3.2 Méthode

3.2.1 Population

Après l’examen de 208 dossiers d’enfants vus pour une première consultation pour des troubles du langage oral entre janvier 2005 et décembre 2007 dans un Centre de Référence Troubles des Apprentissages6 nous avons retenu 40 dossiers d’enfants diagnostiqués TSL et pour lesquels nous disposons des données sur leur niveau cognitif (WISC-IV, Wechsler, 2005) et sur le langage oral, lexique en réception et lexique production7.

Dans un premier temps, nous avons retenu les enfants vus en consultation par l’équipe « Neuropsy » su Service de neuropediatrie de l’Hopital Lyon-Est pour la première fois entre ler janvier 2005 et le 31 décembre 2007, et qui ont été diagnostiqués comme porteurs des TSL. En février 2008, nous avons extrait 208 enfants qui répondaient à ce critère. Cependant, parmi ces 208 dossiers consultés afin de constituer notre propre base de données, un certain nombre de dossiers n’ont pu être pris en compte car les enfants ne répondaient pas aux critères d’inclusion spécifiques que nous avons posés dans le cadre de la présente étude. Les enfants retenus devraient présenter un trouble spécifique du langage comme trouble dominant accompagné ou non de troubles cognitifs associés tels que la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie, la dyspraxie, les déficits attentionnels, les troubles mnésiques et les troubles visuo-attentionnels. Seuls 90 dossiers d’enfants (43,2% de la population initiale) répondaient à ce critère d’inclusion spécifique. En particulier, nous avons exclu tous les enfants atteints de troubles neurologiques avérés (épilepsie, handicap moteur avéré), de troubles envahissants de la personnalité, de surdité bilatérale connue, et les enfants bilingues, à savoir les enfants exposés à deux langues différentes au cours de leurs deux premières années de vie. La grande majorité des enfants que nous avons dû exclure dans cette phase était des enfants ayant comme trouble dominant la dyspraxie et non pas les troubles du langage.

Parmi ces 90 enfants, nous avons exclu également 1/ 23 enfants, dont le dossier n’était pas complet, autrement dit tous les enfants ne disposant pas d’une évaluation psychométrique par l’équipe « Neuropsy » (10 enfants), ni d’un bilan complet en langage oral (13 enfants), et 2/ 27 enfants, qui disposaient d’une évaluation psychométrique globale mais avec la WISC-III et non pas avec la WISC-IV ce qui rendait certaines de nos analyses impossibles compte tenu des différences importantes entre les deux batteries. Finalement, parmi les 208 dossiers d’enfants que nous avons consultés, seuls 40 ont pu être retenus, soit 19,2% des dossiers initialement étudiés.

Notes
6.

Centre de Référence Troubles des Apprentissages, Service de Rééducation Pédiatrique Escale, Hospices Civils de Lyon. Nous remercions le docteur Sibylle Gonzalez-Monge, responsable du service qui nous a accueillie et nous a permis de réaliser cette étude en nous donnant accès à la base de données du service.

7.

Lors de l’examen des 208 dossiers nous avons complété la base des données avec toutes les évaluations effectuées auprès de chaque enfant, en intelligence globale (WPPSI-III, WISC-III, WISC-IV, Nepsy, K-ABC), en langage (N-EEL, ELO, ODEDYS, L2MA, LMC-R, Alouette), en mémoire (CMS, WISC), en attention (Tea-ch) ou pour l’évaluation des compétences praxiques (Frostig, Nepsy, Benton, Figure de Rey, Vaivre-Douvret, Purdue Pegboard).