2.2. Les processus de « didactisation » du récit de fiction en lecture et en écriture

Pendant longtemps, deux acceptions du récit ont coexisté (Daunay et Denizot, 2007). Du point de vue de l’activité de production écrite, il désigne un genre scolaire, alors qu’en lecture il est employé dans le sens « d’une catégorie générale qui regroupe des genres littéraires distincts » (p : 14). Suivant cette représentation, le récit n’est pas perçu comme un objet d’enseignement en lecture. En tant que contenant générique, les objets d’enseignement sont à chercher dans ses contenus que sont les conventions des genres littéraires auxquels il renvoie, le roman, la nouvelle, le conte, la fable etc., ou des textes (séquences narratives, descriptives, dialogales etc. Ce n’est que vers le milieu des années 1970- 1980 que le récit est présenté en lecture comme un genre discursif mobilisant des savoirs spécifiques transposables en savoirs enseignables. Ce changement s’opère sous l’impulsion de la narratologie et de la typologie des textes dont les savoirs construits en dehors de l’école seront transposés dans et par l’institution scolaire. Nous résumons le processus.