1. Présentation des données : retour sur le processus de constitution du corpus

Notre corpus est constitué de données orales et écrites. Nous appelons données orales les enregistrements vidéo des séances de cours et les entretiens avec les enseignants que nous avons recueillis par simple prise de notes. Ce sont des entretiens individuels et libres, organisés avant le démarrage des enseignements-apprentissages systématisés par une séquence didactique, à travers lesquels nous visions des objectifs bien précis. Ils consistent à :

  • négocier le protocole de recherche (recensement des remarques, des objections et des suggestions des enseignants pour sa validation),
  • recueillir des informations sur les contenus déjà enseignés aux élèves ayant un lien avec le récit de fiction, le nombre de textes étudiés dans les activités de lecture littéraire, les types et genres privilégiés, la manière dont les activités scolaires sont organisées,
  • amener les professeurs à « évaluer » le niveau général de leurs élèves, à apprécier leurs réussites et leurs difficultés en matière de lecture littéraire et de production écrite de récits de fiction.

Les données écrites se composent quant à elles, des productions des d’élèves et de questionnaires. A travers le questionnaire distribué aux élèves, nous cherchons à dessiner leur profil général par établissement d’un point de vue sociolinguistique. Autrement dit, notre but est de réunir des d’informations susceptibles de nous aider à avoir une représentation de l’épaisseur de leur littéracie, variable pouvant être importante pour comprendre leurs difficultés. En raison de cette orientation, le questionnaire-élèves ne peut intéresser que les élèves des classes que nous devions observer. A l’inverse, le questionnaire-professeur est distribué à l’ensemble des enseignants de français de chaque établissement. La finalité est de recueillir des informations relatives à leurs profils professionnels (statut administratif, formation académique et pédagogique, expérience professionnelle) en vue de disposer de plus d’éléments de comparaison entre les deux établissements et entre les différentes classes. Comme on peut le constater, les entretiens avec les enseignants et les questionnaires occupent une place relativement faible dans notre dispositif, ils sont justes utiles pour mieux cerner le contexte de notre recherche. Aussi ont-ils déjà fait l’objet d’une exploitation systématique dans la première partie de notre travail où le premier chapitre est consacré à la présentation de ce contexte. En conséquence, nous ne parlerons, dans les présentations à venir, que des enregistrements vidéo et des copies des élèves.