de dire et d’assumer publiquement l’activité de la DRH, d’établir des contacts réguliers et de tisser du collectif dans la collectivité. Plus précisément en lien avec les deux premiers niveaux, des questionnements ont alimenté les débats110. Pour les acteurs présents, il était nécessaire à présent de réfléchir aux moyens de faire connaître les suites données par le second niveau afin d’en faire la promotion, de réfléchir à la définition du nombre de niveaux et de leurs objectifs, et d’envisager le risque de saturation du niveau d’écoute.
Ces questions étaient les suivantes : « Est-ce le rôle d’un responsable d’être dans le dispositif d’écoute ? L’écoute de premier niveau doit-elle aider à choisir un acteur, voir plus clair, sortir de la confusion ou permettre d’orienter vers le dispositif ? Quelle aide à la prise de distance pour celui qui écoute ? Trois étapes n’est-ce pas trop compliqué ? »