Une expérience pleine d’enseignements : un voyage en car

Pour être confrontés à la réalité, nous avons effectué un voyage sur la ville de Maradi le Mercredi 10 septembre à bord d’un bus de la SNTV. Deux éléments nous ont poussés à choisir cette société. D’abord, la proximité par rapport à notre lieu de résidence vu l’heure de la convocation 5h 30 du matin et nos enquêtes auprès des voyageurs nous témoignent que c’est la seule société sur cette ligne qui respecte la vitesse réglementaire. Comme prévu, le bus sort de la gare à 6h et 10mm plus tard nous sommes à la sortie de la ville ; premier poste de contrôle présentation des pièces et feuille de route par le chauffeur et ses 2 apprentis à la police routière. Puis attente comme tous les bus des autres compagnies jusqu’à 6h30 heure d’ouverture de la barrière conformément à la loi. 10 mm après, nous dépassons un autre poste de contrôle cette fois-ci gendarmerie mais sans que le bus S’arrête. A 7h52 nous arrivons à Dosso, première ville après Niamey où la société à une gare routière. Nous restons jusqu’à 8h15 le temps de descente des voyageurs qui arrivent à leur destination mais aussi d’embarquement d’autres voyageurs. Mais là un problème : il y a plus de voyageurs qu’il n’y ait des places assises. La solution proposée par un apprenti est de détrôner les enfants qui ont leur place. Mais les parents ne peuvent être d’accord puisque les places des enfants ont été payées au même tarif.
A l’avenir, la société devrait peut être, essayer d’affecter un numéro à chaque passager pour attribuer ainsi les places sans ambiguïté. Nous poursuivons notre voyage mais non sans contraintes. Juste après la ville de Doutchi, la route est très détériorée (nids de poule avec ça et là des travaux d’entretien impliquant des longues déviations sur des voies latéritiques). Sur ces routes sinueuses et poussiéreuses notre bus fut quand même dépassé par des bus de sociétés comme Rimbo, Azawad, EHGM ….Nous avons été témoins d’une vitesse excessive nonobstant l’état de la route. Nous avons vu plusieurs postes de contrôles mais sans nous arrêter. Mais arrêt dans toutes les gares routières de la société même dans les petites villes. Finalement nous arrivons à Maradi à 16H58. Certes, le voyage a été long mais la sécurité était assurée. Deux jours après, nous devrions revenir à Niamey. Mais là zut, pas de place à la SNTV la veille de notre départ, la seule société avec places disponibles est Aïr Transport. Même trajet à effectuer, même tarif. Convocation à 5H10 et départ à 6H10. Quelques différences à noter : à 8H35 chaque passager à eu droit pour petit déjeuner à un Solani (sachet de lait frais ou yaourt). Pas de problème de place parce que le bus était rempli à 95% environ mais arrêt fréquents dans toutes les petites villes où ils ont une gare routière. Cette fois, au poste de douane de Yaya le bus et tous les bagages ont été contrôlés. Nous avons perdu environ 1 h. Ils justifient ce contrôle en sens retour parce que Maradi est non seulement une ville commerciale mais aussi frontière du Nigeria. Dorénavant, le chauffeur pense qu’il devrait rattraper le temps perdu. La vitesse sur ces routes en très mauvais état a rendu le voyage très désagréable. Finalement, nous rentrons à Niamey vers 17H34.
De ces deux expériences, il ressort quand même un certain nombre d’éléments. Les artisans transporteurs nous ont rapporté qu’ils subissent des arrêts excessifs aux différents postes de contrôles contrairement aux sociétés de transport. Effectivement, le seul contrôle que nous avons subit est celui de la douane au retour. La vitesse réglementaire n’a pas été respectée dans tous le cas mettant en danger des vies. Les infrastructures sont loin d’être en bon état comme l’indiquent les données recueillies auprès du Ministère de l’Equipement. La demande en transport est très importante parce qu’il arrive de ne pas avoir de place quand la réservation est faite tardivement.