3.4.6. Mystères du corps

Le mot "mystères" évoque encore le moyen âge et le théâtre tel qu’il se pratiquait alors, sur le parvis des églises. De même, il y a ici une mise en scène (souvent tardivienne, parfois beckettienne) du corps et des situations comiques, déroutantes et farfelues où le corps est présenté de façon très originale.

S’il y a mystère, c’est qu’il y a silence. Il y a même "Silences du corps" – et pourtant, on continue à l’interroger, l’insistance d’Adam questionnant son propre corps pouvant même rappeler la façon tragique (car là non plus, pas de réponses) dont il s’adresse à Dieu. C’est une approche assez chrétienne même si là on ne passe pas par le corps du Christ en tant que chair de Dieu puisqu’on s’adresse directement à son corps à soi, questionné sans intermédiaire et même, très souvent, avec une certaine familiarité. Ce sont des scènes qui évoquent un peu la Genèse : ici, Adam ne s’adresse pas à Dieu mais au Corps : faut-il donc confondre Dieu et le corps ? Il semble que ce soit l’approche de Valère Novarina.