21 Analyse de la demande en TRIV depuis 2005

Seuls les artisans transporteurs utilisent les gares publiques. Ce sont des transporteurs syndiqués qui payent les cotisations syndicales. Le syndicat nomme un chef pour chaque ligne qui organise le tour de rôle des véhicules. Les transporteurs achètent aussi les feuilles de route confiées par l’administration de la gare aux différents chefs de ligne. Il arrive de temps en temps que des artisans transporteurs rejoignent le groupe des transporteurs clandestins pour chercher leur clientèle aux alentours de la gare ou des marchés. Il en est de même pour les transporteurs clandestins qui par moment chargent leurs bus dans les gares. Même si cette situation n’est que occasionnelle, cela a le mérite de prouver des choses :

  • Les transporteurs clandestins payent parfois les cotisations syndicales pour qu’ils puissent être acceptés dans le tour de rôle au niveau des gares publiques. Aussi, tout artisan transporteur peut être amené à tricher en cherchant les voyageurs hors gares surtout si le temps d’attente de leur tour est long.
  • L’estimation de la demande en TRIV à partir des fichiers des gares ne saurait être complète. La non prise en compte des transports hors gares sous estime la demande.

A cette demande s’ajoute celle observée dans les gares privées, lesquelles appartiennent en fait aux compagnies de transport. Ces dernières, à la différence des entreprises artisanales ont des bus de grande capacité et desservent plusieurs lignes par jour. Les données sur la demande à partir de ces gares n’ont pas pu être acquises. Cependant, en supposant le nombre de voyages par gares et le nombre de places assises par bus avec un taux de remplissage de 100%, il en ressort une importante demande.

Prenons le cas de la société RIMBO : elle effectue 77 voyages par semaine avec des bus de 70 places. Si le taux de remplissage est estimé à 100, le nombre des voyageurs par semaine serait de 5390 personnes soit 770 voyageurs par jour pou la société. En prenant parallèlement l’exemple de SOTRAV avec des bus de faible capacité (32 places) et pour 28 voyages par semaine, il y’aurait un total de 896 voyageurs soit une demande de 128 par jour. En supposant ces deux exemples comme les deux extrêmes, la moyenne sera de 449 voyageurs par jour.

Toutefois, cette demande n’est que statique et ne permet pas de prendre en compte la demande au niveau de toutes les gares sur la même période (2005-2008). Comme nous l’avons déjà mentionné, sur 15 sociétés créées, à peine la moitié est en exercice et seules 5 d’entre elles ont été validées pour nos enquêtes. De même, un taux de 100% avancé par ces sociétés a du être surestimé. Mais même en ramenant ce taux à 50%, cette demande est supposée être importante.

Pour les gares publiques, la démarche est différente. Le registre de transport de l’administration des gares publiques recense à partir des feuilles de route, le nombre des voyageurs au départ de la gare centrale mais aussi des gares secondaires.

Les registres consultés pour la période allant de 200523 au premier semestre 2008 ont permis de retracer la dynamique de la demande de transport routier, puis de faire des estimations du nombre de départs à partir des gares routières publiques sur le second semestre 2008 et l’année 2009.

Notes
23.

Seules les données à partir de 2005 sont disponibles. Mais nous estimons que celles-ci sont suffisantes pour pouvoir en dégager une tendance