Annexe 1.4.5. Résultats du diagnostic

Les entretiens semi-directifs ont mis en évidence quatre formes d’expression de la souffrance que nous reprenons avec ce schéma.

Figure 1. Les quatre formes d’expression de la souffrance au travail des agents
Figure 1. Les quatre formes d’expression de la souffrance au travail des agents

Les résultats du questionnaire d’enquête ont approfondie cette évaluation des facteurs de souffrance au travail.

Le rapport au travail

Les répondants considéraient que leur activité était plutôt administrative (51,60%) et intellectuelle (38,50%). Certains la considéraient en revanche trop répétitive et source de dévalorisation. L’utilité de l’exercice de l’activité était mise en relation avec son niveau de difficulté.

La source principale des difficultés vécues provenait des élus et de l’exécutif (45,10%) et de la direction du service (31,90%).

L’ambiance et les relations professionnelles

La perception de l’ambiance au sein de la collectivité était moyenne (3,78 sur une échelle de 1 à 6). Mais elle était mieux évaluée au sein du service de l’agent (3,84). En contradiction avec les résultats issus des entretiens, l’évaluation de la qualité des relations à la hiérarchie était plutôt positive (4,67) et les relations avec les collègues également (5,34). Ceci s’explique par le fait que le questionnaire interrogeait les relations avec la hiérarchie directe (N+1) alors que le niveau des difficultés ressenties proviendrait principalement de la direction du service.

Concernant le soutien perçu, les agents déclaraient se sentir soutenus, en cas de difficulté, par leurs collègues (56%), leur entourage personnel (17,6%) et leur chef de service (14,3%).

Le stress et la souffrance au travail

44% des agents interrogé déclaraient ressentir un stress régulièrement voire toujours (de 4 à 6 sur une échelle allant de 1 à 6), dont 3,30% déclaraient éprouver « toujours » du stress. Et 74,1% reliaient ces états à leur situation professionnelle. Les principaux facteurs de stress étaient les conditions d’exercice de l’activité (pour 64,8%), l’environnement du poste de travail (pour 59,3%), le déroulement de l’activité (pour 56%), les contraintes temporelles (pour 54%), le manque de ressources pour travailler (pour 52,7%) et les exigences contradictoires reçues (pour 51,6%).

Les sentiments les plus ressentis par les agents interrogés était l’impuissance (2,45 sur une échelle allant de 1 à 6) et l’anxiété (2,36).

Enfin, concernant les problématiques de violences internes, 40,7% des répondaient déclaraient avoir été le témoin une ou plusieurs fois, depuis deux ans, au sein de la collectivité de conduites semblant relever de harcèlement moral contre 56% qui déclaraient ne jamais avoir été témoins de tels agissements. En revanche, la majorité des agents (87,9%) déclaraient ne jamais avoir été témoins de conduite pouvant s’apparenter à du harcèlement sexuel. Pour ce qui concernait directement les agents, 75,3% des agents disaient de jamais avoir vécu personnellement de situations pouvant relever de harcèlement moral ou sexuel ; mais 19,7% déclaraient avoir vécu une telle situation au cours des deux dernières années ou ne pas en être certains. Un graphique reprend ces résultats :

Graphique 1 : Le taux des déclarations de situations de harcèlement vécues au travail au sein de la collectivité territoriale
Graphique 1 : Le taux des déclarations de situations de harcèlement vécues au travail au sein de la collectivité territoriale

La satisfaction au travail

40,70% des agents interrogés disaient réfléchir à l’idée de changer de métier. De manière générale, ils considéraient que la collectivité ne se souciait pas suffisamment de l’évolution de leur carrière (2,59 sur une échelle de 1 à 6), et que leur hiérarchie semblait en revanche davantage les encourager dans ce sens (3,46).

44% des agents attendaient des améliorations au niveau de leurs perspectives professionnelles, 39,6% de la reconnaissance de leurs efforts et 34,1% de l’intérêt dans leur travail.