Barthélemy et Wallon

Cependant devant cet afflux d'idées, la conception républicaine de l'image de Jeanne a soulevé, au XIXe siècle, de vives attaques de la part des historiens catholiques ; l'abbé Barthélemy a critiqué la thèse de Michelet qui faisait de Jeanne un produit de son environnement social. Pour lui, Jeanne est un produit de la Providence, un être surnaturel envoyé par Dieu. Plus tard, Wallon allait, lui aussi, s'attaquer à la thèse de Michelet en insistant sur la piété de Jeanne, et en rejetant l'intérêt que ce dernier portait à son amour pour la patrie. Pourtant, quant à la question de la fin de sa mission, Wallon a conclu, rejoignant ainsi les historiens libéraux, à la trahison de Jeanne par le roi. L'abbé Barthélemy, lui, s'est contenté de poser le problème tout en restant objectif. Pour ce faire, il a intégralement inséré, dans sa biographie sur Jeanne d'Arc, la préface de Quicherat à la chronique de Perceval qui optait pour la trahison. L'abbé Barthélemy a été le premier auteur catholique à s'être servi des travaux d'un Républicain29.

Notes
29.

Ibid ’., p. 148.