B - Une seconde typologie au regard de l’insertion sociale et professionnelle.

Vinérier (1994) a proposé une autre typologie des personnes en situation d’illettrisme, non plus au regard des savoirs de base, mais des problématiques d’insertion. Cette typologie a pour but de dégager les dispositifs de formation les plus appropriés au regard des difficultés et des capacités identifiées pour chaque profil.

Afin d’établir une typologie des personnes en situation d’illettrisme, Vinérier (1994) s’est basée sur 13 critères, qu’elle regroupe en 3 catégories :

Ces critères ont été choisis, d’une part, dans le but de saisir l’illettrisme par rapport à une globalité, d’autre part, au regard d’une pratique auprès de personnes en situation d’illettrisme.

Les critères visent « à donner ainsi une perspective globale du problème de l’illettrisme »56. « Ces critères ont été choisis parce qu’ils se révélaient être des constantes à travers les récits de vie entendus »57.

A partir de ces critères, Vinérier (1994) définit trois profils et décline, pour chacun d’eux, des stratégies d’intervention qui lui semblent appropriées.

Si les personnes en situation d’illettrisme constituent un public hétérogène, elles partagent cependant des difficultés par rapport au lire-écrire qui entravent le bon déroulement de certains actes de leur vie quotidienne. Comment expliquer de telles difficultés ? Quelles peuvent en être les causes ?

Notes
56.

VINERIER, A., Combattre l’illettrisme : permis de lire, permis de vivre… Guide pratique et méthodologique. Paris : L’Harmattan, 1994, p. 12.

57.

p. 45.

58.

p. 141.