1 Le degré acceptable de la concurrence

L’enjeu ici est de repenser l’activité de TRIV en essayant d’éliminer toute forme de concurrence déloyale et clandestine. La réflexion doit porter sur la nature des véhicules de transport les plus adaptés qui devraient être utilisés pour la profession (capacité, âge du véhicule…), sur la tarification dans le but de proscrire toute vente à perte comme le font actuellement les artisans transporteurs mais aussi la tarification de place de stationnement dans les zones sensibles (aux alentours des marchés, des gares routières…) généralement convoitées par les transporteurs clandestins.

Cela suppose donc un renforcement des barrières à l’entrée du secteur. Nous rejoignons ainsi l’idée de Valérie YOUTA (1997, p 261) Op.cit. qui suppose que : « La régulation par les prix plafonds étant facilement contournable, on peut imaginer une régulation axée sur la sélection qualitative des entrées sur le marché, la redéfinition des conditions d’entrée en fonction du segment du marché considéré et la confrontation offre/demande sur ce segment de marché. L’instance régulatrice devrait alors disposer des statistiques régulièrement mises à jour à la fois sur le nombre de véhicules et des places offertes mais aussi sur les lieux d’origines et de destination. ».

Cette option est déjà envisagée dans le pays à travers l’ARM. Mais comme nous l’avons vu dans la première partie, aucun indicateur de pertinence n’a été mis au point. Ceci est d’autant plus vrai que la branche transport de cette autorité de régulation multisectorielle reste encore non opérationnelle.