III-10.3.4. La décision

III-10.3.4.1. L’appropriation organisationnelle

Dans la mesure où nous ne pouvions plus intervenir pour garantir la poursuite du processus vers le changement, nous avons élaboré notre rapport de synthèse permettant de poser les premières bases d’une appropriation du plan d’action par l’organisation et d’alerter le collectif sur quelques points utiles à la poursuite d’une action favorable au dispositif. En effet, nous devions investir efficacement le seul lien formel qui nous liait encore à l’organisation. Ce lien était le rapport de synthèse que nous devions finaliser et transmettre au comité de pilotage ainsi qu’au groupe de travail. Plus qu’un rapport de ce qui avait été réalisé, ce document devait ouvrir vers le changement en donnant des clefs autour de l’action que le collectif devait construire. Pour cela, nous avons, tout d’abord, donné une place dans notre rapport aux échanges et éléments qui avaient été discutés lors de la restitution globale autour des préconisations. Ils constituaient une première étape dans l’appropriation organisationnelle des éléments qui favorisaient le changement, donnaient de la perspective aux résultats de l’intervention, à la fois de l’évaluation et des préconisations. Les suites que donnerait l’organisation devaient s’inspirer de ces échanges. Ils étaient la preuve que le plan d’action avait un sens pour le collectif. D’autre part, en guise de conclusion, nous sommes revenue sur certains points qui demandaient une attention particulière dans le suivi qui serait donné au dispositif. Cette alerte manifestait également l’attention que nous portions à la qualité du suivi et à la prise en compte par le collectif de la prévention des violences au travail.Ces différents points étaient des éléments auxquels il fallait que le collectif veille. Le fonctionnement d’un tel dispositif ne pouvait faire abstraction de ce qui existait par ailleurs dans l’organisation et de son fonctionnement habituel. La dynamique d’appropriation d’un dispositif réside dans une réappropriation par le collectif des procédures définies au départ. Elle est donc nécessaire et même souhaitée. Néanmoins, elle ne doit pas minorer et expulser finalement les principes clefs qui structuraient son sens et sur lesquels les acteurs se sont entendus au départ.