b) Les effets monétaires.

Outre les effets réels d’un boom externe positif, évoqués ci-dessus, il existe aussi un effet monétaire important, appelé « effet de liquidité ». Cet effet monétaire est différent selon que le taux de change est fixe ou flexible.

Nous savons que les effets réels conduisent à un excès de demande de biens non-échangeables, au niveau initial de prix relatifs. L’augmentation du revenu réel entraîne donc une augmentation de la demande, et si l’offre de monnaie est constante, le niveau des prix doit chuter pour que l’équilibre sur le marché de la monnaie soit rétabli. Tel est l’effet de liquidité.

Dans le cadre d’une petite économie ouverte, sans politique de réglementation et sans distorsions sur le marché des biens et des facteurs, l’effet de liquidité, quel que soit le régime de change (fixe ou flexible), entraîne une appréciation du taux de change réel sapant la compétitivité du secteur des biens échangeables. Dans le cas d’un régime de change flexible, l’appréciation du taux de change réel s’accompagne d’une baisse générale du niveau des prix, dans un régime de change fixe par de l’inflation.

En conclusion, l’intérêt majeur du modèle de base brièvement présenté ci-dessus réside dans la manière dont sont mobilisés les instruments d’analyse pour comprendre les effets d’un boom sur l’allocation des ressources, la distribution factorielle des revenus et le taux de change réel.