C – La dimension de la main : l’axe du corps et de l’expérience sensible. Que dois-je faire ?

Nous avons jusqu’ici revisité notre dispositif à la lumière de la question de la sphère intelligible, adoptant une approche scientifique, une approche positive du fait humain, à travers notre ancrage épistémologique en psychologie ; nous avons également interrogé notre démarche sous l’angle de la question de ce que nous pouvions espérer de l’éduqué, ce qui renvoie à la question du sens. Mais il convient de dépasser en même temps que de gérer la tension qui anime ce couple constitué par deux pôles, la tête et le cœur. C’est ainsi que, selon Soëtard : « pour entrer en pédagogie, il importe de dépasser le point de vue positivo-scientifique du psychologue ou du sociologue, mais aussi le point de vue positivo-idéaliste du philosophe, et résister à la double tentation applicationniste, pour construire une démarche de recherche qui dépasse en même temps qu’elle assume la tension entre les deux approches »654. Reprenant la triade pestalozzienne, nous trouvons opportun d’introduire une troisième dimension, celle de la main, qui nous amène à la question de l’intelligence des moyens. Au regard de notre dispositif, nous nous interrogerons sur ce que nous devons faire.

Notes
654.

SOETARD, M. Sciences de l’éducation ou sens de l’éducation ? L’issue pédagogique. In HOUSSAYE, J., SOETARD, M., HAMELINE, D., FABRE, M., Manifeste pour les pédagogues. Issy-les-Moulineaux : ESF éditeur, 2002, p. 68.