3.1. Ceux qui merdrent

Valère Novarina, Jean-Luc Steinmetz, Christian Prigent, Jean-Pierre Verheggen et bien d’autres ont écrit dans une revue, TXT, qui a fait bouger les lignes de façon considérable ; grande place accordée à l’humour (un humour potache et sophistiqué, jarryque en diable et "violanguement" démystificateur) et à l’érudition, retour aux fondamentaux rabelaisiens, jeu avec la bêtise et des sujets peu nobles comme la scatologie, volonté d’associer ce qui a priori ne peut pas l’être à cause du bon goût et/ou d’une « asphyxiante culture » qu’il s’agit de remettre en question, attachement à la rhétorique et à certains aspects de la culture classique qu’on ne refuse jamais complètement, mise à l’honneur d’auteurs inclassables comme Artaud, Queneau, Bataille, Sade ou Burroughs : tels étaient les ingrédients (il y en avait bien d’autres) des plats littéraires qu’avec passion ils concoctaient alors…

On voit que Novarina, qui a fait un temps partie de l’aventure, n’a pas retourné sa veste : il semble en effet être resté fidèle à une sorte d’esprit TXT, que son camarade Verheggen n’a pas non plus renié…