III-10.3.3.2. La restitution

Nous présentions alors le plan d’action structuré par le groupe de travail et en se laissant la liberté de proposer d’autres actions. Les préconisations ont été présentées à partir des six catégories. Avant cela, nous avons rappelé le contexte de l’intervention, l’intérêt d’une approche collective et notre démarche méthodologique. Les préconisations visaient notamment à apporter des modifications aux trois niveaux du dispositif (au niveau de leur composition et objectifs) ; à modifier les procédures qui nourrissent un sentiment d’insécurité chez l’agent qui veut y recourir ; à ouvrir le dispositif vers le collectif (en permettant aux représentants syndicaux, choisis par l’agent, de participer à l’élaboration du traitement) ; à l’élargir à la problématique des RPS au travail ; à améliorer l’accompagnement de l’agent dans le processus, où lui donnant une place centrale, et en garantissant un suivi de la situation après le traitement ; à renforcer la communication autour du dispositif ; à donner des objectifs de prévention en accompagnant les équipes de travail amenées à connaître des changements organisationnels et structurels, en association avec les syndicats ; à clarifier les liens entre les instances d’intervention et les ressources ; et enfin à accompagner les modification suite à l’évaluation, en préservant un rôle de suivi au groupe de travail. Nous avions également présenté une manière particulière d’élaborer une vigilance collective à l’aide de support. Ces derniers se sont révélés utiles pour les acteurs. Nous avions néanmoins souligné que ce type d’indicateurs était seulement une aide mais qu’il ne suffisait pas à garantir la prévention.

La présentation a donné lieu à des échanges. Tout d’abord, les membres du groupe de travail ont souligné la traduction fidèle du travail réalisé dans le plan d’action présenté. Les membres du comité de pilotage ont remercié les autres de la qualité du travail fourni et de l’approche collective que le groupe de travail avait permis de construire. Ensuite, les échanges ont concerné plusieurs points du plan d’action. Enfin, après ce temps d’échanges autour des préconisations formulées, le comité de pilotage a insisté sur le besoin de « refonder » le dispositif. La question posée était de savoir à présent de quelle manière. La question de l’accompagnement vers cette refondation était donc posée. Enfin, les échanges ont pu confirmer la pertinence des préconisations proposées et ont souligné la nécessité de poursuivre la réflexion et la production collective permettant de garantir un processus adapté, efficace et partagé autour des RPS.

Cette restitution marquait la fin de l’intervention. Elle ne marquait pas pour autant la fin du processus. De ces préconisations et du travail collectif qui avait été réalisé, devait émerger le changement. Celui-ci pouvait porter sur des modifications dans le dispositif, sur l’amélioration de son déploiement dans l’organisation, sur le renforcement des liens de coopération entre les acteurs autour de la prévention et du travail des problèmes de violences internes et de souffrance au travail et, enfin, sur une amélioration de la prévention dans l’organisation. De l’évaluation avait émergé une préoccupation nouvelle qui avait interpelé le collectif.