1.3.1.2. Assistants cognitifs numériques et schizophrénie : de nouveaux outils pour compenser le handicap psychique. (Article 5)

Juliette Sablier, Emmanuel Stip, Nicolas Franck et Mobus group. La lettre du psychiatre. (2010). 6(1), 6-9.

Cet article permet d’introduire le concept de handicap psychique. Selon la loi de 2005 sur la reconnaissance du handicap psychique : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. » (Ministère de la Santé et des Solidarités, 11/04/2006). Les objectifs de la réhabilitation psychosociale sont alors de proposer des stratégies permettant aux personnes présentant un handicap psychique d’accéder au meilleur fonctionnement possible dans le milieu de son choix (Giraud-Baro, Vidon, & Leguay, 2006). L’article suivant reprend la définition de la remédiation cognitive et offre une description plus détaillée des assistants technologiques considérés dans ce doctorat.

D’après les conclusions des précédents articles, le traitement idéal de la schizophrénie ne semble donc pas unimodal. Il apparaît plus efficace d’envisager une complémentarité entre les différents moyens de traitement. Ainsi, comme le suggèrent Bowie et Harvey (Bowie & Harvey, 2005), les antipsychotiques de deuxième génération constitueraient une plate-forme pour les interventions comportementales et la remédiation cognitive, qui, elles, stimulent les améliorations et facilitent la récupération de capacités fonctionnelles. De plus, l’évolution des nouvelles technologies a permis de développer des systèmes interactifs d’assistance qui peuvent être introduits dans l’environnement réel des patients, au quotidien. Ces stratégies thérapeutiques écologiques faisant appel aux toutes dernières innovations constituent donc une voie d’avenir pour accompagner les patients dans leur démarche de réinsertion dans la communauté. Or, le développement de ces technologies d’assistance est conditionné par des règles de conception et de diffusion bien établies dans le domaine de l’innovation et du design.