F – L’obstacle du bagage lexical pauvre par rapport au langage écrit.

L’interviewé possède un bagage lexical pauvre en ce qui concerne le langage écrit.

Exemple extrait de l’EdE2 avec Jérôme :

79 M : est-ce que vous avez un exemple de mot où y’a la lettre « o » ?

80 J : [silence] ovale

81 M : ovale, hum, et comment vous le savez là, juste à ce moment-là ?

82 J : parce qu’on entend le, le mot, on entend le mot « o »

83 M : alors c’est quoi pour vous le mot ?

84 J : c’est « ovale »

85 M : le mot c’est « ovale »

86 J : on entend le mot « o »

87 M : le mot « o »

88 J : « o » ouais

89 M : d’accord, alors le mot c’est « ovale » ou c’est « o » ?

90 J : [murmure : « ovale »] le mot ? c’est « o »

Nous constatons ici que Jérôme confond lettre et mot. Apparaît la dimension du malentendu ; la thématisation, c’est-à-dire la mise en mots pour l’autre, est basée sur un malentendu. Autrement dit, l’habillage par les significations, du côté de l’interviewé, n’est pas exact. Aussi, la médiation de l’interviewer pour faire accéder l’interviewé à une prise de conscience va se construire autour d’un flou conceptuel, ce qui peut entraver celle-ci.