B La société SKV du Burkina Faso

Société anonyme, la SKV (Société Kossovo Voyage) est une filiale d’un groupe. Son capital est de 106 000 000 F CFA. Jeune compagnie créée en 2001 grâce à un emprunt bancaire. SKV dispose d’un parc de 27 bus (20 de 55 places et 7 de 70 places) et emploie une centaine de personnes réparties à travers les principaux services de la société.

Organigramme de SKV

A Ouagadougou, la compagnie dispose d’une gare routière et d’un garage. Elle dessert 5 liaisons : Ouagadougou-Bobo Dioulasso ; Ouagadougou-Bamako ; Ouagadougou-Cotonou ; Ouagadougou-Lomé et Ouagadougou-Niamey. toutes correspondant à des lignes régulières Cependant, la compagnie reste spécialisée sur les liaisons Ouagadougou-Bamako et Ouagadougou-Lomé.

SKV n’a pas de service marketing et, comme les autres sociétés, elle organise sa promotion avec l’usage de spots publicitaires sur les chaînes de la télévision et à la radio en mettant en avant le confort de ses bus ciblant aussi les voyageurs qui ont moins de bagages. L’entreprise fixe librement ses tarifs. Selon le Directeur Général de SKV : « Il n’ya pas de concurrence dans ce domaine parce qu’il y a encore beaucoup de passagers. Le vrai problème est celui de la gestion. Le secteur est bondé d’analphabètes ce qui complique d’avantage la compréhension des textes réglementaires par exemple ».

Au plan international, le DG considère les formalités actuelles comme : « des gros obstacles qui nuisent à la fluidité du transport qui se complique chaque de jour ». De même, il souligne : « Nous rencontrons plusieurs difficultés aux frontières comme les tarifs fixés par les forces de l’ordre mais qui ne sont pas réglementaires. Les plus pertinentes sont les tracasseries effectuées à l’encontre des clients à qui il est demandé très souvent de payer des frais au passage des frontières même s’ils ont en leur possession le passe port CEDEAO ».

La compagnie est présente dans les autres Etats de la sous-région grâce à de simples accords avec leurs correspondants. Toutefois, selon le responsable de SKV, la procédure d’implantation à l’étranger est très complexe et la collaboration n’est pas toujours efficace.

Malgré ces difficultés, le DG de la société reste optimiste quant à l’avenir du secteur : « Forcement, il y aura développement du secteur avec la prise de conscience des entrepreneurs. Mais pour cela, il faut qu’il y ait possibilité de développer le niveau d’instruction des opérateurs de transport ».

L’objectif de la société est de couvrir la sous-région mais pour cela le DG de SKV avance : « Il va falloir trouver des accords optimums avec les correspondants ; des partenariats dans lesquels toutes les parties se sentiront en confiance ».