3. 2. 2. 3. Originalité de la cité par projets par rapport aux autres cités

[Originalité de la cité par projets par rapport aux autres cités137]

La cité inspirée met également l'accent sur la créativité et sur la singularité des personnes mais uniquement dans cadre de la créativité, qui reste uniquement individuelle. Il n'y a ni partage ni transmission comme dans les réseaux de la cité par projets.

La cité marchande :

L'ensemble des caractéristiques de la cité par projets apparaît comme un frein au fonctionnement de la concurrence, principe supérieur de la cité marchande. Les tenants d'un monde connexionniste plaident pour une “coopétition 138 ” (relation faite d'un mélange de coopération et de compétition). C’est ce que l’on retrouve dans le contexte scolaire, où l’école est un lieu à la fois de coopération entre pairs, d’entraide et d’émulation, mais aussi un lieu de compétition pour être bien classé, pour obtenir un diplôme ou un concours.

La cité d’opinion ou de renom :

La réputation est une valeur fondamentale dans les deux cités. Mais le renom est associé à la communication de masse et il s'évalue par des enquêtes ou des sondages d'opinion (exemple : sondage d’études post-secondaire envoyé aux anciens élèves par le lycée), alors que la réputation se fait par communication interpersonnelle dans la cité par projets.

La cité domestique montre en apparence de forts traits communs avec la cité par projets : relations personnelles, face-à-face, confiance. À l’école, cela se traduit par la pratique d’un art au sein d’un projet pour être bien ensemble, savoir vivre en collectivité, s’exprimer lors de débats collectifs, etc.

Toutefois, la cité domestique repose sur une conception hiérarchique, basée sur le couple fidélité-loyauté dans des liens prédéterminés et hors travail, à développement communautaire et local.

La cité industrielle est à l'opposé de la cité par projets, qui s'est formée à partir de la critique artistique exercée à l'encontre de la cité industrielle.

Notes
137.

Ibid. p. 192.

138.

Ibid. p. 197.