Annexe 1.3.1. L’expression des inquiétudes

Les discussions autour du dispositif ont été les lieux où les acteurs, notamment syndicaux, exprimaient leurs doutes et leurs inquiétudes, notamment sur le groupe de confiance. En effet, si l’idée d’un groupe de confiance apparaissait séduisante à certains, elle générait aussi quelques craintes sur les limites et les compétences réellement mobilisables. Par ailleurs, il était indiqué que les agents pouvaient ne pas souhaiter s’adresser à l’un des leurs, ni même quelquefois aux professionnels (médecin, assistante sociale). Par rapport à ces interrogations, nous proposions que la mise en place d’un groupe de confiance soit étayée par un accompagnement spécifique ainsi qu’un engagement formel précisant les obligations et les limites déontologiques. Nous expliquions également que la mise en place d’un tel groupe pouvait avoir pour intérêt de ne pas se remettre qu’à des compétences externes ou aux ressources des seuls professionnels. Il s’agissait bien d’essayer de capter les bonnes volontés disponibles pour s’impliquer dans le dispositif et de le faire avec certains « gardes fous ». Un groupe de confiance devait ainsi permettre de « réduire la distance », de favoriser l’expression des situations de souffrance et donc d’intervenir plus efficacement en prévention. L’objectif de ce premier niveau devait finalement être de favoriser l’écoute des situations et de permettre à l’agent d’éviter de s’enfoncer dans l’isolement. Ensuite, lorsque la situation de l’agent le nécessitait, et après cette phase d’écoute, il pourrait demander la mise en œuvre d’un deuxième niveau afin de rechercher des propositions de solutions adaptées.