C – Illettrisme et territoires.

Penchons-nous à présent sur le territoire sur lequel vivent les personnes en situation d’illettrisme. Le tableau ci-dessous permettra d’illustrer nos propos :

Tableau n°4 : Distribution relative à la répartition des personnes en situation d’illettrisme en fonction de leur zone d’habitation.
Zone d’habitation Zones rurales Villes de moins de 20 000 habitants Villes de plus de 20 000 habitants Villes de plus de 100 000 habitants
Pourcentage de personnes en situation d’illettrisme 28 21 17 34

Près de la moitié (49%) des personnes en situation d’illettrisme vit en zone rurale ou faiblement peuplée contre une autre moitié (51%) qui vit en zone urbaine. Soulignons que 10% de personnes en situation d’illettrisme vivent en zone urbaine sensible. Une zone urbaine sensible (ou ZUS) est un territoire infra-urbain défini par les pouvoirs publics français pour être la cible prioritaire de la politique de la ville.

Si l’on considère chaque zone d’habitation séparément, la proportion de personnes en situation d’illettrisme est de :

Dans les villes de plus de 100 000 habitants le pourcentage de personnes en situation d’illettrisme est donc plus faible que la moyenne nationale, qui s’élève à 9%. Si l’on considère les zones urbaines sensibles, la proportion de personnes en situation d’illettrisme dans ces zones est de 18% contre 9% hors de ces zones.

Ces chiffres nous apprennent que les personnes en situation d’illettrisme ne vivent pas que dans les grandes villes : les zones rurales ou faiblement peuplées sont également concernées. On notera que si 10% de personnes en situation d’illettrisme vivent en zone urbaine sensible, le taux d’illettrisme dans ces zones est de 18%, ce qui correspond au double de la moyenne nationale.