Annexe 24 : Entretien narratif n°2 – Christine

Dispositif : enquête

Date de l’entretien : 24/05/06

Durée : 20-25’

Lieu : S

Transcription :

Conventions :

M : moi, l’interviewer

C: Christine, l’interviewée

Transcription – éléments du discours

  1. M : voilà, donc C, qu’est-ce que vous voulez me raconter aujourd’hui ?
  2. C : aujourd’hui, je vais parler de mon immersion qui s’est réalisée en 2005, l’année dernière, du mois de mars à juillet dans 3 entreprises différentes, voilà
  3. M : hum, hum
  4. C : alors, tout d’abord, avant de trouver mes stages, j’ai fait une enquête métiers et j’ai trouvé ça très intéressant
  5. M : hum, hum
  6. C : parce j’allais voir pour mes stages et je leur posais des questions sur euh ce qu’ils aimaient comme qualités pour le travail quoi d’un employé et tout quoi, et ils me disaient rapidité, ponctualité, enfin plein de choses quoi et pis y’en a que je demandais pour voir la cuisine, alors certains disaient oui et d’autres non parce que ils étaient en train de laver en fait donc je pouvais pas la voir
  7. M : hum, hum
  8. C : donc au début, c’était intéressant d’abord avant de venir travailler quoi
  9. M : hum, hum
  10. C : c’était bien quoi [rires]
  11. M : hum, hum
  12. C : alors euh mon premier stage que j’ai fait c’était au L, dans un restaurant d’entreprise
  13. M : ouais
  14. C : alors euh le matin quand j’arrivais j’étais en train de faire les sandwichs, alors y’avait un certain nombre à faire et pis y’en avait 20 d’une façon, 20 d’une autre, 20 d’une autre et encore 20 d’une autre
  15. M : hum, hum
  16. C : ouais, alors ensuite, bon bah on préparait les entrées
  17. M : ouais
  18. C : ouais y’avait plusieurs sortes d’entrées parce que comme c’est, c’était un petit restaurant d’entreprise, on avait environ 10, une dizaine d’entrées différentes quoi
  19. M : hum, hum
  20. C : fallait pas en faire beaucoup, en petites quantités, mais plus de choix
  21. M : hum, hum
  22. C : voilà, après bah on mangeait naturellement et pis parfois, bah je servais les gens qui passaient au self mais pas toujours, pas toujours parce que bah c’était un gros [ ? ] restaurant, fallait faire des, avec une louche fallait faire des dessins dans l’assiette et j’arrivais pas à m’adapter à faire ça quoi
  23. M : hum, hum
  24. C : voilà, et pis après je nettoyais la salle de réfectoire
  25. M : ouais
  26. C : et ma journée était finie en fait
  27. M : hum, hum
  28. C : mais c’était très intéressant parce que ça m’a rappelé de bons souvenirs parce que, comme ma première immersion en maison familiale, j’avais déjà fait ça, des sandwichs au restaurant S, à S
  29. M : ah oui
  30. C : alors bah je connaissais déjà, et pis sinon bah je faisais les assiettes de fraise, de raisin aussi à peser là, sur euh, pour l’assiette, pour les assiettes, c’est bien aussi
  31. M : hum, hum
  32. C : et pis ils m’ont mis à faire la réception et le rangement des marchandises dans la chambre froide, dans le frigo
  33. M : hum, hum
  34. C : et pis bah sinon, je mettais au self aussi, avant que les gens arrivaient quoi, je sais pas comment dire, ravitaillement du self peut-être ? ouais. Bon bah je vais parler de mon deuxième stage, alors euh c’était au mois de mai, c’était dans un collège
  35. M : hum, hum
  36. C : alors le matin, quand j’arrivais, j’aidais à couper les tomates et ce qu’y avait à faire quoi pour les entrées
  37. M : hum, hum
  38. C : alors j’avais les grilles comme dans mon autre stage quand j’avais été dans un lycée, alors là je faisais exactement pareil donc c’était, c’était bien quoi et je faisais beaucoup de choses quoi, et là, par contre, je servais au self les chipolatas, alors je voyais les élèves passer tout ça, c’était super, presque tous les jours je servais au self
  39. M : hum, hum
  40. C : c’était intéressant quoi, même je servais les entrées chaudes des fois quand je faisais pas les légumes
  41. M : hum, hum
  42. C : alors une fois, y’a même eu un ravitaillement de frites, je croyais pas réussir à le faire et pis j’ai bien réussi, j’étais super contente
  43. M : hum, hum
  44. C : et pis sinon le matin, je suis dans le mélange mais, sinon le matin j’aidais le chef cuisinier à mettre les tranches de rôtis par 40 dans les plats et puis on les mettait au four, et pis sinon bah je piquais les saucisses avec la fourchette pour qu’elles aillent au four aussi
  45. M : hum, hum
  46. C : parce que bah y’avait des grosses quantités quoi, comme c’était dans une école, dans un collège
  47. M : hum, hum
  48. C : c’était bien, et pis bah je dressais les mousses au chocolat dans des ramequins aussi et puis sur grilles, bah ça j’aimais bien parce que je m’étais déjà servie de la poche à douilles là auparavant et bah j’avais pas perdu quoi donc euh, j’étais contente
  49. M : hum, hum
  50. C : et pis sinon, bah toujours en dessert euh dans des barquettes y’avait des îles flottantes et fallait les couper en petites portions en fait et en dessous dans l’assiette on mettait de la crème anglaise, après on mettait ça là, l’île flottante et après on allait chercher une grande boîte de caramel et qu’on mettait bah en petites quantités quoi pour faire la décoration
  51. M : hum, hum
  52. C : sinon, bah, après le self qu’est-ce je faisais ? après le self ? [silence] ah si, je nettoyais le piano, alors le piano, c’est toutes les plaques de gaz et tout où qu’on se sert pour euh la cuisson
  53. M : hum, hum
  54. C : je nettoyais ça et pis ensuite ben on raclait le sol, brosser et racler le sol et après je repréparais des assiettes sur des grilles pour le lendemain matin pis on remettait une euh, ils appelaient ça un genre de capote pour euh la poussière, pour pas que ça attrape la poussière, et pis après bah ma journée était finie
  55. M : hum, hum
  56. C : [silence] bon bah mon troisième stage euh c’était pareil dans une école, dans un collège, mais là c’était différent parce que j’étais, je faisais que les desserts
  57. M : hum, hum
  58. C : principalement, fin mettons une journée, pis le lendemain je faisais mettons que les entrées
  59. M : hum, hum
  60. C : et pis bah, je sers le self un petit peu aussi, mais moins parce que j’y ai été moins longtemps, j’y ai été moins de semaines dans celui-ci
  61. M : hum
  62. C : [long silence – C tourne ses feuilles] c’était pareil je dressais les cerises en ramequin et pis je faisais les plateaux de yaourt, nettoyer mon plan de travail et pis je nettoyais le self là-bas à mon dernier stage
  63. M : hum, hum
  64. C : [silence] bon bah voilà
  65. M : d’accord, très bien, et euh, pourquoi ça s’appelait une immersion ?
  66. C : bah une immersion, bah alors là, c’était en fait pour me remettre dans le bain, dans la cuisine pour voir si j’avais pas perdu surtout, mais non je sais pas pourquoi c’était le mot « immersion »
  67. M : hum
  68. C : non, j’en n’ai pas de souvenir, parce que normalement c’était pour obtenir un contrat de travail à la fin
  69. M : ah oui
  70. C : alors ben [long silence]
  71. M : hum, hum, d’accord, et vous avez eu des expériences professionnelles euh C ?
  72. C : bah oui parce qu’une fois dans le collège y’avait, y’avait une personne qu’était en arrêt maladie et bah avait fallu que je la remplace quoi un petit peu
  73. M : ah oui
  74. C : hum
  75. M : hum, hum, vous m’aviez parlé que vous aviez travaillé à la S euh
  76. C : oui au L oui
  77. M : ouais
  78. C : oui bah là c’était différent, c’était en usine
  79. M : alors est-ce que vous voulez me raconter un petit peu comment ça se passait ?
  80. C : ah oui bah alors là, super [rires]
  81. M : hum, hum
  82. C : alors bah déjà ben quand j’arrivais, alors je commençais le matin à ? [silence] je sais plus si c’est 5h ou 6h le matin, enfin bref peu importe, alors après bah j’étais à la chaîne de temps en temps, on mettait les saucisses dans les barquettes, mais bon j’y ai pas été longtemps parce que j’étais plus loin moi dans un truc manuel où qu’on prenait notre temps davantage et que fallait mettre euh par euh 20 je crois, fin y’avait un certain nombre à mettre dans, dans les barquettes et après on mettait sur des chariots, donc c’était moins difficile
  83. M : hum, hum
  84. C : et pis comme ils me mettaient aussi à faire de tout, j’ai été aussi aux cartons, alors les cartons, j’avais deux sortes de cartons que je mettais sur des, je sais pas comment appeler ça, bref, et pis ça collait les mains ça dis donc, c’était bien chaud, han, je me brûlais des fois [rires], ça me collait les mains
  85. M : ouais ?
  86. C : ah oui parce que ça sortait chaud de la machine et pis, bah c’est tout quoi, alors sinon, bah une fois ils m’avaient aux carpaccios, bah là, ça n’allait pas très bien, parce que j’étais avec une dame et pis j’arrivais pas à suivre et pis c’était à la chaîne et pis ben fallait aller vite quoi, fallait mettre 3 ou 4 carpaccios pis ça tombait en bas, oh là là, c’était la catastrophe
  87. M : hum, hum
  88. C : enfin alors bon ils m’ont remis à autre chose, alors j’étais aux paupiettes, ah bah là, ça allait tout seul, c’était plus intéressant et c’était pas à la chaîne, tout ce qu’est pas à la chaîne j’y arrive mieux en fait
  89. M : hum, hum
  90. C : alors je prenais dans, l’escalope de veau, on la tournait sur nous-mêmes, on mettait de la barde alentours et après on mettait un élastique dans les deux sens et ensuite c’était, dans les cartons par 25 et pis après bah j’adorais filmer et pis mettre les étiquettes, ah c’était super ça
  91. M : hum, hum
  92. C : mais bon y’en n’avait pas beaucoup à faire parce que vers 10-11h je crois qu’on avait fini, alors quand on avait fini fallait essayer d’aller autre part quoi, soit à la chaîne là, aux saucisses, ou alors aux brochettes, ah bah là, heureusement que je mettais que les barquettes polystyrène sur la chaîne et un sachet d’herbes parce que les autres qui mettaient les brochettes bah dis donc, des fois quand ça rentrait dans la boîte, ça avait du mal à rentrer, alors, en plus que la chaîne bah elle défilait quoi
  93. M : hum, hum
  94. C : bah shai pas comment ils pouvaient faire pour y arriver hein, han, fin bon, moi ils m’avaient mis une fois, ça allait pas du tout, je cassais les boîtes alors euh c’était pas la peine et pis une fois ils m’avaient mis aussi là aux brochettes mais c’était différent, fallait que j’amenais, parce que sur le chariot y’avait des brochettes de bœuf, des brochettes d’agneau et des brochettes de, d’autres choses, et fallait pas se tromper quand ils nous disaient qu’ils voulaient mettons de la [ ? ] ou du bœuf ou, ah bah oui mais pour les reconnaître c’est pas toujours évident parce qu’ils mettaient un poivron vert pour une certaine espèce et un poivron rouge je crois pour l’autre, mais comment se rappeler que celui-ci c’était le vert le bœuf, et l’autre l’autre quoi
  95. M : hum, hum
  96. C : ah bah dis donc, enfin bon j’ai fait ça et pis sinon on faisait des boulettes ? des boulettes de bœuf ? ou des boulettes de chair de tomate ? fin bref, je sais plus comment que c’était, bah là ça allait parce que c’était encore pas la chaîne forcément
  97. M : hum, hum
  98. C : et pis on en mettait 12 dans les petites boîtes et pis sur des chariots
  99. M : hum, hum
  100. C : mais par contre bah le matin, quand on allait prendre la pause et tout, fallait pointer
  101. M : ah oui
  102. C : y’avait que cela de différent, mais une fois l’habitude prise, ça va, on s’y fait
  103. M : hum, hum
  104. C : et pis on avait notre tenue spéciale avec notre casque, notre casque blanc, on était habillé tout en blanc, la combinaison blanche, le pantalon blanc, les bottes plutôt, blanc, et pis là on avait bah devant la bouche, bon bah pas le calot mais la casquette comme ils appellent et pis le casque par dessus
  105. M : hum, hum
  106. C : bon voilà, j’ai rien oublié
  107. M : hum, hum, très bien, c’est très intéressant, ouais, vous avez eu d’autres expériences comme ça en entreprise euh ?
  108. C : euh oui, une semaine d’intérim ouais
  109. M : hum, hum
  110. C : bah c’est pas un si bon souvenir
  111. M : ah ?
  112. C : non, c’était une mauvaise ambiance, pis c’était qu’à la chaîne alors c’était différent, c’était à S
  113. M : ouais
  114. C : hum, mais c’est encore plus loin ça, c’était aussitôt la sortie des écoles parce que je voulais voir comment que ça faisait en usine et pis
  115. M : hum, hum
  116. C : bon voilà, point final [rires]
  117. M : hum, hum, hum, d’accord, donc ça, ça vous a moins plu
  118. C : non, ça m’a moins plu, ouais
  119. M : hum, hum
  120. C : bah c’était surtout pour l’histoire de l’ambiance quoi, pis ma carte elle marchait pas alors j’ai eu que des complications pour pointer et tout euh pff
  121. M : ah oui
  122. C : j’aime mieux pas y penser
  123. M : ouais d’accord, hum, hum
  124. C : par contre la cueillette des pommes c’était super
  125. M : ah la cueillette des pommes oui
  126. C : c’était super d’être en plein air, là dehors, dans les vergers et tout
  127. M : ouais
  128. C : et pis bah le midi on apprend des nouvelles des autres là, ils nous disent : « bah oui les pommes sont petites » ou ci, ou ça euh c’est super quoi, et pis après bah on repart dans nos pommiers [rires]
  129. M : alors comment ça se passe la cueillette des pommes ?
  130. C : bah ça se passe bien euh, on a notre petit traîneau et pis on a un panier de cueille et pis on commence à cueillir nos pommes de bas vers le haut, par contre on a fait des tours avec notre panier de cueille, parce que notre pallox y fait shai pas combien de kilos moi [silence] environ mettons 200, ouais, shai pas, eh be il nous faut 3 heures ou 2 heures et quart des fois, ça dépend des, des pommes, pour faire un pallox
  131. M : hum, hum
  132. C : alors quand le pallox il est fini on dit : « ouais ah ça y est, il est fini quand même » [rires] alors on met l’étiquette et pis bah on appelle le tracteur et pis il vient chercher notre pallox
  133. M : hum, hum
  134. C : en général on en a un d’avance plus loin de l’autre côté
  135. M : hum, hum
  136. C : pis on file notre rang, mais le rang il paraît long [rires] [silence]
  137. M : hum, hum
  138. C : où que c’est bien, c’est quand on change de variété, parce que quand on en a marre d’une variété par exemple, qu’elle soit beaucoup abîmée ou quelque chose, et ben on dit : « ah on change de variété, ça va être mieux, elles vont peut-être être plus grosses ou moins abîmées quoi »
  139. M : hum, hum
  140. C : et parfois c’est vrai que, elles sont plus grosses, alors ça se remplit plus vite quoi le pallox [silence] sauf quand on fait la première cueille et la deuxième cueille parce que, comme c’est la dernière en fait euh il reste beaucoup de petites quoi parce que, à la première et deuxième cueille en général on prend les grosses quoi, pour remplir le pallox [rires]
  141. M : hum, hum
  142. C : [silence] non bah sinon [silence] si bah une fois j’avais été sur le euh pas le traîneau c’était pour changer, c’était une autre machine là plus haut, mais j’aime pas tellement ça parce que j’avais l’impression de rien faire, c’était pour prendre juste les pommes en hauteur, parce que sur le traîneau des fois on est trop petit pour les attraper, alors j’avais été sur cette machine là, et ben oui mais j’avais l’impression de rien faire
  143. M : ah oui
  144. C : alors je trouvais pas ça si intéressant
  145. M : hum, hum
  146. C : moi j’aime mieux avec mon traîneau pis hop, je sais ce que j’ai à faire [rires]
  147. M : [rires]
  148. C : que là prendre en haut bah le pallox on le voit tout le temps vide
  149. M : et oui
  150. C : ça monte pas assez vite, tandis que quand on est tout seul dans notre rang bah au moins on fait notre travail, pis le chef y vient nous voir, nous parler pis ben nous contrôler aussi les pommes, sur 100 pommes il nous dit les défauts qu’y a et pis ceci, cela,
  151. M : hum, hum
  152. C : et pis bah, que là sur la machine bah pff on regarde les pommiers mais pff, faut qu’on prend aux arbres mais y’en a presque pas alors
  153. M : hum, hum
  154. C : si y’en a quand même, mais bon le pallox avance pas si vite [rires]
  155. M : hum, hum, hum, hum
  156. C : [silence]
  157. M : et puis sinon euh quel souvenir vous avez de l’école en général ?
  158. C : bah pff, shai pas, au début j’aimais ça, je, l’ordinateur et tout, mais après j’ai commencé à moins bien aimer ça, vers la fin quoi
  159. M : hum, hum
  160. C : c’était plus la même ambiance, et tout, de toutes façons, la mentalité surtout
  161. M : là vous parlez de l’école, la maison familiale
  162. C : ouais, oui, oui
  163. M : moi je parlais de l’école généralement, fin depuis toute petite jusqu’à
  164. C : ah bah, toute petite j’aimais ça
  165. M : hum, hum
  166. C : tout le temps je voulais y aller il paraît alors
  167. M : hum, hum
  168. C : non bah j’aimais ça jusqu’à, je sais pas moi, juste les deux dernières années de la maison familiale là, les deux premières étaient bien
  169. M : hum, hum
  170. C : pis en plus j’apprenais sur la cuisine alors c’était trop bien, même j’ai appris les termes culinaires en cui-, en cuisine, en anglais, alors j’adorais ça
  171. M : ah oui
  172. C : ah c’était trop top [rires] moi qui aime l’anglais euh et le français, ouais c’était intéressant
  173. M : hum, hum
  174. C : [silence]
  175. M : et vous aimiez un petit peu moins les dernières années
  176. C : bah oui, ouais parce que c’était déjà plus compliqué et pis, shai pas, la mentalité des camarades, tout ça
  177. M : hum, hum
  178. C : c’était différent [silence] et ouais
  179. M : bien, est-ce que vous aviez d’autres choses à rajouter euh C ?
  180. C : bah non, je vois pas
  181. M : non ? vous avez fait le tour ?
  182. C : oui, bah oui
  183. M : donc on s’en tient là pour aujourd’hui ?
  184. C : oui d’accord
  185. M : voilà

Bilan de l’entretien :

Les propos de C. sont explicites. Elle emploie même un métalangage relatif à son métier (piano, poche à douille, …) qu’elle prend le soin d’expliciter à son interlocuteur non familier de ce type de vocabulaire : elle témoigne ainsi de sa capacité à se mettre à la place de l’autre, du point de vue de l’autre, pour adapter son discours.

On remarque également que les plans cognitifs et affectifs sont étroitement reliés : C. me parle de son travail et plus particulièrement des expériences positives dans son travail ; cela la revalorise sur un plan narcissique alors qu’elle est justement dans une période difficile de recherche d’emploi qui met à mal son image d’elle-même. Dès qu’elle se sent un peu fragilisée, elle évite le sujet délicat. La dimension cognitive se soutient de la dimension psycho-affective.