4.4. Une augmentation du sommaire de la Bible

Enfin, la trouvaille la plus cocasse de Novarina, c’est peut-être cette augmentation, cet enrichissement très personnel du sommaire de la Bible (V.Q., p. 79) et que nous nous permettrons, comme un ajout véritable (voire un nouveau corpus de textes miraculeusement retrouvés) de recopier en allant à la ligne, tout à fait comme pour une authentique table des matières :

Lettre aux instincts
Epître aux inhumains
Epitaphe pour les Chiens et pour les Romains

Et notons que la liste s’allonge encore dans L’Opérette imaginaire avec l’Epître aux riens (l’auteur n’ayant pas retenu "La Genèse aux Entournures", "L’Exode Mathématique", "Le Givre des Luges", "Isaïe dans le métro", "Jérémie ça" et autres variations que nous préférons taire). Signalons au passage l’apport de Thiéfaine (cité dans La Chair de l’homme) inventant un paradoxal « Evangile d’Attila ». Dans La Scène enfin (p. 116), ce sont de nouvelles lois, dites « Lois Semniques », que l’on décrète : « code du Déol. Tables du Déol. Code de Bibi ». Quant aux « Chants aux cailloux », « Prières aux pierres » et autre « Psaume de Bohu » (D.A., p. 311), ils composent le bréviaire poétique de Valère Novarina : on sait qu’en son temps, Claudel en fit paraître un – au ton parfois si familier que l’œuvre pouvait presque paraître iconoclaste ; cette familiarité claudélienne avec le sacré et le divin, on peut aussi la retrouver chez l’auteur étudié, notamment dans La Scène, La Chair de l’homme ou Le Jardin de reconnaissance.