2.2.1. La sous-compétence de construction et de structuration de la séquence narrative encadrante.

Les cinq critères dégagés par Adam (2005) pour caractériser le récit, largement inspirés des travaux de Brémond (1973), nous paraissent surtout appropriés pour refléter le prototype de la séquence narrative. Suivant cette approche, pour qu’il y ait récit, il faut qu’il y ait une succession d’évènements survenant selon une certaine temporalité, mais aussi que cette « temporalité de base soit emportée par une tension : la détermination rétrograde qui fait qu’un récit est tendu vers sa fin (t+n), organisé en fonction de cette situation finale » (p : 46). A ce critère s’ajoutent une unité thématique, un prédicat d’être, d’avoir ou de faire, une intégration des actions en une unité actionnelle marquée par un début, un processus et une fin selon le principe de mise en intrigue tel que défini par P. Ricœur (1983, 1984). Ce principe permet de faire la différence entre un récit et une simple description d’action. Sur cette base, il possible de considérer que la structure narrative d’un récit peut s’apprécier à partir aspects suivants :

  • La contextualisation que nous présentons comme le protocole d’ouverture du récit et de lancement de l’intrigue et qui est conçue pour anticiper les questions qui, où, quand, quoi, comment, pourquoi du lecteur.
  • La structuration du récit qui se manifestant à travers l’organisation des Etapes Narratives, la structuration et la planification de l’Action (chronologie des évènements), l’aménagement d’une clôture.