Dans les classifications internationales des troubles mentaux (DSM-IV-TR et CIM-10), les TSL sont répertoriées de la façon suivante. Le DSM-IV-TR (American Psychiatric Association, 2003) dans le chapitre « Troubles de la communication » de l’axe I définit trois syndromes (voir ci-dessous). Pour ces trois syndromes, il est noté que « s’il existe un retard mental, un déficit moteur affectant la parole, un déficit sensoriel ou une carence de l’environnement, les difficultés du langage dépassent celles habituellement associées à ces conditions ».
| Les « Troubles de la communication » de l’axe I du DSM-IV-TR (American Psychiatric Association, 2003) F80.1. 1 Trouble du langage de type expressif : Les capacités d’expression du langage sont nettement au-dessous des capacités intellectuelles non verbales et des capacités réceptives du langage. Sur le plan clinique, les symptômes manifestés sont : vocabulaire notablement restreint, erreurs de temps, difficultés d’évocation des mots, difficultés à construire des phrases d’une longueur ou d’une complexité appropriées au stade du développement. F80.2 Trouble du langage de type mixte réceptif-expressif : Les capacités expressives et réceptives du langage sont nettement au-dessous des capacités intellectuelles non verbales. Les symptômes incluent ceux du trouble du langage de type expressif ainsi que des difficultés à comprendre certains mots, certaines phrases ou des catégories spécifiques de mots comme les termes concernant la position dans l’espace. F80.3 Trouble phonologique (auparavant trouble d’acquisition de l’articulation) : Incapacité à utiliser les phonèmes normalement acquis à chaque stade du développement, compte tenu de l’âge et de la langue du sujet. Sur le plan clinique, on observe des erreurs dans la production des phonèmes, leur utilisation, leur représentation ou leur organisation (par exemple, substitutions d’un phonème ou d’un autre – utilisation du /t/ à la place du /k/, omissions de certains phonèmes – comme ceux en position finale). |
La CIM-10 (Organisation Mondiale de la Santé, 1994) définit les « troubles spécifiques du développement de la parole et du langage » comme des troubles dans lesquels les modalités normales d’acquisition du langage sont altérées dès les premiers stades du développement. Trois syndromes sont décrits : le trouble spécifique de l’acquisition de l’articulation, le trouble de l’acquisition du langage (de type expressif) et le trouble de l’acquisition du langage (de type réceptif). Les critères d’exclusion décrits dans les CIM-10 sont l’« absence d’atteintes neurologiques, sensorielles ou physiques altérant directement la production des sons de la parole, et absence d’un trouble envahissant du développement (F84) ».
| Les « troubles spécifiques du développement de la parole et du langage » de la CIM-10 (Organisation Mondiale de la Santé, 1994)
F80.0 Trouble spécifique de l’acquisition de l’articulation (appelé aussi trouble spécifique du développement phonologique) : les capacités d’articulation (phonologiques) sont inférieures à -2DS de la moyenne correspondant à l’âge de l’enfant et se situent à au moins -1DS en dessous du QI non verbal. L’expression et la compréhension se situent dans la limite de -2DS par rapport à la moyenne correspondant à l’âge de l’enfant. F80.1 Trouble de l’acquisition du langage (de type expressif) : les capacités d’expression du langage sont inférieures à -2DS de la moyenne correspondant à l’âge de l’enfant et se situent à au moins -1DS en dessous du QI non verbal. Les capacités réceptives se situent dans les limites de la normale de même que les fonctions imaginatives du langage. F80.2 Trouble de l’acquisition du langage (de type réceptif) : la compréhension du langage est inférieure à -2DS de la moyenne correspondant à l’âge de l’enfant et se situe à au moins -1DS en dessous du QI non verbal. |
La plupart des troubles du DSM-IV sont dépourvus de la dixième révision de la Classification Internationale des maladies (CIM-10).