Section 3 Les terrains d’investigation pour l’enquête

Trois pays de l’Afrique de l’Ouest ont été retenus Burkina Faso, Mali et Niger (Encadré 1).

Au Niger, des études et recherches ont déjà été menées sur la mobilité urbaine et le transport de marchandises mais le transport interurbain de voyageurs était encore ignoré dans le champ de la recherche. Le Burkina Faso et le Mali sont des pays limitrophes du Niger, également enclavés, pour lesquels à notre connaissance, les transports routiers interurbains de voyageurs n’ont pas été étudies.

En raison des problèmes d’accès aux données, du financement disponible pour les missions et enquêtes de terrain, et de la durée limitée de la thèse, on a considéré les entreprises de transport uniquement à partir de chaque capitale (Niamey, Bamako et Ouagadougou) sans chercher à étendre la recherche à d’ autres villes importantes de ces pays.

A Niamey les enquêtes se sont déroulées dans la gare centrale, les gares secondaires et les gares privées. Les transporteurs clandestins, travaillant en dehors des gares, n’ont pas voulu répondre à notre enquête. Ils cherchent leur clientèle à proximité des marchés, du grand marché en particulier, et ils sont considérés par les autres acteurs (Etat, les associations syndicales, les artisans transporteurs…) comme des clandestins.

Dans les trois capitales (Niamey, Bamako et Ouagadougou), les enquêtes et entretiens ont été réalisés auprès de l’administration en charge de transport (Ministère des Transports, Ministères des Equipements et des infrastructures routières…), le syndicat des transporteurs. Quant aux enquêtes auprès des entreprises de transport, seules ont été retenues pour Bamako et Ouagadougou, les sociétés qui font l’interurbain entre les deux pays et/ou avec le Niger. Pour Niamey, nous avons décidé de recenser toutes les gares et d’identifier les entreprises de transport (Sociétés et artisans transporteurs)qui font l’interurbain (grandes villes du Niger et capitales étrangères). Elles constituent notre population mère.

Afin d’obtenir un échantillon que l’on voulu représentatif, nous avons pris le parti d’enquêter toutes les sociétés de transport qui ont leur gare privée, par ailleurs peu nombreuses (6 compagnies enquêtées sur les 8 recensées). Pour les transporteurs dans les gares publiques, nous avons établi un quota par gare en fonction de la taille de la gare. On était parti sur la base de 3 à 5 artisans par ligne ce qui devrait nous donner 36 à 60 artisans transporteurs. Finalement, 38 ont été enquêtés (dont 15 non propriétaires de leurs bus). Au Mali, sur 7 sociétés recensées, 5 ont été enquêtées. Au Burkina Faso, les enquêtes ont été réalisées auprès de 4 compagnies sur les 6 recensées. Dans ces deux pays, il n’y a pas eux d’enquêtes auprès des artisans transporteurs. Par ailleurs, dans les 3 pays, des entretiens ont été menés auprès de l’administration en charge de transports pour recueillir des données et informations nécessaires mais aussi les plus récentes.

Encadré 1 Burkina Faso, Mali et Niger : éléments de présentation
Caractéristiques démographiques (données 2009)
Pays Superficie
(Km
2 )
Capitale Population *
(Habitants)
Taux d’accroissement naturel
Part de la population urbaine (2008)
Burkina Faso 274.200 Ouagadougou 15 746 000 3,10% 19, 5%
Mali 1.240.000 Bamako 12 660 000 3,15% 32,1%
Niger 1.267.000 Niamey 15.306 252 3,67% 17,3%
http://www.statistiques-mondiales.com
Répartition du réseau routier par pays
Pays Réseau routier
Km (classé)
Routes Bitumées Km Routes en terre
Km
Pistes Km
Burkina Faso 15270 2584 10261  
Mali 18709 3397 11148 4164
Niger 18949 3912 6810 8227
Source : Banque des Données Routières (données 2006-2007, receuillies auprès des directions des routesBamako, Ouagadougou et Niamey). Enquête réalisée par l’auteur en juin-septembre 2008