Annexe 23 : Entretien narratif n°1 – Christine

Dispositif : enquête

Date de l’entretien : 18/05/06

Durée : 30’

Lieu : S

Transcription :

Conventions :

M : moi, l’interviewer

C: Christine, l’interviewée

Transcription – éléments du discours

  1. M : alors donc euh, C, comme je vous le disais, je vous propose, si vous en êtes d’accord de me parler de quelque chose que vous avez vécu, ou de quelque chose que vous vivez, ou de quelque chose qui vous plaît dans votre vie de tous les jours ou de quelque chose que vous faites, hein
  2. C : oui
  3. M : et par rapport à ce que vous me direz, y’a pas de bonne ni de mauvaise réponse, c’est vous qui allez m’aider à conduire notre échange
  4. C : oui, bah oui [petit rire dubitatif]
  5. M : alors de quoi avez-vous envie de me parler aujourd’hui ?
  6. C : bah je vais parler d’une école que j’ai passé 4 ans, dans l’école que j’étais en internat et tout quoi
  7. M : hum, hum
  8. C : donc au début, c’était dur quoi, de s’adapter quoi
  9. M : hum, hum
  10. C : alors bah, surtout que, quand on était à l’école par exemple et ben, pour couper la semaine, le mercredi on avait une jour[née], une heure de sortie, mais parfois le prof, ou comme y’avait des camarades de classe qui faisaient par exemple des âneries et pis que l’prof ne savait qui s’tait et ben tout le monde était privé de sortie, toute la classe, c’était pour tout le monde la punition
  11. M : hum, hum
  12. C : pareil quand on avait des recettes à apprendre parce que on avait chaque semaine plusieurs recettes à apprendre, et ben pareil, l’heure de sortie était privée
  13. M : hum, hum
  14. C : était sucrée quoi [rires]
  15. M : ouais
  16. C : donc c’était démoralisant pour nous quoi, parce que des fois y’en avait qu’un qu’avait fait la bêtise et pis, [silence] pis bah apprendre des recettes par cœur c’est pas évident de se souvenir de tout quoi
  17. M : hum, hum
  18. C : sinon bah pff [silence] sinon y’avait les dortoirs aussi, bah c’était la cohue des fois le soir avec bah euh tout ceux qu’on était quoi euh, je sais pas trop comment exprimer, sinon, bah chaque euh soir bah on pouvait regarder la télé
  19. M : ouais
  20. C : non c’était une journée par soir parce que les autres soirs on avait de l’étude c’est vrai, alors bah voilà [silence] bah sinon le mercredi, quand on sortait, bah l’heure de sortie là quand elle était pas privée, c’était une journée de, c’était une heure de détente quoi, de, se ressourcer et tout, c’était super génial
  21. M : hum, hum
  22. C : on allait au café, au billard, y’en a qui jouaient au billard quoi, sinon bah on allait en ville ou dans les magasins quoi, mais une heure c’est vrai que ça passait vite, mais qu’est-ce que ça faisait du bien pour couper la semaine han
  23. M : hum, hum
  24. C : ça c’étaient les bons souvenirs [rires]
  25. M : c’étaient les bons souvenirs
  26. C : ouais, par contre quand on était privé, bah là, c’était pas pareil, on était à l’étude ou à faire autre chose [long silence] sinon, bah à ce moment-là on avait des cours de TP cuisine, de travaux pratiques [souci d’explicitation] et pis des TP salle, mais moi bah j’aimais déjà davantage les travaux pratiques de cuisine que ceux de salle, parce que ceux de salle fallait servir et tout, c’est pas mon fort quoi
  27. M : hum, hum
  28. C : voilà [silence] sinon bah, y’a les vacances aussi, comme j’étais habituée à aller en vacances euh avec ma famille quoi, bah c’étaient des bons moments aussi
  29. M : ouais
  30. C : on n’avait pas de souci euh tout ça quoi on prenait l’air libre là [quelqu’un entrouvre la porte] on mangeait tout ça, on allait voir les grottes euh, on n’avait pas le souci de la maison quoi, voilà ça c’était bien. Quand on est habitué d’aller en vacances, après c’est dur de ne plus y aller
  31. M : hum, hum, ouais, hum, hum, donc vous vous souvenez des grottes
  32. C : ah oui, ça c’était bien, ouais
  33. M : hum, hum
  34. C : pis on se levait plus tard et tout déjà, on allait à l’office de tourisme voir ce qu’y avait comme visite, on avait visité aussi une usine de Vittel ou Evian, je sais plus, bah c’était intéressant de découvrir des choses euh pis de voir euh, de découvrir le pays quoi
  35. M : ouais, hum, hum
  36. C : sinon, je reviens à la maison familiale
  37. M : oui
  38. C : bah l’école quoi, pendant les 4 ans quoi, on a visité des super beaux restaurants hein très luxueux han c’était, où qu’y avait des vedettes qu’allaient manger là bas quoi et tout, c’était vachement haut, on voyait les belles vues là de Paris là, c’était magnifique, c’était super, parce qu’on a été trois jours à Paris comme ça voir les beaux restaurants pis un peu dans les cuisines où qu’y les chefs de brigade, les chefs de parti tout ça, les différents, autour de la cuisine quoi, c’était super intéressant
  39. M : hum, hum
  40. C : pis bah sinon, on a été aussi dans les Pyrénées avec le [inaudible], mais là c’était moins intéressant, c’était un séjour aussi, mais c’était pour faire du ski
  41. M : ah oui, toujours avec la maison familiale ?
  42. C : oui, toujours, mais là j’avais moins aimé, c’étaient les moins bons moments [rires] bah là oui parce que le ski c’était pas euh, je ne tenais pas debout [rires] tout le temps je tombais alors euh
  43. M : hum, hum
  44. C : la semaine elle a paru plus longue quoi
  45. M : hum, hum
  46. C : bon bah voilà
  47. M : [silence] bien, c’est très bien, hum, hum
  48. C : finalement, j’ai pas trop regardé, ça va [rires] je m’en suis souvenue
  49. M : d’accord, et est-ce qu’y a des émissions à la télévision que vous aimez bien euh C ?
  50. C : ah oui, y’a Capital et pis Zone interdite
  51. M : Zone interdite
  52. C : ouais, ces deux-là, le dimanche [rires]
  53. M : le dimanche, alors le dernier que vous ayez vu par exemple, de quoi ça parlait ?
  54. C : ouh là là, je préfère parler d’un que j’ai vu y’a très longtemps, c’était dans la restauration collective
  55. M : hum, hum
  56. C : c’était bien, on voyait plusieurs euh, plusieurs, différents secteurs dans la restauration collective, je sais pas comment expliquer ça mais
  57. M : hum, hum, ouais
  58. C : bah y’avait comme dans, dans Buffalo un peu, que y’a des plats qu’on peut se servir à volonté quoi, buffet à volonté un peu, alors celui-ci bah c’était bien et pis y’en avait un autre c’était un peu différent parce que y avait avec les 5 sens, c’était dans, ça faisait plus bar un peu parce que les gens ils avaient pas trop, beaucoup de temps sans doute pour manger, pis ils pouvaient venir à ce genre de restaurant-là
  59. M : hum, hum, et pourquoi ça s’appelait « les 5 sens » ?
  60. C : bah parce que, c’est en rapport avec la cuisine je pense, y’a les 5 sens, je sais pas trop comment expliquer ça moi
  61. M : hum, hum
  62. C : [silence] c’est vrai que ça fait un petit moment que j’ai regardé ça mais je sais que ça m’avait intéressé quoi [silence]
  63. M : d’accord, et est-ce qu’y a un film que vous avez vu récemment à la télévision ?
  64. C : bah oui, les films policiers mais bon pour me souvenir de tout euh
  65. M : est-ce que vous pourriez m’en raconter un, un petit peu euh, dans les grandes lignes ?
  66. C : bah, pff, non pas vraiment [rires] [silence]
  67. M : non ?
  68. C : non, pas vraiment non [silence]
  69. M : y’a pas un film dont vous vous souvenez bien euh, quel est le dernier film que vous ayez vu ?
  70. C : le dernier film ? bah en général c’est un film de policier, le nouveau qui passait à TF1 là : « Section de recherches », le nouveau film là, je l’ai regardé
  71. M : ouais, « Section de recherches » ?
  72. C : ouais
  73. M : et de quoi ça parlait en gros euh ?
  74. C : bah c’était des trucs de policier quoi, de [silence] pff, c’était intéressant parce que c’était y’a pas longtemps mais, non, je sais que c’était différent des autres que je regardais avant là comme « Julie Lescault », tout ça, c’était intéressant aussi quand même, c’était pas présenté pareil, c’était en plusieurs, plusieurs parties on va dire [long silence]
  75. M : ouais et est-ce qu’y a eu un meurtre ou ?
  76. C : si, je pense qu’y a dû y avoir un meurtre ou une histoire de drogue ou, dans un camion là
  77. M : hum, hum
  78. C : fin bon, bah non je me souviens pas trop quand même
  79. M : non ?
  80. C : non [silence] j’ai pas beaucoup de mémoire en plus alors
  81. M : hum, hum [long silence] d’accord, bien, et dans, vous m’aviez parlé la fois dernière de vos stages
  82. C : oui, bah oui, dans la restauration collective
  83. M : voilà, est-ce que vous accepteriez d’en parler là ce matin un petit peu ?
  84. C : oui, bah oui, bah mon premier stage c’était dans une charcuterie traiteur à S
  85. M : hum, hum
  86. C : c’était ma première découverte quoi dans, dans la cuisine quoi parce qu’au début j’avais été dans, comme on trouvait pas dans la cuisine, j’avais fait un stage dans les fleurs, chez une fleuriste quoi
  87. M : hum, hum
  88. C : en attendant de me dépanner quoi pour trouver en cuisine
  89. M : d’accord
  90. C : et pis bon bah une fois qu’on a trouvé en cuisine, j’ai essayé dans la charcuterie là
  91. M : hum, hum
  92. C : alors j’ai appris à découvrir tous les matériels, parce qu’y a des noms différents pour chaque euh matériel, j’ai appris à me servir un petit peu du robot
  93. M : hum, hum
  94. C : comme ma première recette c’étaient les œufs mimosas là, c’était sympa à faire quoi, pis j’ai appris la méthode de travail de, de la charcuterie quoi, parce que c’est différent dans les autres stages que j’ai fait par ailleurs, par la suite
  95. M : hum, hum
  96. C : alors euh pff [silence] bah pff, j’ai appris aussi à racler, nettoyer les chambres froides tout ça
  97. M : hum, hum
  98. C : me servir des coupe-œuf là tout ça, coupe-tomates, oui c’est les ustensiles et pis appris à faire les présentations de plat quand même
  99. M : hum, hum
  100. C : [silence] mais bon à cette époque-là je faisais pas beaucoup d’heures donc euh, comme je commençais pis que j’étais jeune quoi, je commençais à 9h, pis à midi j’avais terminé, pis je revenais à 14h, pis à 5 heures j’avais terminé, alors bah la journée elle passait vite quand même quoi
  101. M : hum, hum
  102. C : j’étais tout le temps occupée quoi, le matin bah on préparait pis, bah oui pis on préparait aussi pour euh, parce qu’ils faisaient les repas euh, à domicile, y’avait une voiture, donc on préparait aussi dans les petites barquettes là pour euh, bah voilà pour ça, et pis dans l’après-midi, quand on revenait bah on, on faisait la vaisselle, et pis comme à la charcuterie le matin y’avait du monde qu’était venu bah fallait refaire les plats pour euh l’après-midi
  103. M : hum, hum
  104. C : pis bah c’est après que c’était le ménage quoi de la cuisine, des chambres froides des fois, pis bah la journée était finie après
  105. M : hum, hum
  106. C : mais en tous les cas, j’aimais mieux aller en stage qu’à l’école [rires]
  107. M : ah
  108. C : ouais, j’avais commencé à dire : « l’école c’est moins bien », pourtant à ce stage-là, à l’école, on faisait de la menuiserie, donc c’était intéressant aussi, mais bon j’préférais de la cuisine quoi [rires]
  109. M : ouais
  110. C : ouais, finalement on avait fait des trucs intéressants, on avait fait de la, des porte-clefs tout ça quoi en menuiserie quoi
  111. M : hum, hum
  112. C : [silence] pis bah, les autres stages après c’était quand je suis allée en maison familiale
  113. M : ouais
  114. C : donc euh j’ai été dans un lycée au self, c’est là que j’ai commencé à mettre la sauce pour euh, quand les élèves passaient au self
  115. M : hum, hum
  116. C : pis sinon, bah je coupais le citron, pis je mettais le citron sur le poisson, alors c’était pas dur quoi, c’était intéressant, c’était super, pis bah le matin, on avait beaucoup d’entrées à faire, on avait de 500 à 600, comme c’était un lycée, peut-être même plus des fois, pis c’était intéressant y’avait quatre, quatre menus, mettons piémontaise, sardine beurre, cervelas saucisson, et pis pamplemousse, on faisait les quatre sur des chariots, pis des grilles, dans les assiettes, alors on mettait 10 assiettes à chaque coup [rires] pis après bah on mettait les, bah mettons la piémontaise qu’on préparait avec les tomates tout ça avant, fallait couper en cubes et la mayonnaise c’était déjà avec des seaux, donc on mélangeait avec des gants dans des grands grands bacs, c’était super et pis après bah on prenait une écumoire et une louche pis on essayait de doser pour pas en mettre de trop ou pas assez parce que
  117. M : ouais
  118. C : pis moi bah forcément au début je salissais les assiettes quoi fallait que c’était quand même propre, alors bah avec un torchon on essuyait, pis bah quand notre chariot était plein, bah on remettait dans la chambre froide, pis bah après on faisait les autres qu’y avait à faire, pamplemousse, alors on le coupait en deux, dans le bon sens parce que y’avait un sens pour couper
  119. M : hum, hum
  120. C : pis on mettait bah un petit morceau de sucre là, un petit sachet, et pis quand les entrées étaient finies, bah là, fallait faire la plonge [rires] mais enfin bon faut bien la faire c’est normal, et pis après c’était déjà l’heure de manger parce qu’il était 11 heures un quart, comme après on servait les élèves à midi qu’ils arrivaient, bah la matinée on la voyait pas passer du tout, c’était super, alors bon bah on mangeait, après bon bah on servait au self, bon bah alors moi je mettais que la sauce ou alors le citron comme je disais tout à l’heure et pis une fois que euh tous les élèves avaient fini de manger, bah y’en a d’autres qui s’occupaient de la laverie et des plateaux
  121. M : hum, hum
  122. C : mais moi, je retournais en cuisine pour préparer pour le soir, y’en a qui mangent le soir, donc soit on taillait le cervelas pour le lendemain, ou alors quand c’était le mardi, on épluchait les pommes et pis on mettait du citron pour pas qu’elles noircissent pour le lendemain, on les coupait en rondelles
  123. M : hum, hum
  124. C : alors ce jour-là c’était bien le mercredi, parce que bah y’avait les bandes de tartes aux pommes et pis le chef cuisinier il mettait mettons la crème pâtissière ou n’importe, ou la compote
  125. M : hum, hum
  126. C : pis nous fallait qu’on mettait les pommes
  127. M : hum, hum
  128. C : alors c’était bien, fin bon y’a plein de choses aussi, parce que des fois je travaillais le soir, de 5h à 8h, alors quand je retournais le soir, et ben moi j’étais derrière et pis j’allais pas du tout devant au self, donc c’était différent le travail, je remplissais les bacs que eux y me redonnaient quand y’en n’avait plus, mais tout le temps y’en avait un d’avance au self quoi, quand, pour pas que moi je suis trop bousculée fin le stress quoi
  129. M : hum, hum
  130. C : et pis bah moi je remplissais les bacs et pis je redonnais et pis sinon avant, comme y’avait les entrées chaudes à ce moment-là pour le soir, ouais parce que y’avait les entrées chaudes et ben c’était dans le four, y’avait les pizzas pis les quiches, alors bah je les sortais du four sur une plaque, pis bah c’étaient des plateaux que j’avais fait avant par 10 ou 12 assiettes je sais plus, pis bah on le mettait là, pis ils les prenaient par la trappe, les employés
  131. M : hum, hum
  132. C : [rires]
  133. M : c’est des bons souvenirs pour vous
  134. C : que des bons souvenirs
  135. M : que des bons souvenirs
  136. C : ouais et pis là l’année dernière, comme j’ai refait l’immersion, bah c’était trop top, trop génial
  137. M : hum, hum
  138. C : ça m’a rappelé tous mes bons souvenirs là, ça fait plaisir pff
  139. M : ouais
  140. C : pis sinon après bah, quand ça a été fini ce stage-là, il a fallu que je voie dans d’autres secteurs de la restauration, alors bah j’ai été en ferme-auberge
  141. M : hum, hum
  142. C : bah c’était différent mais c’était bien aussi, c’est pas le même travail, alors bah là euh, si c’était intéressant parce qu’on allait quand même dans le jardin ramasser le poireau avec la grand-mère, je m’en rappelle de ça
  143. M : hum, hum
  144. C : pis on était pareil, on était tous ensemble à préparer pour faire les gratins de poireaux je crois ou je sais plus ce qu’ils faisaient quoi, et pis sinon bah le matin parfois on était aux volailles, à plumer, à enlever les grosses plumes là tout ça
  145. M : hum, hum
  146. C : ouais, pis aussi y’avait les charlottes, là, les « crumé » qu’ils appelaient ça, j’ai appris à faire ça là-bas avec des boudoirs je crois et des pêches et pis d’la crème fraîche et du sucre vanillé oui
  147. M : hum, hum
  148. C : c’est ça, mais ça fait longtemps que j’en n’ai pas fait, faudrait que j’en referais de ça
  149. M : hum, hum
  150. C : ouais, pis sinon bah je préparais les corbeilles de pain
  151. M : hum, hum
  152. C : les moutardiers, oui, pis bah je mettais les couverts, parce que j’allais pas servir après, comme je voulais être qu’en cuisine, j’avais demandé au stage à n’être qu’en cuisine quoi
  153. M : hum, hum
  154. C : ouais voilà, et pis bah au café routier, bah là j’ai, c’était différent là aussi [rires]
  155. M : hum, hum
  156. C : ouais, c’était un peu comme la ferme-auberge, là les moutardiers tout ça et pis bah je faisais la mayonnaise à la main, je préparais aussi les plateaux de fromage et pis une fois j’avais été au bar mais y’avait pas beaucoup de clients, c’était pour me faire montrer comment faire, je sais pas comment expliquer ça [rires]
  157. M : hum, hum
  158. C : mettons bah servir un truc de grenadine quoi
  159. M : ouais
  160. C : mais j’avais fait qu’une fois mais c’était bien, ça m’avait appris comment faire, ah si pis le café aussi avec le, ouais pour le café, ouais parce qu’avant de partir je prenais un petit café [rires]
  161. M : [rires]
  162. C : bah sinon euh pff [silence] après le café routier bah j’ai retourné dans une école donc euh c’était bien
  163. M : hum, hum
  164. C : sauf que je faisais qu’une entrée mais bon j’étais qu’en stage, tandis qu’à mon premier là dans le lycée je faisais plusieurs entrées, c’était deux fois plus intéressant quoi
  165. M : hum, hum
  166. C : enfin bon je servais au self davantage dans c’t’école là, c’était une école primaire, y’avait deux services, y’en avait un à midi, pis l’autre, les autres élèves venaient à midi et demi, alors au premier service, j’étais à mettre les desserts sur le self et pis les entrées je crois ouais, et au deuxième service j’étais avec la cuisinière, bah moi je servais la viande, pis elle les légumes ou l’inverse
  167. M : hum, hum, d’accord
  168. C : pis quand y’avait le ravitaillement bah j’étais encore là toute seule, parce que y’en avait besoin que d’une quoi pour le ravitaillement, pour finir les plats en fait
  169. M : hum, hum
  170. C : alors quand c’est des frites bah le bac était plus vite vide [rires]
  171. M : oui
  172. C : bah oui, pis après bah je retournais en cuisine, bah on faisait ça, bah moi je nettoyais les salles de réfectoire parce que y’avait deux salles
  173. M : hum, hum
  174. C : y’en avait une pour les grands et une pour les plus petits là
  175. M : hum, hum
  176. C : pis après bah je balayais autour de la cuisine, faire le nettoyage quoi
  177. M : hum, hum
  178. C : [silence] pis après bah j’étais obligée d’attendre mon car alors je faisais mes leçons ou n’importe quoi
  179. M : hum, hum
  180. C : voilà
  181. M : très bien, très bien, vous avez fait un petit peu le tour euh C ?
  182. C : oui bah oui, bah sinon y’a mon immersion encore, pour les stages différents, ah si j’en ai oublié un [rires] mon restaurant d’entreprise à S oui, bah c’était bien
  183. M : hum, hum
  184. C : c’était en 98, bah c’était différent quand même parce que j’étais au self, et pis fallait que je savais les bouteilles de vin, parce que les gens qui passaient, y prenaient du vin, comme c’était un restaurant d’entreprise, alors bah moi ça allait parce que comme j’étais à la maison familiale et que j’apprenais le vin, je savais un petit peu, mais bon fallait que j’aille dans la réserve chercher, alors pour se repérer pour trouver la bonne bouteille bah des fois j’étais longue quoi
  185. M : hum, hum
  186. C : parce que je manque un peu de rapidité quoi, alors bon bah, ça allait comme ça pouvait quoi, pis sinon aussi je coupais le pain là-bas, à ce restaurant-là, et pis bah les entrées, j’étais aux entrées, j’avais juste les entrées et les desserts alors je prenais en dessous les tubes là les entrées pis les desserts étaient dans une chambre, dans un frigo, alors fallait, au fur et à mesure que ça passait fallait pas que le self était vide quoi, fallait que je mette les desserts et les entrées et pis les entrées c’était sur des assiettes et pis y’avait des saladiers alors les gens y se servaient en général dans l’assiette quoi
  187. M : hum, hum
  188. C : donc nous dès qu’y avait plus d’assiettes de faites fallait les faire devant le, le client quoi si on veut
  189. M : hum, hum
  190. C : et les remettre, alors bah j’étais toujours occupée quoi, et pis après bah je nettoyais le self
  191. M : hum, hum
  192. C : avec les produits qui faut et tout quoi
  193. M : hum, hum
  194. C : et ma journée était finie
  195. M : d’accord
  196. C : là j’avais oublié ça [rires]
  197. M : très bien, est-ce que vous avez fait un petit peu le tour de ce que vous vouliez me dire aujourd’hui ?
  198. C : oui pour aujourd’hui oui parce que le prochain coup je parlerai de l’immersion là
  199. M : d’accord
  200. C : le restaurant de S, collège G à S, pis collège SJ
  201. M : d’accord
  202. C : y’en aura encore trois [rires]
  203. M : très bien, donc on s’en tient là pour aujourd’hui C ?
  204. C : oui d’accord
  205. M : bien