2. Les performances des élèves par rapport a la sous-compétence de construction, d’insertion et de configuration de séquences encadrées

Nous avons fait l’option d’interpréter le niveau de maîtrise de la compétence narrative par les élèves en nous fondant sur l’hétérogénéité séquentielle du récit qui permet à des types de discours différents (narratif, descriptif, dialogal et explicatif) de coexister tout en se combinant pour configurer un texte. Ce principe est érigé en règle dans le cadre du récit fictionnel scolaire lorsqu’il est inscrit dans le texte incitatif et explicitement indiqué dans le contrat de production. C’est le cas dans 7 sur les 10 consignes données par les enseignants. L’analyse de la compétence de construction et d’insertion de séquences encadrées se fera sous trois échelles pour en déterminer le degré de maîtrise. Ce que nous appelons le principe d’ouverture de la séquence narrative qui se mesure à la simple présence d’une séquence encadrée au moins, quelle qu’en soit la forme (de la simple mention qualificative au paragraphe descriptif, d’une réplique au style direct ou indirect prononcé par un personnage ou à lui prêté, à un échange plus ou moins long de répliques entre deux ou plusieurs personnages). Pour le second critère, nous retenons le principe de complexité qui tient compte à la fois du nombre, de la qualité des insertions et, accessoirement, de leur variété, mais aussi et surtout à la pertinence et à la logique faisant que l’éruption descriptive ou dialogale non seulement se justifie, mais contribuent à la cohérence globale. Pour être complet, nous précisons que nous avons très arbitrairement choisi de ne prendre en considération que les séquences plus ou moins expansées. La production de l’élève n’implique donc la maîtrise de la sous-compétence de construction et d’insertion de séquences encadrées que lorsque qu’elles sont présentes en nombre, qualité et variété, mais surtout lorsque l’ensemble offre une certaine qualité de textualisation.