I. Les disciplines mobilisées : logique de leur sélection, logique de leur lecture

Le choix des théories mobilisées dans une recherche manifeste l’énonciation du chercheur. C’est fondamentalement dans l’articulation et le choix inédits d’énoncés existant avant lui que le chercheur construit son énonciation dans la recherche. Articulation, choix et énonciation ont à voir, on l’a vu, avec le désir et l’inconscient du chercheur. Cette question du choix des disciplines et des théories dans la construction d’une approche interdisciplinaire en SIC a cependant aussi fait l’objet de réflexions épistémologiques plus classiques. On peut en effet construire une logique épistémologique, complémentaire ou parallèle à la logique du désir, pour rendre compte, dans l’espace public de la science, des choix propres sur le plan conceptuel faits par le chercheur. C’est celle à laquelle nous allons nous référer maintenant : comment avons-nous choisi, dans des corpus théoriques, les concepts et notions qui seront au service de notre analyse de la psychiatrie d’urgence ?

La question des choix et des décisions théoriques est problématisée de manière cruciale dans le champ des SIC comme un « geste pratique » dans l’élaboration épistémologique. On retrouve ce point de vue chez Yves Jeanneret et Jean Davallon : « Ce qui confère sa dimension théorique et problématique à une recherche en SIC, c'est le fait de prendre un certain nombre de décisions qui rendent le chercheur capable de décrire, dans la complexité des pratiques réelles ce qui relève de processus de communication »78. Ils expliquent que la première étape épistémologique, dans une recherche en SIC, c’est de faire des choix conceptuels qui construisent l’objet qu’on veut analyser comme communicationnel. Dans leur article, les auteurs soulignent que les objets couramment pris comme objets d’étude par les SIC sont préalablement prisonniers d’énoncés et d’analyses émanant d’autres disciplines : « Une thèse parfaitement ajustée à une autre discipline ne peut pas tout à fait être une bonne thèse en communication, parce que l'objet y est dessiné par un ensemble de décisions qui l'empêchent d'être communicationnel »79. Le but d’une analyse en SIC est donc de faire coupure, en quelque sorte, et d’arracher tel objet à ce qui le relierait légitimement, naturellement, à une approche univoque par telle ou telle discipline. Notre démarche sera ainsi de montrer que la psychologie ou la sociologie n’ont pas le monopole de l’analyse de la psychiatrie d’urgence. Ainsi, notre logique de choix des disciplines pour l’analyse de la psychiatrie d’urgence visera à en faire un objet qui peut s’exprimer et se représenter en termes de communication. En réalité, il s’agit plutôt d’une dialectique entre, d’une part, ce que manifeste l’objet et, d’autre part, la manière dont le construit l’appareillage conceptuel pour en rendre compte80.

En effet, la psychiatrie d’urgence est constituée d’un ensemble de phénomènes qui peuvent être interprétés en termes de communication, qui relèvent d’une problématique de communication. C’est évidemment notre journal ethnographique qui manifeste que notre terrain et notre objet sont traversés par des problématiques de communication. En quelque sorte, les phénomènes qui y sont consignés exigent une analyse en sciences de la communication. Il y a d’abord une information à interroger, qui se présente sous plusieurs formes : l’information médicale (voir nos observations sur le Dossier Médical d’urgence), l’information que les services de police ou l’entourage apportent sur le patient, l’information produite par les médias locaux sur le service d’urgence qui contribuent à le mythifier et à fonder des représentations sur la psychiatrie et l’urgence dont se soutiennent la forme des demandes et le travail des acteurs du soin. Il y a ensuite à rendre compte de la communication mise en œuvre au sein du service et de la manière dont elle s’élabore en fonction des lieux où elle prend place. Le journal montre que la prise en charge psychiatrique, aux urgences, s’institue par la communication. La psychiatrie d’urgence est aussi traversée par des impossibilités de communication : ce point doit nécessairement interroger les SIC qui s’interrogent sur la nature, la fonction et les processus de la communication dans la société car l’absence de communication éclaire, en creux, différentiellement, les préoccupations centrales des SIC. Enfin, il est question, dans la psychiatrie d’urgence, de représentation. Nous avons déjà évoqués les représentations médiatiques, mais d’autres traversent et structurent la vie du service d’urgence : les représentations différenciées de la souffrance de la part des différentes catégories de médecins, les représentations que les patients livrent de leur souffrance à l’institution, au psychiatre, etc. L’information, la communication et ses impossibilités, les représentations, voilà ce qui se manifeste dans la psychiatrie d’urgence et qui sollicite une analyse en termes de SIC.

Ensuite, pour compléter la dialectique entre manifestation et construction de notre objet, des choix opérés dans les différents champs des SHS sont à même de rendre raison et de construire notre objet, la psychiatrie d’urgence, en termes de communication, et de la construire dans le champ des sciences de l’information et de la communication. C’est ce que nous allons voir tout au long de ce chapitre : psychanalyse, anthropologie, sociologie et sémiotique seront lues sélectivement selon un objectif clair : comment telle discipline, si l’on prend la décision d’en extraire tel concept, telle théorie, est-elle en mesure de rendre compte de la psychiatrie d’urgence dans une problématique de communication ? Au fond, l’interdisciplinarité construite81 au terme de ces choix permettra de penser et de formuler la spécificité de la médiation entre le psychisme et le politique, mise en scène dans les situations d’urgence psychiatrique, telle qu’elle manifeste des enjeux et des processus de communication. Disons qu’il s’agit là d’une première formulation des hypothèses de notre recherche.

Nous verrons, au fur et à mesure, comment les choix conceptuels sont en fait à la fois nécessités par les manifestations de l’objet, on l’a vu, mais aussi contraints les uns par les autres. Ainsi, s’engager dans un recours à la théorie psychanalytique lacanienne – et se fonder sur une anthropologie philosophique du désir – implique un certain nombre de décisions de prélèvements théoriques opérés dans l’anthropologie, la sémiotique, la sociologie, etc. Pour bien saisir la construction de l’armature conceptuelle de la thèse, il faut bien avoir en tête ce réseau de contraintes qui déterminent, relativement, les options et prélèvements théoriques.

On peut énumérer et synthétiser ces exigences croisées à l’origine des choix théoriques : le point de vue sur l’objet doit se formuler en termes de communication ; les théories et concepts mobilisés doivent être en mesure de saisir, d’analyser et d’interpréter les manifestations de l’objet qui s’inscrivent dans une problématique de la communication ; les choix théoriques ainsi faits doivent obéir à un principe de cohérence les uns avec les autres pour construire une armature conceptuelle de la thèse non-contradictoire, donc heuristique et nécessairement limitée, incomplète, non-exhaustive. En déclinant cela de manière plus précise, nous pouvons dire que notre lecture des théories a consisté à évaluer la capacité de telle théorie ou tel concept à rendre raison : de la question de la relation médicale dans ses aspects institutionnels et de rencontre intersubjective, tels qu’on peut les rationnaliser par la communication ; de la question plus fondamentale du rapport entre psychisme et politique que manifeste toute situation d’urgence psychiatrique dans la mesure où l’urgence est prononcée par la société et manifestée par le sujet en crise.

Pour terminer sur ce point, nous voudrions faire référence à un autre texte d’Yves Jeanneret qui nous semble appuyer la démarche épistémologique et méthodologique que nous avons adoptée dans la thèse. L’auteur montre que tout texte scientifique est « polyphonique » et se comporte comme le résultat d’un tiraillement entre une énonciation singulière, celle du chercheur, et la nécessité de s’inscrire dans un espace discipliné, contraint, qui oblige à construire son discours propre en le situant par rapport aux autres déjà dits et légitimés. La polyphonie dont parle Jeanneret se situe sur différents plans : d’abord, diachroniquement, c’est une confrontation de voix entre celle du chercheur et celles des autres qui l’ont précédé et ont déjà écrit. Mais c’est aussi, synchroniquement, une polyphonie qui s’inscrit dans la mise en relations de plusieurs voix : celle des énoncés de la science mobilisés et entremêlés dans les procédures de citation et de commentaire, mais aussi celle des énoncés, prélevés sur les terrains, ingérés par le chercheur puis commentés par sa propre voix et par celle des autres chercheurs auxquels le texte de la recherche fait appel. En ce sens, Jeanneret affirme que « dans tous les cas, faire science, c’est écrire au pluriel. C’est rédiger une monographie polyphonique, acte scripturaire nourri d’une pluralité de voix »82. Le texte de Jeanneret illustre bien la démarche que nous avons défendue depuis notre tentative d’interprétation psychanalytique de l’épistémologie propre aux SIC. Il indique en effet que le travail scientifique, de recherche, est toujours pris dans une tension ambivalente et conflictuelle entre « autonomie » et « dépendance », entre une « voix d’auteur » et un « académisme obligatoire ». C’est au fond bien présenter le texte scientifique en SHS non pas comme un énoncé pur, objectif, où les mots rendraient compte des choses sans équivoque, trop proche de l’idéal des sciences exactes, mais bien comme le résultat d’une problématique de l’énonciation capable de faire science. C’est en fait l’arrangement énonciatif propre à chaque chercheur qui engage des possibilités d’analyse inédites de tel ou tel objet. On verra que notre thèse prend acte de cette vision de la recherche et de la science comme polyphonie et y adhère. Dans la méthodologie qui a présidé à la constitution de notre journal ethnographique, on percevra clairement notre manière d’assumer la cohabitation de voix diverses : celles du terrain – patients, médecins, psychiatres, infirmiers –, la nôtre – le « je » est présent à la fois dans le texte du texte du journal et, parfois, dans celui de la thèse –, et enfin celles des penseurs qui constituent nos références théoriques et avec qui nous discutons dans la thèse et que nous articulons en elles.

Ce que Jeanneret exprime par la figure de la polyphonie se retrouve, sous la forme d’autres analogies, dans des textes portant sur l’épistémologie des SIC.

Jean-Baptiste Perret rappelle ainsi que les SIC, dans leur « désir de disciplinarité »83, c’est-à-dire dans leur volonté, quelque peu illusoire, de voir unifiés leurs méthodologiques et concepts, ont alternativement choisi deux pôles unificateurs. D’abord, ce que l’auteur appelle « le pôle sociohistorique » qui correspond à dire que l’on fait des SIC à partir de l’objet qu’on étudie, ce qui postule implicitement qu’il y aurait « des objets plus communicationnels que d’autres ». C’est ce type de raisonnement qui fait qu’on ne questionne plus le fait que les médias relèvent d’une recherche en SIC. Cela nous pose évidemment problème (et à l’auteur aussi) dans la mesure où la psychiatrie d’urgence ne semble pas relever « naturellement » des SIC. Nous avons tout de même essayé de montrer que notre objet manifeste des problématiques de communication qui le traversent. L’autre pôle est désigné par Perret comme le « pôle rationnel ». Cette fois, ce qui place une recherche dans le champ des SIC, c’est le « point de vue communicationnel » sur l’objet : « Il n'existe pas d'objets plus communicationnels que d'autres, l'essentiel réside dans le mode de traitement communicationnel des objets. Il s'agit alors d'adopter une «approche communicationnelle», sur n'importe quel objet, en droit ». C’est bien ce que nous nous sommes proposé de faire. L’auteur conclut alors son article en regrettant que les sciences de la communication se soient davantage développées exclusivement selon le premier pôle. Pour lui, les SIC se caractérisent proprement par leur faculté d’emboîter, du fait de leur caractère pluridisciplinaire, plusieurs niveaux d’analyse, ce que pourraient moins se permettre des sciences plus unifiées autour de paradigmes dominants dans leur champ : « Cette volonté de construire des objets complexes, caractérisés par une multiplicité de niveaux emboîtés, n'est pas présente chez les disciplines mères auxquelles les SIC empruntent. C'est pourquoi ces dernières nous paraissent se diriger aujourd'hui vers un programme de la multidimensionnalité ». Il nous semble que, par le terme de multidimensionnalité, Perret désigne ce que Jeanneret évoquait à travers la question de la polyphonie. Perret ajoute que ce caractère propre des SIC leur permet de produire et d’utiliser « des concepts de composition entre dimensions ». Il cite plusieurs de ces compositions, de ces articulations qui traversent les recherches en SIC : « le linguistique et le social (discours), le sémiotique et le technique (dispositif), le social et le technique (usage) ».

Notre thèse prend place dans les SIC car elle adopte cette démarche : l’articulation que nous proposons de donner à voir à travers l’analyse de la psychiatre d’urgence est celle du psychisme avec le politique. Elle ne figure certes pas dans les articulations courantes manipulées en SIC, mais une thèse n’a-t-elle pas pour fonction de proposer et d’éprouver un peu de nouveau ?84

Enfin, mais nous y reviendrons lors de l’exposé de notre méthodologie, il nous semble voir chez Joëlle Le Marec une parenté avec ce qu’établissent Jeanneret et Perret quand elle élabore et développe le concept de « composite »85. La perspective épistémologique est différente, puisque la chercheuse ne se pose pas ici la question de l’articulation des concepts, mais celle de l’articulation du terrain aux concepts, question cruciale en sciences de la communication. En effet, selon Le Marec, les sciences de la communication ont ce problème (mais qui est aussi leur richesse) d’être confrontées au fait que « la communication est tout à la fois l’objet, la méthode, et l’extérieur de la méthode, le monde de sens commun contre lequel elle se pose »86. D’une certaine manière, c’est encore réaffirmer la polyphonie évoquée par Jeanneret : les recherches sur l’information et la communication ont pour propriété de croiser des énonciations. Elles croisent leur propre énonciation avec celles qu’elles analysent. En effet, en étudiant des faits de communication, le chercheur est pris dans des situations de communication dans le processus même de prélèvement de ces faits sur le terrain. De plus, rendre compte de sa recherche est en soi un processus de communication où s’impriment les modulations de la voix du chercheur à travers les contraintes du discours académique. C’est ce constat qui pousse Joëlle Le Marec à affirmer que : « Il n’existe en réalité aucun fait social brut qui tirerait sa vérité du fait qu’il advienne sans avoir été mis en forme dans un processus de communication »87. Cet enchevêtrement énonciatif qui fait que le terrain et les concepts qui doivent en rendre compte se constituent réciproquement est désigné par Joëlle Le Marec par le terme de « composite » : « Le concept d’une part, le terrain de l’autre, doivent se contraindre l’un l’autre, ils doivent se contraindre à se transformer mutuellement pour aider à se rapprocher de ce qu’on entrevoit et qui est toujours un déséquilibre à résoudre entre ce que l’on voudrait penser et ce que l’on saisit empiriquement »88. Voilà donc une nouvelle dialectique, entre terrain et concept cette fois, propre aux SIC, que nous mettons en œuvre dans notre thèse. C’est la logique que nous avons adoptée en faisant le choix de l’enquête ethnographique et, plus encore, en rédigeant des « vignettes cliniques ». Nous y reviendrons, mais précisons d’emblée que les vignettes cliniques ne sont pas couramment employés pour constituer des corpus en SIC. Nous tenions cependant à nous « frotter » à cet exercice, convaincu de la manière dont une vignette, qui rend compte d’un cas clinique dans son irréductible singularité, est susceptible d’interroger le savoir. Proposer des vignettes cliniques, c’est s’assurer, en quelque sorte, d’avoir toujours un cas qui résiste, par le point d’énigme qu’il manifeste, à être réduit dans un discours clos qui expliquerait tout. La vignette clinique nous semble le gage du nécessaire aller-retour méthodologique entre l’élaboration progressive du concept et la réalité du terrain irréductible à une interprétation totalisante. La vignette clinique permet de ne jamais clore l’interprétation : d’une part, elle est trop courte pour ne pas laisser la possibilité d’une autre interprétation et, d’autre part, le cas présenté l’est dans ce qu’il présente de singulier et non pas dans la mesure où il pourrait être réductible à un autre cas. Par la vignette clinique, le concept vient s’ajuster au terrain et le chercheur sait que le concept ne recouvre que partiellement le terrain, laissant la possibilité ouverte d’une autre interprétation, d’une autre formulation théorique qui puisse s’appliquer à la psychiatrie d’urgence.

Notes
78.

DAVALLON Jean et JEANNERET Yves. « La posture épistémologique. Un geste pratique ». In SFSIC. Questionner les pratiques d'information et de communication. Agir professionnel et agir social. Actes du 15e congrès de la SFSIC. SFSIC, 2006. Pages 203-210.

79.

Ibid.

80.

Cette construction de l’objet par l’approche interdisciplinaire était déjà soulignée par Roland Barthes en 1972 : « L'interdisciplinaire, dont on parle beaucoup, ne consiste pas à confronter des disciplines déjà constituées (dont, en fait, aucune, ne consent à s'abandonner). Pour faire de l'interdisciplinaire, il ne suffit pas de prendre un sujet (un thème) et de convoquer deux ou trois sciences. L’interdisciplinaire consiste à créer un objet nouveau, qui n'appartient à personne », in « Jeunes chercheurs » [1972]. In BARTHES, Roland. Essais critiques 4. Le bruissement de la langue. Seuil, 1984, p. 100

81.

Si l’approche des faits de communication implique d’en passer par l’interdisciplinarité, François Laplantine indique que l’approche des faits de santé et des phénomènes qui concernent la médecine ont eux aussi intérêt à être expliqués selon une perspective interdisciplinaire. Laplantine explique que la médecine est une pratique sociale qui intègre simultanément des dimensions biologiques, psychiques et sociales qui sont à prendre en compte en même temps, impliquant des « exigences épistémologiques » précises. On lit, dans son Anthropologie de la Maladie, Payot, 1986, à la page 331 : « parce que ce qui définit une démarche scientifique, ce n’est pas le phénomène empirique dont elle cherche à rendre compte, mais la spécificité d’une méthode qui consiste à le transformer en objet, lequel n’est jamais donné comme construit, le même fait de santé n’est jamais en lui-même un fait plutôt économique, plutôt psychologique, plutôt culturel… Il est en revanche redevable d’une série d’éclairages différenciés, avec des aires de rentabilité respectives, et dont il convient d’articuler les problématiques en présence ». On retrouve ici exprimée ce que nous disons sur la dialectique entre ce que manifeste et ce qui construit l’objet. Cette approche valable pour le champ de la communication et valable pour le champ de la santé est donc éminemment valable pour une recherche sur la psychiatrie d’urgence où se nouent une problématique sur la communication avec une problématique sur la santé.

Cette remarque de Laplantine suggère d’ailleurs que notre thèse va être traversée par un questionnement épistémologique continu. Dans nos analyses nous chercherons en effet à comprendre la distinction entre la logique d’accueil de la médecine somatique et celle de la psychiatrie telle qu’elle peut se lire aux urgences. Cela renvoie à des questionnements épistémologiques propres à la médecine aujourd’hui qui, science transdisciplinaire, se pose, en forme d’alternative, la question d’un rassemblement de ses concepts et méthodes autour des sciences dites « exactes » ou alors celle d’un croisement entre apport conjoints des sciences exactes et des sciences humaines et sociales. Ce dernier point est, on le verra, la position de la psychiatrie, marginale dans le champ hospitalier aujourd’hui.

82.

JEANNERET, Yves. « Une monographie polyphonique. Le texte de recherche comme appréhension active du discours d'autrui. ». In Etudes de communication. Langages, information, médiations. 2004, n°27, Analyse communicationnelle et épistémologique des sciences sociales. Université Lille 3. Pages 33-74.

83.

PERRET, Jean-Baptiste. « Y a-t-il des objets plus communicationnels que d'autres ? ». In Hermès. Cognition, communication, politique. 2004, n°38, Les sciences de l'information et de la communication. Savoirs et pouvoirs. CNRS EDITIONS. Pages 121-128. Les citations qui suivent sont toutes tirées de ce texte.

84.

Notons tout de même que cette articulation, dans le champ des SIC, n’est pas totalement inédite puisque largement travaillée par Bernard Lamizet et aussi, pensons-nous, dans les travaux de Michel de Certeau, mais en filigrane.

85.

LE MAREC, Joëlle. « Situations de communication dans la pratique de recherche : du terrain aux composites ». In Etudes de communication. Langages, information, médiations. 2002, n°25, Questions de terrains. Université Lille 3. Pages 14-39.

86.

Ibid.

87.

Ibid.

88.

Ibid.