Conclusion de la deuxième partie.

L’émergence, durant la décennie 90, de nouvelles configurations institutionnelles constitue un réel changement institutionnel dans le sens où toutes les formes institutionnelles ont vu leur principe de fonctionnement changer. Cependant, cela ne semble pas avoir eu un impact positif sur les performances économiques du pays.

La théorie du dutch disease n’est manifestement pas en mesure d’expliquer les obstacles auxquels est confrontée l’accumulation en Algérie. L’approche par la TR montre que, de par les incompatibilités manifestes entre les régulations partielles qui le composent et son inaptitude à piloter un régime d’accumulation en rupture avec la rente, le nouveau mode de régulation exprime un compromis institutionnel ambigu. D’où la persistance des blocages internes qui sont autant de facteurs de crise du régime rentier.

La nécessité de dépasser le caractère rentier du régime d’accumulation est au centre de la problématique du changement institutionnel en Algérie. L’analyse de la trajectoire économique du pays durant les deux dernières décennies montre que c’est souvent le politique qui est à l’origine des blocages. D’où l’intérêt de poser la question du préalable politique à une transition institutionnelle féconde, à fortiori lorsque l’on reconnaît au politique l’autonomie suffisante pour se muer en promoteur d’une modalité nationale d’insertion dans l’économie mondiale.