Annexe 22 : Entretien d’explicitation n°3 – Ludovic

Dispositif : enquête

Date de l’entretien : 12/04/06

Durée : environ 30 minutes

Lieu : S

Exercice : Fiche lecture 24, exercice 1 : un texte sur la nourriture a été recopié avec 7 erreurs. Il s’agit de les retrouver et de les corriger.

Transcription :

Conventions :

M : moi, l’interviewer

L : Ludovic, l’interviewé

1 M : bien alors voilà, donc on va faire cet entretien L. euh cet entretien a pour but que vous vous compreniez mieux, euh vous venez de faire un exercice de lecture et d’écriture et donc euh le but de cet entretien c’est que vous vous compreniez bien dans ce que vous avez fait hein, que vous compreniez bien comment vous avez fait et que moi je comprenne comment vous avez fait également hein, euh, voilà, et ça vous permettra peut-être de mieux résoudre, de mieux réussir d’autres exercices de lecture et d’écriture, hein, et puis, s’il y a des erreurs, ce n’est pas important du tout, hein, on ne s’en préoccupe pas pour l’instant
2 L : ouais
3 M : euh ce qui nous intéresse pour l’instant, c’est comment vous avez fait, hein, d’accord L. ?
4 L : ouais
Je donne à L le sens de la tâche : qu’il se comprenne mieux par rapport à l’exercice de lecture et d’écriture qu’il vient de réaliser, afin de mieux réussir des tâches de lecture ou d’écriture ultérieurement. Mais cet entretien ne se veut pas une méthode miracle : j’insiste sur le « peut-être », soit sur l’hypothèse qu’un tel entretien pourrait aider L. à mieux réussir d’autres exercices de lecture et d’écriture ; que je le comprenne mieux.
Je mets l’accent sur les procédures plutôt que sur le résultat, vrai ou faux. Pour l’instant on ne se préoccupe pas des erreurs éventuelles ; ce n’est qu’après l’entretien que je proposerai un corrigé.
5 M : alors, je vous propose L., si vous en êtes d’accord, de revenir à un moment de l’exercice, au moment où on vous demandait de trouver les erreurs
6 L : les 7
7 M : les 7 erreurs, voilà, donc vous étiez assis à cette table-là, sur cette chaise, avec le papier sous les yeux
8 L : hum
9 M : le texte sous les yeux, le crayon dans la main droite, vous retrouvez bien ce moment là ?
10 L : ouais, hum, hum
Je recontextualise la situation pour favoriser l’évocation chez L. On peut souligner un contraste entre les propos abstraits précédents (mieux se comprendre, …) et la simplicité (peut-être infantilisante ?) des propos de recontextualisation.
11 M : oui, donc par quoi avez-vous commencé L. ?
12 L : bah le, le premier texte
13 M : oui
14 L : je l’ai lu
15 M : oui
16 L : après j’ai été en-dessous, j’ai lu le texte
17 M : oui
18 L : dès que j’avais un mot qu’était pas pareil qu’en haut, comme au départ c’était repas et pis après c’était repos
19 M : hum, hum
20 L : là ça m’a fait un, un « tic » dans la tête, c’était pas le même mot [silence] après j’ai continué à lire
21 M : hum, hum
22 L : pis ainsi de suite, dès que j’avais un mot qui correspondait, qui correspondait pas au premier texte, je le soulignais
23 M : hum, hum, d’accord
L. décrit une procédure mentale soulignant une démarche d’abstraction : « ça m’a fait un « tic » dans la tête ». A explorer.
24 M : vous disiez ça faisait comme « un « tic » dans ma tête »
25 L : ouais parce que bah comme le premier mot, « repas » pis après « repos », c’est, c’est pas pareil
26 M : hum, hum, comment vous saviez que c’était pas pareil ?
27 L : bah « repas », le « a » à la fin, pis « repos »
28 M : hum, hum [silence] comment ça vous a fait « tic » euh ?
29 L : bah c’est pas le même son déjà
30 M : c’est pas le même son ?
31 L : non
32 M : ouais [silence] hum, hum [silence] c’est par rapport au son que ?
33 L : là oui c’est par rapport au son
34 M : d’accord, hum [silence] vous vous souvenez d’autres mots euh ?
35 L : euh y’a [très long silence] je ne sais plus [long silence] non
36 M : non vous avez
37 L : ouais j’ai perdu
38 M : perdu
39 L : ouais
L. passe par l’exemple pour expliquer sa procédure mentale. Plutôt que de rester sur une généralité, je devrais effectivement faire exemplifier L.
40 M : alors euh on va revenir euh juste au moment où vous avez dit euh : « j’ai lu le premier texte », hein
41 L : hum
42 M : comment vous avez fait pour lire le premier texte ?
43 L : comment j’ai fait ? j’ai, j’ai lu
44 M : hum, hum [silence] par exemple le mot « repas », comment vous l’avez, comment vous avez fait pour le lire ?
45 L : « repas » ? c’est un, c’est un mot que je connais alors déjà
46 M : hum, hum
47 L : [très long silence] je vois pas plus
48 M : vous voyez pas plus [silence] laissez revenir peut-être la situation euh de ce mot « repas », euh vous êtes en train de lire ce mot « repas » euh laissez revenir des éléments euh de la situation
49 L : [très long silence] les enfants [très long silence] non je vois pas plus
50 M : les enfants vous disiez ?
51 L : ouais, de trois, ou les gens, fin je ne sais plus
52 M : les gens ouais
53 L : les gens au repas
54 M : alors dans cette phrase-là, là, « les gens », « repas »
55 L : euh nourriture
56 M : « nourriture », comment vous faites pour lire là, juste à ce moment-là, pour lire « repas » ?
57 L : [long silence] comment je fais ?
Je fais une nouvelle focalisation ; j’aurais dû repasser le contrat plutôt que d’être dans une posture directive.
J’essaie de placer L. dans une situation spécifiée en le faisant exemplifier. Est-il dans une posture d’évocation (marquée par les très longs silences) ou s’agit-il d’un moment vide de réflexion ?
58 M : le mot « repas » déjà, il vous apparaît comme une image ou comme un son
59 L : [silence] bah repas euh [silence] c’est, c’est une image au départ
60 M : au départ c’est une image
61 L : bah après dessous quand je vois « repos », là c’est les sons
62 M : d’accord, au départ « repas » c’est une image quand vous la lisez
63 L : ouais
64 M : et en-dessous quand vous la relisez, c’est un son
65 L : ouais parce que c’est marqué « repos »
66 M : hum, hum, et cette image, « repas », euh comment vous faites pour la lire cette image ?
67 L : [très long silence]
68 M : peut-être que vous pourriez la lire dans votre tête cette image ?
69 L : euh et « nourriture » [long silence] euh
A travers le très long silence qui suit ma question : « comment vous faites pour la lire cette image ? », je bute sur le même point d’achoppement : pour L., « repas » est un mot connu. Je me heurte donc à des connaissances en acte.
70 M : est-ce que vous pouvez me décrire l’image de « repas » ? quelle image ça vous fait dans votre tête ?
71 L : l’image bah c’est d’être euh à table
72 M : l’image c’est d’être à table
73 L : ouais
74 M : ouais, hum, hum [long silence] et par exemple « repos » qui vous fait un son, comment vous pourriez le décrire ce son ?
75 L : [silence] le son ?
76 M : ouais
77 L : [silence] c’est ce que je vous disais tout à l’heure, y’a le « o » pour faire euh « repos », pis l’autre celui-là « repas » c’est avec le « a » toujours
78 M : ouais [silence] qu’est-ce qu’est le plus facile à lire pour vous, c’est « repas » ou « repos » ?
79 L : bah les deux c’est, je le sais
80 M : les deux vous savez
81 L : ouais
L’image provoquée par le mot « repas » est très concrète chez L. : « l’image c’est d’être à table ». L. a repéré la différence entre le mot « repas » et le mot « repos » par le son en fin de mot qui différait (« a » puis « o »).
82 M : hum, hum [long silence] et « nourriture » vous savez aussi ?
83 L : « nourriture » ? [silence] euh l’écrire ?
84 M : est-ce que c’est un mot facile pour vous, pour le lire ?
85 L : « nourriture » [silence] oui, ça dépend ce qu’il y a à côté ou [long silence]
86 M : hum, hum, ça dépend de ce qu’il y a à côté
87 L : oui, ça, ça dépend de la phrase quoi
M : hum, hum, par exemple euh ?
88 L : [très long silence] bah shai pas moi « les oiseaux se, se nourrissent de graines »
89 M : hum, hum, ouais
90 L : bah déjà y’a « graines », les oiseaux bah y se nourrissent avec des graines
91 M : hum, hum, c’est facile ça pour vous de le lire ?
92 L : bah là oui, des trucs comme ça oui, c’est surtout des mots que j’ai pas l’habitude de lire quoi
93 M : hum, hum [silence] comme quel mot par exemple dans le texte que vous aviez pas l’habitude de lire ?
94 L : [très long silence] « olym-, olympique » je sais plus
95 M : peut-être ouais
96 L : je sais plus
L. a besoin d’un temps de réflexion assez conséquent pour répondre à mes questions, en témoignent les très longs silences. S’agit-il d’un temps de réflexion, ou d’un temps pour surmonter des résistances (cognitives, affectives) ?
97 M : olympique ? [silence] c’est un mot difficile pour vous ?
98 L : bah déjà ça commence à [silence]
99 M : alors « olympique », oui pardon
100 L : c’est des lettres déjà qu’on voit pas trop comme « olympique »
101 M : hum, hum [silence]
102 L : y’a le « y » dedans, des fois c’est, c’est confus un petit peu
103 M : c’est confus
104 L : hum
105 M : ouais [silence] et là, « olympique », vous vous faites en ce moment une image du mot ou un son du mot ?
106 L : « olympique » pour moi c’est le sport, alors ce serait plutôt une image
107 M : une image
108 L : hum
109 M : ouais [silence]
Le mot « olympique » n’apparaît pas dans le texte. Peut-être que Laurent s’est appuyé sur le contexte : en effet, le texte mentionne la nourriture des sportifs « qui font de gros efforts physiques ».
L. a de bonnes connaissances orthographiques : il sait que le mot « olympique » comporte un « y ».
Comme pour le mot « repas », le mot « olympique » évoque quelque chose de très concret à L. (« c’est le sport »).
110 M : et comment vous arrivez à lire un mot difficile pour vous comme « olympique » ?
111 L : bah je, je coupe le mot
112 M : hum, hum, couper le mot
113 L : hum
114 M : comment vous faites pour le couper ?
115 L : bah par des, par les sons
116 M : hum, hum, et pour « olympique » par exemple, qu’est-ce que ça donne ?
117 L : y’a « o », « lym », « pique », « que », je coupe et après je remets tout ensemble quoi
118 M : hum, hum [silence] d’accord [silence]
L. décrit en fait le mécanisme de la voie d’assemblage quand sont à lire des mots difficiles : couper le mot, sonoriser, puis tout remettre ensemble.
119 M : et pour le mot « repas » est-ce que vous coupez aussi ?
120 L : là non, je regarde plus la lettre, autrement je peux le couper aussi, ça dépend [long silence]
121 M : comment vous arrivez à le lire ce mot « repas » ? [silence] laissez-le revenir dans votre tête et lisez-le dans votre tête et décrivez-moi comment ça se passe
122 L : [long silence] y’a le « r », le « e », le « p », le « a »
123 M : ouais
124 L : et il me semble que y’a le « s » là
125 M : hum, hum [silence] alors comment vous avez fait dans votre tête pour me dire tout ça : y’a le « r », y’a le « e », y’a le « p », y’a le « a », y’a le « s », juste à ce moment-là, comment vous avez fait ?
126 L : bah je l’ai coupé aussi
127 M : vous l’avez coupé
128 L : par, par sons quoi
129 M : [silence] et quels sons là euh ?
130 L : bah « re » pis « pa »
131 M : hum, hum, d’accord, donc vous avez dit comment vous avez fait pour euh lire le mot « repas », un mot qui est facile pour vous, des fois ça vient comme ça
132 L : ouais
133 M : d’autres fois vous le coupez, comme là, là quand je vous ai demandé de le faire vous l’avez coupé, hein, pis un mot difficile vous le coupez, hein, voilà,
L. reconnaît le mot « repas » par la voie d’adressage, soit globalement et selon une procédure automatique, comme le ferait un lecteur expert. Peut-être est-ce ce côté automatique qui rend difficile l’explicitation de l’action de lecture du mot.
Pour faire revenir le mot dans sa tête, le lire, puis décrire la procédure utilisée, L. procède en coupant le mot : il en restitue chacune de ses lettres, puis les sons (« re » et « pa »).
134 M : donc en premier vous avez lu le texte
135 L : en premier ouais
136 M : en premier
137 L : la consigne
138 M : la consigne
139 L : le texte
140 M : le texte
141 L : après je suis allé en-dessous, dès que j’avais un mot qui correspondait pas avec le premier, je l’ai souligné
142 M : et comment vous saviez que ça correspondait pas euh ?
143 L : bah en relisant le premier texte, « repas » pis après « repos » euh c’était pas pareil quoi
144 M : hum, hum [silence] c’était pas pareil [long silence] et dans ce deuxième texte, par quoi avez-vous commencé ?
145 L : j’ai commencé dès le début
146 M : dès le début
147 L : ouais [long silence]
148 M : qu’est-ce que vous avez fait ensuite ?
149 L : j’ai lu la, la première phrase
150 M : ouais
151 L : après la deuxième, pis dès qu’y avait un mot qui correspondait pas au premier, je jetais un œil en haut
152 M : hum, hum
153 L : je le soulignais
154 M : d’accord [silence] hum, hum [silence] et ça faisait un « tic » dans votre tête
155 L : oui, parce que le son de la phrase est pas le même après
156 M : le son de la phrase n’est pas le même, c’est ça ce « tic » ?
157 L : oui, fin pour moi, ça correspondait pas au premier texte
158 M : hum, hum [très long silence]
Le « tic » dont parlait L. plus avant correspond en fait à la sonorité de la phrase qui est modifiée quand un mot change par rapport au mot du texte initial. Ce n’est pas tant la forme graphique du mot qui alerte L. quant aux erreurs de recopiage, ce sont plutôt les sons.
159 M : et comment vous avez fait, donc vous avez trouvé les erreurs, et comment vous avez fait pour les corriger, après ?
160 L : [silence] quand je lis, je, j’ai regardé au-dessus [long silence]
161 M : par exemple, prenons le mot « repas » et « repos », euh, vous avez regardé au-dessus ?
162 L : là oui, pour être plus sûr, c’est [très long silence]
163 M : donc vous avez regardé au-dessus
164 L : hum
165 M : oui [silence] et comment vous avez fait juste à ce moment-là ?
166 L : bah j’ai pris le crayon pis j’ai fait un trait euh en-dessous
167 M : hum, hum, et juste avant de faire le trait avec votre crayon euh qu’est-ce que vous avez fait ?
168 J : juste avant ? j’ai regardé au-dessus pour voir si c’est [silence] si ça correspondait
169 M : hum, hum, si ça correspondait, c’est-à-dire ?
170 L : bah le, soit « repas », « repos »
171 M : ouais [très long silence] d’accord, et pour finir, comment vous avez fait
172 L : pour finir ?
173 M : ouais, tout à la fin
174 L : j’ai compté si j’avais bien les 7 erreurs [long silence] ouais
175 M : ouais [silence]
Ici se succèdent une série de focalisations, mais je n’explore pas avec exhaustivité les réponses à chacune d’entre elles, ce qui donne au final un ensemble d’informations relativement pauvre.
176 M : et comment vous avez fait pour compter ? [long silence] c’est une question un peu bizarre
177 L : ouais [rires] comment j’ai fait pour compter ? j’ai compté mes traits tout simplement [silence] non
178 M : vous avez compté vos traits [long silence] et au moment où vous comptiez vos traits qu’est-ce qui se passait dans votre tête ?
179 L : [très long silence] je sais pas, je sais pas trop, il fallait 7 euh 7 mots toujours
180 M : il fallait 7 mots
181 L : ouais [silence] y’en aurait eu que 6 bah j’aurais raté un mot
182 M : hum, hum [silence] alors laissez revenir peut-être la situation dans laquelle vous êtes, vous comptez les mots, essayez de laisser revenir toutes les sensations, toutes les sensations [silence] par exemple, peut-être que vous avez touché avec votre doigt, euh peut-être que vous avez vu avec vos yeux, entendu avec vos oreilles [silence] laissez revenir comme ça les sensations et décrivez-moi ce qui se passe dans votre tête
183 L : [très long silence] bah j’étais content d’avoir trouvé les 7 mots
184 M : hum, hum
185 L : [long silence] et le texte j’ai réussi à peu près à, à peu près à le lire correctement [très long silence]
186 M : et si on en revient à l’activité de compter, compter de 1 à 7 [silence] comment vous vous y êtes pris ?
187 L : comment je m’y suis pris ? j’ai pris la première phrase
188 M : ouais
189 L : et ainsi de suite jusqu’au dernier, dernier mot
190 M : hum, hum, alors « ainsi de suite », c’est-à-dire ?
191 L : bah phrase par phrase quoi [long silence]
192 M : et pour compter, comment vous faisiez ?
193 L : [silence] comment j’ai fait ? j’ai, j’ai compté les mots
194 M : hum, hum [silence] et juste à ce moment-là, comment vous avez fait pour compter les mots ?
195 L : [très long silence] je vois pas
196 M : vous avez du mal à voir ?
197 L : oui, voilà ouais
198 M : ouais, je pose des questions un peu euh bizarres [silence] c’est pour essayer de mieux comprendre comment vous faites
199 L : bah ouais, ouais
200 M : dans votre tête, hein, voilà
201 L : j’ai compté les mots qu’étaient soulignés
202 M : hum, hum, d’accord
Je manifeste ici une authenticité (« c’est une question un peu bizarre ») afin de corroborer ce que vit L.
Je ne perçois guère l’intérêt de cette question (« comment vous avez fait pour compter ? ») ici. Néanmoins, apparaît un soucis d’exhaustivité.
Quand je demande à L. de laisser revenir des sensations, il se place sur le registre des émotions, celles de la réussite à l’exercice. Je mesure maintenant l’enjeu de tels exercices pour les apprenants.
203 M : donc si on revient au tout début euh vous avez lu la consigne, vous avez lu le premier texte
204 L : oui
205 M : les mots faciles vous les lisiez comme ça ou en les décomposant, les mots difficiles, vous les décomposiez, vous les coupiez en petits morceaux, en sons, pis après vous avez lu le deuxième texte et pis euh quand y avait un mot qui euh était différent du mot euh du premier texte, ça vous faisait un « tic » dans votre tête
206 L : ouais
207 M : hein
208 L : la phrase elle avait plus le même sens quoi
209 M : la phrase avait plus le même sens
210 L : hum
211 M : ouais, d’accord, ça vous faisait un « tic » dans votre tête, c’était pas le même son
212 L : ouais
213 M : donc vous preniez votre crayon et vous souligniez, mais avant vous regardiez, vous jetiez un petit coup d’œil
214 L : en haut pour voir
215 M : au mot en haut pour voir, hein et puis ainsi de suite
216 L : oui
217 M : hein et puis après vous avez compté les mots, vous avez compté les mots et vous avez vu qu’y en avait 7 et donc vous étiez content parce que vous aviez bien réussi et vous aviez bien lu le texte, c’est ça L. ?
218 L : ouais c’est ça
219 M : ouais ? est-ce que vous voyez autre chose à dire euh par rapport à ce qu’on vient de dire ?
220 L : [long silence] non
221 M : non ? donc on s’en tient là pour aujourd’hui ?
222 L : ouais
223 M : ouais, voilà
Je récapitule l’ensemble des propos de L., en guise de conclusion à l’entretien, sans oublier de réouvrir à la fin sur d’autres propos éventuels de L.
C’est aussi le sens de la phrase qui a guidé L. dans sa recherche des 7 erreurs.