3.3.5 Analyse qualitative des données

Le tableau 4 indique les scores z dans chaque sous-test du WISC-IV et pour chaque groupe correspondant à un profil langagier. Globalement, les trois groupes, A, B et C, réussissent bien les sous-tests Similitudes (ICV), Identification des Concepts (IRP), Matrices (IRP) et Symboles (IVT).

Tableau 4 :Scores z (Moyenne et déviation standard) sur les 10 sous-tests du WISC-IV par groupe (A, B et C).
    Groupe A Groupe B Groupe C
    M (±DS) M (±DS) M (±DS)
ICV SIM -0.90 (±0.81) -0.78 (±1.02) -0.30 (±0.62)
VOC -1.29 (±0.45) -0.90 (±0.79) -0.70 (±0.95)
COM -0.52 (±0.98) -0.80 (±1.24) -0.43 (±0.89)
IRP CUB -1.43 (±1.15) -0.85 (±1.14) -0.63 (±0.99)
IDC -0.24 (±0.90) -0.35 (±0.79) 0.03 (±0.60)
MAT -0.48 (±1.20) -0.71 (±1.10) -0.43 (±0.72)
IMT MCH -1.33 (±0.54) -1.41 (±0.99) -1.23 (±0.94)
SLC -1.52 (±0.69) -1.51 (±0.97) -1.17 (±0.96)
IVT COD -0.86 (±1.40) -1.35 (±0.95) -0.77 (±1.16)
SYM -0.90 (±0.81) -0.62 (±1.68) -0.30 (±0.81)
Les scores en gras signifient un score z <-1DS

Deplus :

1/ les enfants du groupe A (n=7) présentent des performances faibles aux sous-tests Vocabulaire, Cubes, Mémoire de Chiffres et Séquence Lettres Chiffres. On observe alors que les enfants du groupe A, qui présentent un profil langagier faible tant en production qu’en réception, présentent des troubles cognitifs associés aux troubles du langage en mémoire phonologique de travail et en vitesse de traitement. Plus particulièrement, les scores relativement faibles au sous-test Cubes (M= -1.43 ; DS= 1.15) révèlent des difficultés praxiques. La performance sur ce sous-test est considérée par les cliniciens comme un indice de l’existence ou pas des troubles praxiques chez l’enfant puisque le langage n’intervient pas du tout sur ce sous-test. Signalons que parmi les sept enfants du groupe A quatre ont également passé un bilan praxique approfondi qui a révélé des scores significativement inférieurs à la norme, tant pour les praxies constructives que pour les praxies gestuelles.

2/ les enfants du groupe B (n=23) échouent aux sous-tests Mémoire de Chiffres et Séquence lettres-chiffres et Code. Comme chez les enfants du groupe A, chez les enfants du groupe B, qui présentent des scores faibles seulement en production de la parole on observe, outre les difficultés en mémoire phonologique de travail, des difficultés en vitesse de traitement de l’information, et en particulier au sous-test Code. A ce sous-test fondamental de l’indice de vitesse de traitement, ils obtiennent des scores faibles (M= -1.35 ; DS= 0.95), inferieurs aux 10ème centile (qui correspond à z=-1.25), enfin

3/ les enfants du groupe C (n=10) présentent des scores relativement faibles sur le sous-test Mémoire de Chiffres qui évalue l’empan. On rappelle que les enfants du groupe C présentent des scores normaux en lexique de production et de réception.

Globalement, les résultats obtenus révèlent que les enfants de cette étude présentent des troubles cognitifs associés, notamment en MdT phonologique, en développement praxique non verbal et en vitesse de traitement.