III-10.3.2.1. La réalisation de l’évaluation

L’évaluation a été élaborée en lien avec le groupe de travail qui a, d’une part, aidé à adapter les outils méthodologiques au contexte de l’organisation et, d’autre part, porté les résultats à la discussion collective. La validation de la démarche méthodologique a été l’objet de la deuxième séance de travail, effectuée en janvier 2009. Au début de cete séance, nous avons voulu, compte tenu du déroulement de la première et du malaise ressenti par certains des représentants de la DRH, recadrer avec les participants les objectifs de la démarche et les conditions de collaboration à l’intérieur de ces temps de travail. Puis, cette séance a donné lieu à deux modifications de la démarche qui devaient être validées par le comité de pilotage. La première concernait l’implication des élus dans l’évaluation. Si l’on interrogeait chaque groupe d’acteurs institutionnels et organisationnels, il était indispensable, notamment pour les organisations syndicales, de solliciter de la même manière les élus. La deuxième concernait l’utilisation du recours aux organisations syndicales pour se mettre en contact avec les agents « concernés ». Jusqu’ici, il était convenu que ce soit les professionnels de santé qui nous oriente vers ces personnes117. Les représentants du personnel comprenaient cette idée mais indiquaient qu’eux également avaient eu connaissance de situations d’agents qui les avaient sollicités. Par la suite, le comité de pilotage a validé ces deux modifications. Et progressivement, les organisations syndicales ont occupé une place plus constructive dans le processus d’évaluation. Et le comité de pilotage jouait le jeu de la coopération. Nous faisions le lien, quant à nous, entre ces deux instances. La présentation des résultats a été réalisée en mars 2009. Entre temps, nous avons assuré la passation de l’ensemble des entretiens et la diffusion et le traitement les questionnaires.

Si le travail de coopération commençait à naître dans le cadre du groupe de travail, nous avions néanmoins quelques difficultés à constituer nos échantillons auprès des agents et des encadrants à interroger. Nous ne pouvions pas véritablement mobiliser une personne ressource sur laquelle nous appuyer formellement. Ce problème a été présent tout au long de l’intervention. La personne désignée comme ressource était la même que celle considérée comme l’animateur du dispositif mais qui n’était finalement ni l’un ni l’autre. Nous avons signalé cette difficulté à la directrice des ressources humaines mais sans réellement être satisfaite ensuite. Nous avions affaire à plusieurs acteurs. Le problème qui peut survenir alors est de contacter cette directrice afin de disposer d’une salle pour la prochaine séance du groupe de travail et donc de l’interpeller sur une question relative à l’organisation pratique de l’intervention.

Finalement, nous sommes parvenue à élaborer notre échantillon d’encadrants et à organiser l’entretien collectif les concernant. L’échantillon qui devait réunir un panel d’agents a été plus difficile à constituer. Nous avons finalement opté pour interroger un collectif de travail issu d’un même service par l’intermédiaire d’un conseiller en prévention de ce service et qui était, par ailleurs, membre du groupe de travail et écoutant de premier niveau dans le dispositif. De plus, l’enquête auprès des agents « concernés » devait interroger seulement 10 sujets, en privilégiant « les agents ayant sollicité le dispositif ».

La passation des entretiens semi-directifs, collectifs ainsi que des questionnaires auprès des membres du dispositif (niveau 2) s’est étendue de janvier à mars 2009. Au niveau de l’enquête auprès des écoutants, nous devions rencontrer, comme convenu, les trois écoutants les plus sollicités dans le cadre du dispositif. Nous voulions en rencontrer davantage mais, pour des raisons de coût de l’intervention, cela n’a pas été possible. Nous avons donc opté pour cette modalité. Au niveau de l’enquête auprès des acteurs du second niveau du dispositif, sur 15 questionnaires envoyés, 10 nous ont été retournés. De plus, huit de ces acteurs étaient présents lors de l’entretien collectif. Cette répartition témoignait, selon nous, de leur implication dans cette étude. Ensuite, les entretiens auprès des agents « concernés » ont été menés auprès de sept personnes : quatre d’entre elles avaient sollicité le dispositif et trois ne l’avaient pas fait pour diverses raisons. Nous avons pu rencontrer la majorité de ces agents par l’intermédiaire des professionnels de santé. Une personne a finalement été rencontrée avec l’aide des organisations syndicales. Enfin, l’enquête auprès des acteurs institutionnels et organisationnels a permis de réunir sept groupes différents, composés d’encadrants, d’élus, d’agents, et de représentants des quatre organisations syndicales. Bien que nous envisagions au départ de mélanger dans les groupes différents représentants de ces organisations, les acteurs institutionnels ont considéré que ce choix n’était pas prudent. Par conséquent, quatre entretiens collectifs ont été menés avec chacune des organisations syndicales. Cette option allait donc cette fois élever le coût de l’intervention.

Au moment on nous avons restitué les résultats, dans la mesure où nous avions des difficultés à réunir un groupe d’agents, la présentation des résultats ne s’est pas faite strictement et successivement à la réalisation des différentes enquêtes et n’a pas pu restituer des résultats concernant ce groupe.

Notes
117.

Et encore avant cela, nous réfléchissions à d’autres moyens d’interroger ces agents et avons donc réfléchi à plusieurs options, notamment celle de lancer une information générale au personnel en invitant les personnes qui pensaient être concernées à nous solliciter dans le cadre d’un entretien. Cette modalité n’était pas « prudente » et nous devions réfléchir, avec les acteurs, au moyen d’entrer en contact avec elles.