L’artiste plasticienne est vraiment le soutien de l’enseignante : « Je me sens, moi toute seule pas du tout capable d’aborder, d’affronter… euh … bon, je pourrai aller visiter des musées, je pourrai prendre des renseignements pour des exploitations pédagogiques tout ça je suis capable de le faire, par contre avoir un gros projet comme celui-là, avoir des apports culturels extérieurs, avec des personnes qui s’y connaissent, c’est ce qui m’a motivé en premier. Parce que franchement je ne suis pas à l’aise en Arts Plastiques 235 . »
L’enseignante se considère comme un guide, une conseillère : « une personne pour les enfants une personne référente , un guide , un observateur , je peux conseille r aussi, et je dirai peut-être remotive r un petit peu au moment où cela baisse un peu de régime. Les enfants ont moins d’idées, voilà. Mais en aucun cas, je leur imposerai quoi que ce soit . Si moi je voulais un coquelicot, eux ils vont me mettre une marguerite, et bien ils mettront la marguerite, voilà. »
A plusieurs reprises l’enseignante affirme sa complémentarité avec l’artiste :
‘ « Catherine et moi on est complémentaire toutes les deux, parce que moi j’ai le point de vue pédagogique toujours en tête, l’organisation matérielle en tête, la structuration dans le temps, le temps que cela peut nous prendre. La fatigabilité des enfants, c’est quand même une grande section, elle a plus la fibre artistique et puis le développement artistique. C’est pour ça d’ailleurs que toute seule je ne me lancerais pas dans un projet comme ça. Donc on va travailler par petit groupe, elle va sortir normalement dans deux semaines avec un groupe dans la cour déjà rien que pour observer. 236 »On note l’adaptation des deux mondes, en complémentarité, en harmonie au sein d’un projet complexe, ainsi que l’utilisation du pronom « nous » tout au long des interviews avec cette enseignante, ce qui confirme le même pied d’égalité que possède chaque acteur dans le projet.
‘ « Nous on insuffle le projet, on le démarre et c’est eux qui ajoutent leur part de créativité. Nous (enseignante et artiste) on a une base, une trame sur laquelle on veu t partir, parce que les saisons on en veut pas une représentation d’un bel arbre avec les belles feuilles etc. on veut que les choses s’imbriquent les unes dans les autres et vraiment on a des sentiments et… même qu’un an après certains enfants redécouvrent des choses sur le murs qu’ils n’avaient pas vu l’année d’avant. Donc nous on est la base et eux apportent en fait par-dessus leur créativité. On a déjà observé les dessins qu’ils savent faire par différents graphismes et différents apports culturels qu’elle pourra nous faire aussi Catherine, on va arriver à d’autres formes existant dans certains mouvements artistiques.L’identité enseignante est ici parfois confondue avec celle de l’artiste, leurs rôles respectifs sont peu distinct (l’enseignante s’exprime avec le « nous »).
L’enseignante a prévu différents ateliers très souples en petits groupes pour faciliter la gestion de la classe :
‘ « La semaine on va continuer sur les collections, par contre on l’avait fait en grand groupe, ça ne les avaient pas forcément bien éclatés. Là maintenant, on va retravailler par petit groupe et leur proposer différents ateliers, (liste des ateliers…)Cette souplesse de fonctionnement est caractéristique de l’école maternelle mais aussi de la cité inspirée où la liberté de chacun de participer ou non à l’acte créatif est respectée.
Entretien 1.
Entretien 1.
Entretien 1.
Entretien 1.
Entretien 1.