Annexe 38 : Entretien sur le vécu de la scolarité – Martine

Dispositif : enquête

Date de l’entretien : 05/05/06

Durée : environ 40 minutes

Lieu : P

Contexte : beaucoup de bruits, d’où des difficultés de retranscription

Note : les noms de personnes et de lieux ont été anonymés

Transcription :

Conventions :

M : moi, l’interviewer

Ma: Martine, l’interviewée

Transcription – éléments du discours Analyse
1 M : alors voilà Ma, on va faire cet entretien sur le vécu de votre scolarité hein, alors est-ce que vous pouvez me parler de euh pour commencer de votre parcours, c’est-à-dire des filières que vous avez suivies
2 Ma : d’accord, donc bah déjà j’étais à l’école d’A, donc dans le village d’où je viens, c’était pas facile mais j’ai quand même redoublé mon CP et mon CE1
3 M : oui
4 Ma : et donc euh, en CP, la, le professeur que j’avais, c’était une femme
5 M : ouais
6 Ma : elle était très, elle était très difficile à comprendre, elle aidait pas beaucoup
7 M : hum, hum
8 Ma : donc euh elle avait pas vu que non plus euh ma vue elle baissait et que j’étais obligée d’avoir des lunettes, donc euh, depuis ce temps-là euh, c’est vrai qu’elle était vraiment dure avec moi, mais bon c’était pour mon bien quoi, et moi j’en faisais qu’à ma petite tête de cochon, comme je dis, mais sinon euh, l’école, après l’école d’A, bon j’étais en perfectionnement à C
9 M : hum, hum
10 Ma : dans le public, j’ai appris pas mal de choses euh, j’ai, avec les copains et copines c’était pas ça quoi, j’avais un surnom là-bas à C, j’aimais pas ce surnom-là non plus en, bon on s’y est fait vite, après de C, j’ai été au collège G à S
11 M : hum, hum
12 Ma : là, j’étais en SES, j’ai appris les mathématiques, le français, les travaux manuels euh j’ai euh, le sport, je faisais beaucoup de choses en 6ème 5ème et après je suis passée en 4ème 3ème, donc là j’ai commencé à apprendre un vrai métier, c’est-à-dire en 4ème j’ai commencé à aller dans l’atelier de couture
13 M : ouais
14 Ma : et en 3ème, c’était l’atelier d’horticulture
15 M : hum, hum
16 Ma : donc je connais bien un peu ces deux matières là
17 M : hum, hum
18 Ma : et ça m’a appris beaucoup de choses et maintenant, après l’SES que j’ai fait, j’ai été au CIPA, cycle d’insertion professionnelle par alter-, par alternance, sinon bah j’ai été faire des stages
19 M : oui
20 Ma : en horticulture, j’en n’ai pas fait en couture, euh sinon euh dans le collège G, ça s’est très bien passé, j’ai tout rattrapé de ce que j’avais perdu euh avant quand j’étais en CP – CE1, donc j’ai tout rattrapé au collège G et ça m’a appris beaucoup de choses
21 M : hum, hum
22 Ma : et j’ai commencé par faire le CP – CE1, ça m’a rien donné [inaudible] donc moi ça m’a rien donné, j’ai quand même appris beaucoup de choses en lisant, en faisant, en écoutant quand même la maîtresse, malgré qu’elle t’ait un peu agaçante, mais bon c’était bien, après à C, j’avais un professeur qu’était gentil qui savait me remonter le moral quand même, « mais t’inquiète pas Ma, tu y arriveras », et donc depuis que je suis allée au collège G à S, en SES, j’ai appris à faire euh pas mal de choses, les professeurs ils étaient peut-être difficiles, mais au moins, c’est pour mon bien aussi donc euh, mais sinon quand j’ai commencé à passer euh en 4ème, en si-, ouais en 4ème, eh ben ça m’a permis d’apprendre un métier
23 M : hum, hum
24 Ma : que je ne connaissais pas auparavant, j’ai fait des vêtements, sur du euh, travailler sur du non tissé, c’est une feuille de non tissé et fallait suivre, sans qu’on pique euh avec euh, avec du fil quoi, c’est simplement pour suivre les différents trucs euh de forme et on a commencé à faire des chutes, sur des chutes, des exercices sur des chutes, droit, tout, tout plein de choses, et après euh quand je suis passée en 3ème, j’ai appris l’horticulture, fallait euh apprendre euh le bouturage euh, le rempotage euh, les semis euh, l’arrosage euh, retourner la terre euh, qu’est-ce qu’y avait d’autre euh ? les saisons, c’est-à-dire printemps, été, automne, hiver, des plantes qui sont bisannuelles et annuelles, des plantes vivaces, y’avait des plantes, y’avait plusieurs sortes de plantes qui z’avaient, y’avait des plantes vivaces, y’avait des plantes avec un oignon quoi, une sorte de, mais c’était très bien euh, j’ai vraiment appris beaucoup et pis ça m’a permis de trouver du travail après, donc euh, et pis maintenant euh, j’suis, j’en suis contente, donc ça m’a permis de faire beaucoup de choses et pis même de trouver, d’essayer de trouver du travail dans l’horticulture ou en couture, en couture c’est très difficile parce que bon faut avoir des [inaudible], faut vraiment connaître bien la couture pour entrer dans une entreprise
25 M : hum, hum
26 Ma : et tandis que l’horticulture j’en connais un rayon, donc euh, c’est ce qui est très bien pour moi et puis bon, manipuler la terre euh, j’adore ça quoi
27 M : hum, hum
28 Ma : c’est un passe-temps, dommage que j’ai pas beaucoup de fleurs à la maison
29 M : hum, hum, hum, hum
30 Ma : j’aimerais bien
31 M : donc si on reprend un petit peu au niveau de votre parcours, vous avez fait deux CP, deux CE1, hein c’est ça ?
32 Ma : non deux fois le CP, une fois le CE1
33 M : deux fois CP, une fois CE1 et puis vous avez été, après A, à C, en classe de perfectionnement
34 Ma : hum, hum
35 M : puis vous avez fait une SES au collège G à S
36 Ma : oui
37 M : hein, donc euh, vous avez un niveau 3ème en fait
38 Ma : hum, hum
39 M : hein, c’est ça, voilà, donc vous avez changé d’établissement, hein, A, puis C, puis le collège G à S
40 Ma : oui
 
41 M : hein, alors vous avez parlé de vos souvenirs de professeurs euh, quels sont vos souvenirs d’école ?
42 Ma : quels sont mes souvenirs d’école ? bah les professeurs qui z’étaient un peu euh, on peut dire chiants mais bon, c’était pour notre bien, donc euh, ils nous faisaient apprendre correctement les leçons euh des fois quand j’avais du mal à comprendre bah euh c’était pas évident pour moi, bon bah j’essayais de les faire quand même mais c’était pas ça mais y’avait, je sais que je faisais des dictées euh de la conjugaison, de l’orthographe, du vocabulaire euh de la grammaire, euh je faisais plein de choses et ça m’a beaucoup appris et euh, je faisais du sport et tout, c’était vraiment bien, j’y arrivais très bien en plus au niveau du sport
43 M : hum, hum
44 Ma : donc y’avait pas de soucis, franchement des professeurs qui sont vraiment gentils euh on n’en connaît pas beaucoup, quand j’étais en 4ème 3ème, j’avais des professeurs, bah deux professeurs qui z’étaient vraiment gentils qui s’appelaient Monsieur et Madame Richou, Mr Richou c’était un prof de maths et Mme Richou la prof de français, elle était vraiment gentille parce que elle me comprenait, et elle me faisait comprendre bien des choses que moi j’aurais pas pu comprendre auparavant
45 M : hum, hum
46 Ma : on avait aussi avec Mme euh bah la professeur de français en 4ème 3ème, on faisait aussi euh, comment on appelle ça, euh ?, si je me souviens bien, un truc euh sur, la puberté, les trucs de la vie euh, qui faut se protéger, etcetera
47 M : hum, hum
48 Ma : pour moi c’était, c’était bien et puis on apprenait bien, en plus on avait une personne qui intervenait dans notre classe
49 M : hum, hum
50 Ma : de euh français, et franchement c’était très, très bien, il nous expliquait comment mettre le préservatif, etcetera et tout ce qui s’ensuit, donc euh, c’était vraiment sympa et ce professeur, bah le professeur de maths il avait toujours des trucs, des gros mots à dire mais bon, c’était pas toujours évident, mais bon on a quand même, des fois y’en a qui z’ont retenu les gros mots du professeur donc euh des fois on se posait des questions, comment il arrivait à prononcer euh des mots comme ça que nous on n’aurait jamais, on n’aurait jamais prononcés, donc euh, mais c’était sympa quand même avec ces deux professeurs-là, le professeur d’horticulture il était vraiment gentil
[souvenirs très liés à l’affectif, avec une dichotomie entre les enseignants gentils et ceux plus « chiants », « mais c’était pour notre bien »]
parce que il nous indiquait comment faire et tout, la professeur de couture elle était plus difficile parce que fallait bien suivre et tout, han, c’était compliqué [rires]
51 M : ouais
52 Ma : la couture et euh bah euh, quand arrivaient les vacances, c’était, c’est plus facile, mais bon euh ça nous a permis de, d’apprendre beaucoup de choses, et de faire euh, de faire pas mal de bêtises, si on a envie ou pas de euh, d’apprendre quelque chose, par exemple le métier d’horticulture bah si y’a un truc qui me passionne quoi
53 M : hum, hum
54 Ma : et j’aimerais bien retrouver un truc dans l’horticulture, mais je sais pas si c’est beaucoup recherché, mais au moins, pour moi ça me paraît euh, beaucoup de choses à faire, mais l’horticulture c’est, c’est un passe-temps, c’est
55 M : hum, hum
56 Ma : ça me permet de mieux connaître aussi les fleurs euh, les bulbes, les, plein de choses
57 M : hum, hum, vous avez parlé de beaucoup de matières, telles que la couture, l’horticulture, les maths, le français, quelle était votre matière préférée ?
58 Ma : ma matière préférée [silence] le français
59 M : le français
60 Ma : ouais, les maths c’était pas ça, mais bon j’y arrivais quand même
61 M : hum, hum
62 Ma : je classerais plutôt français en premier, deuxième les maths, après je mettrais l’horticulture et la couture, que je vais du plus facile au plus difficile, donc euh
63 M : hum, hum, donc la matière la moins aimée, si on peut dire, c’est la couture
64 Ma : oui parce que avec une professeur aussi têtue comme cette personne, faut y arriver à la supporter quoi, donc euh, elle était vraiment gentille, mais dure quand même
65 M : ouais
66 Ma : fallait bien suivre, fallait bien écouter, et puis bah maintenant, c’est vrai que j’ai suivi pas mal de choses, donc euh, c’est des points qui sont bien, qui sont super quoi
67 M : hum, hum, alors vous m’avez parlé tout à l’heure un petit peu de euh, avec les copains, les copines c’était pas trop ça, quels sont vos souvenirs de vos camarades d’école euh ?
68 Ma : oh, les camarades d’école, j’en n’avais qu’une
69 M : qu’une ?
70 Ma : ouais et euh elle est depuis, je la connais depuis mon enfance, on a été pratiquement toutes les deux à l’école euh, au collège G, c’est là que je l’ai revue parce qu’elle a jamais été à l’école de C où est-ce que j’étais, ni à A, mais le seul endroit où j’ai pu la revoir c’est à l’école de euh, au collège G en SES donc pour moi cette euh, cette copine, c’était la seule que j’avais
71 M : hum, hum
72 Ma : les autres, ils me laissaient tomber comme des, comme des euh, comme des vieilles chaussettes, c’est le principe de le dire, à chaque fois, quand ma copine était malade bah je restais toute seule dans mon coin, je, pff, ça me disait rien d’aller en classe, d’aller en, pas d’aller en classe mais ça me disait rien d’aller en récréation
73 M : hum, hum
74 Ma : pas du tout même, euh franchement des amis comme ça moi je, des amis, à part que celle que je connais bien qui est ma copine d’enfance, elle je la mets à part parce que on se connaît depuis la ruche d’A donc euh, mais les autres que je connais pas, pff, non ça m’intéressait pas euh de les connaître vraiment, et pis je préférais ma copine qu’était assez costaud quand même, mais bon, on se connaît depuis euh la ruche d’A donc euh, mais c’était vraiment la seule copine que j’avais
75 M : la seule copine
76 Ma : ouais
77 M : et la ruche d’A c’est euh une crèche euh ?
78 Ma : non, c’est euh, en fait euh, c’est un centre aéré, donc c’est comme ça qu’on l’avait appelé avant, c’est comme ça que ça s’appelait avant, la ruche, et mes parents m’avaient mis, m’avait inscrit là-bas, à la ruche et à ce moment-là, y’avait une petite costaud qu’arrivait, je la connaissais pas beaucoup et pis on a fait, on a appris à se connaître et tout, on s’est pas perdues de vue non plus, j’ai son numéro de téléphone, elle a le mien, depuis euh, ça arrive qu’on s’appelle euh, qu’on se voie euh
79 M : hum, hum
80 Ma : et depuis ce temps-là, bah on est restées de bonnes amies et tout euh, on n’a jamais eu de dispute entre nous, c’était vraiment, on était vraiment les meilleures amies
81 M : hum, hum
82 Ma : donc ça, elle est peut-être costaud, mais euh c’est sa carrure euh, y’en a qui la traitait de grosse, moi je la défendais, je leur disais : « mais vous, vous ferez mieux de vous regarder euh, c’est pas parce qu’elle est grosse que vous, vous, vous devez, vous devriez la critiquer » et tout, je la défendais
83 M : hum, hum
84 Ma : et c’est depuis ce temps-là qu’on est devenues de très bonnes copines et tout, elle, elle habite C, moi j’habite P, on a chacun notre petite vie et maintenant, oh pis euh en plus, on s’échangeait des posters et tout, en lien avec cette copine, elle savait que j’aimais bien un groupe alors elle me dis : « tiens Ma, j’ai ci, Ma, j’ai ça pour toi » euh et pis bah maintenant depuis ce temps-là, on se connaît bien et euh, depuis l’enfance donc euh, on se [inaudible], si c’est pas moi qui va la voir, bon bah c’est elle qui vient à moi donc euh, pis elle est contente de moi parce que j’ai trois beaux garçons et pis j’ai fait ma vie
85 M : hum, hum
86 Ma : et pis l’ami avec qui je suis bah elle est contente pour moi parce que il aime mes enfants comme si c’était les siens, donc bah elle est heureuse pour moi quoi
87 M : hum, hum
88 Ma : en fait c’est la seule copine que j’ai eu depuis l’école quoi, depuis le collège
89 M : hum, hum
90 Ma : et puis on ne s’est jamais quittées, c’est vrai qu’on est loin, mais euh, elle est de C, moi je suis de P, comme je vous, comme je l’ai dit donc c’est pas évident de se voir [inaudible]
91 M : bah oui, oui, oui, donc vous aviez une seule camarade que vous n’avez pas perdue de vue
92 Ma : voilà
93 M : hein, et puis sans cette camarade, vous n’aviez pas envie d’aller en récréation
94 Ma : voilà, c’est ça
95 M : ça ne vous tentait pas du tout
96 Ma : non pas du tout, franchement d’aller en récréation euh, sans ma copine je ne sortais pas
97 M : hum, hum
98 Ma : je restais plutôt dans le hall d’entrée
99 M : hum, hum
100 Ma : même des fois si les éducateurs du collège G me disaient, bah les surveillants me disaient de sortir, je ne voulais pas, je voulais pas y aller, mais bon j’étais bien obligée parce que les surveillants voulaient voir personne dans le hall donc euh, non ça m’intéressait pas non plus d’être euh sans ma copine donc euh
101 M : ouais, d’accord, donc les récréations étaient pas vraiment faciles quoi sans votre copine
102 Ma : non, sans ma copine c’était pas facile
103 M : ouais, donc est-ce que vous vous souvenez de vos premiers souvenirs euh d’école ?
104 Ma : mes premiers souvenirs ? ah bah ils sont loin
105 M : les premiers souvenirs d’école
106 Ma : ah pff ils sont tellement loin que, non j’ai pas, j’ai pas vraiment de souvenirs de euh, de ma première école
107 M : ouais
108 Ma : si euh, y’a un bouquin que je me souviens bien, que j’apprenais à lire, c’est « Béatrice », ça c’est le bouquin que je me souviens que je lisais euh, à l’école
109 M : ouais
110 Ma : donc c’est le seul truc que je me souviens de, du livre de lecture là, quand j’étais en, en, en t-, en 4ème 3ème, on faisait des, des menus, des menus, on avait l’orthographe, la conjugaison, la grammaire et le vocabulaire, c’était simplement sur une feuille et on avait des exercices à faire et fallait les faire pour euh le lendemain, des fois c’était pas évident, mais on y arrivait
111 M : hum, hum
112 Ma : mais c’était, des exercices comme ça, j’aimerais bien en ravoir
113 M : hum, hum
114 Ma : parce que cette prof de français était vraiment gentille, pis en plus les, la feuille de menu comme je vous dis elle était numérotée, donc on avait tout un classeur, et à chaque fois fallait faire « menu 3 » euh, tel exercice, tel exercice ou alors carrément toute la feuille, c’était pas évident mais bon, on y arrivait quand même
115 M : hum, hum
116 Ma : et euh, et par contre cette prof de français elle a perdu son mari donc euh
117 M : ah oui
118 Ma : mais euh ils étaient gentils
119 M : hum, hum, donc votre premier souvenir c’est ce livre « Béatrice »
120 Ma : voilà
121 M : dans lequel vous avez appris à lire
122 Ma : exactement, y’avait le 1, 2 et 3
123 M : hum, hum, 3 tomes
124 Ma : voilà
125 M : et donc, quels sont vos derniers souvenirs d’école ?
126 Ma : mes derniers souvenirs d’école ? c’était au CIPA, cycle d’insertion professionnel par alternance, eh bah dans ces, en fait on était tout un groupe, on apprenait euh des trucs, à faire de l’ordinateur, à faire euh de l’expression écrite ou je sais pas, plein de choses, et après on apprend un métier, où est-ce qu’on va faire nos stages et tout, et moi j’allais souvent chez monsieur Robert à S parce que j’aimais bien cette entreprise, ça me permettait de faire beaucoup de choses, et euh, on faisait beaucoup, beaucoup de choses, y’avait des pauses café et tout, c’était vraiment super et puis j’avais des camarades euh, à ce moment là j’en avais une que j’estimais pas du tout, et d’autres que j’estimais bien qui z’étaient gentils et tout, mais on n’arrêtait pas de rire, on avait une salle télé, on avait tout
127 M : hum, hum
128 Ma : c’était vraiment super dans ce, dans, dans cette pièce, donc euh, c’était vraiment super
129 M : hum, hum
130 Ma : moi j’aimais bien
131 M : hum, hum
132 Ma : c’est le dernier truc que je me souviens bien
133 M : c’est ça, des souvenirs agréables
134 Ma : voilà, hum, hum
135 M : ouais, voilà, d’accord, très bien, euh donc on a évoqué un peu vos souvenirs d’école
136 Ma : oui
137 M : hein, vos premiers souvenirs, vos derniers souvenirs, les camarades, les matières euh, etcetera euh
 
138 M : je vous propose, si vous en êtes d’accord, d’aborder l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, comment ça s’est déroulé pour vous ?
139 Ma : comment ça s’est déroulé ? au départ ça s’est mal déroulé parce que la maîtresse était difficile, mais bon euh c’était pas évident non plus à apprendre à lire, à écrire et à compter, mais on y est arrivé, j’y suis arrivée grâce au collège G
140 M : hum, hum
Ma : pour tout rattraper, donc euh ça a commencé par le livre de lecture « Béatrice » euh quand j’étais en CP et en CE1, euh après en perfectionnement, on a appris euh beaucoup de choses, on avait des maths, du français, de la conjugaison, on avait beaucoup de choses quoi
141 M : hum, hum
142 Ma : et après arrivée au collège G, j’ai tout rattrapé quoi, c’était le seul moyen pour que je me rattrape, pour être tranquille
143 M : hum
144 Ma : mais c’est quand même grâce à ces professeurs que j’ai pu réussir à lire, à écrire et à compter, et à apprendre un métier, même plus d’un métier, qui sont vraiment super quoi et au collège G y’avait euh au départ avant que l’horticulture soit là, y’avait couture, maçonnerie, menuiserie, et c’est qu’après que l’horticulture est arrivée
145 M : hum, hum
146 Ma : et ce qui m’est, ce qui m’a aidée à [inaudible], ce qui m’a aidée aussi à évoluer euh dans, dans ça quoi euh, c’était vraiment, y’avait un bouquin épais comme ça sur tout ce qui était plantes euh, comment les entretenir euh, plein de choses quoi euh
147 M : hum, hum
148 Ma : et c’était vraiment super ce bouquin, si jamais je pouvais le retrouver ou demander à un de mes, à monsieur euh Gardon, bah mon ancien professeur d’horticulture, je le ferais quoi
149 M : hum, hum
150 Ma : je lui demanderais un bouquin euh d’horticulture quoi euh
151 M : hum, hum
152 Ma : pour rapprendre tout ça quoi
153 M : d’accord
154 Ma : ça me gênerait pas
155 M : et quand vous étiez en SES quel était le métier que vous visiez ?
156 Ma : l’horticulture
157 M : l’horticulture
158 Ma : oui, c’est le métier que [inaudible], que j’aimais bien les plantes euh, j’aimais bien m’occuper des pleurs, pff des fleurs, des fleurs euh, j’aimais bien retourner la terre, [inaudible], mettre bien dans la terre et tout, c’était vraiment un truc qui me passionnait quoi
159 M : hum, hum
 
160 Ma : et depuis ce temps-là moi j’aimerais bien refaire tout ça quoi
161 M : hum, hum
162 Ma : si j’avais l’occasion d’avoir une maison avec du terrain et un petit coin de jardin, je le ferais moi-même et des fois je demanderais des trucs à mon papa, lui qui sait bien planter les trucs, ça me déplairait pas, je sais que si admettons y’a un logement sur A, j’irai là-bas, parce que c’est dans mon village d’origine, c’est là où y’a la fête des moissons, l’association des polichinelles euh, beaucoup de choses qui me tiennent quand même à cœur, y’a ma grand-mère qu’est là-bas, j’ai euh bah mes parents qui sont d’A, c’est vraiment un endroit où j’aimerais bien vivre, parce que c’est la campagne et mon père sort de ferme donc euh être près de ma grand-mère c’est tout ce qui compte parce que c’est la seule qui me reste et mes parents sont [inaudible] donc je sais au moins à qui je confierai mon fils si admettons j’allais travailler ou quoi que ce soit, à ma maman et pis euh avec mes parents on pourrait aller partir à la pêche avec mon ami et tout les enfants, c’est vraiment, ce serait vraiment un endroit où je me réfuge-, ou j’aimerais me réfugier quoi, dans mon village d’origine
163 M : donc l’horticulture ça vous fait penser à des bons souvenirs
164 Ma : ah oui, oui, oui, de très bons souvenirs, surtout avec monsieur Robert, il me disait « je vais te faire voir comment faire » et tout, et euh je faisais et c’était vraiment super quoi
Elle passe d’un projet de métier à un projet d’habitation, de logement pour lequel la nature tient une place importante ainsi que le cocon [Cf. « me réfugier »] familial.
Elle s’appuie sur un modèle, monsieur Robert, qui lui apprenait l’horticulture en lui proposant de l’imiter.
165 M : hum, hum, d’accord, donc on a parlé de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture avec des difficultés au début puis ça a été rattrapé par la suite au collège G, alors comment est-ce que vous avez vécu votre SES ?
166 Ma : comment j’ai vécu ?
167 M : si on se place sur la SES maintenant hein, donc de la 6ème à la 3ème, comment est-ce que vous avez vécu votre SES ?
168 Ma : comment j’ai vécu ça ? quelque chose de formidable
169 M : quelque chose de formidable
170 Ma : ouais, ça m’a appris beaucoup, ça m’a aidée à rattraper ce que j’avais pas pu faire auparavant et euh avec les professeurs ils nous aidaient à rattraper le temps perdu, ça m’a apporté beaucoup au collège G, ça m’a permis de rattraper ce que j’avais pas pu faire au départ et puis, depuis ce temps là j’aimerais bien quand même revoir certains professeurs, dont madame Richou surtout, que cette professeur là je l’aimais beaucoup, malheureusement monsieur Richou est décédé donc euh ça me permettrait d’aller sur sa tombe pour lui dire que c’était un chouette professeur et qu’il t’ait vraiment génial de m’avoir aidée en tant que professeur à évoluer dans certaines matières, les maths, et madame euh, sa femme, et ben je lui dirai merci de, de ce qu’elle m’a appris en tant que professeur et que ben ça m’a permis d’évoluer dans des recherches, d’évoluer dans ma vie et euh, en 6ème, 5ème, y’a pff une seule professeur que j’aimais bien, c’était madame Beloeil, c’était un professeur qu’était gentil aussi, monsieur Poupin c’était un monsieur qu’était, qui faisait le sport, qu’était vraiment gentil, j’avais madame Pommade qu’était une prof qu’était dure mais gentille aussi, donc euh, elle faisait les travaux manuels, mais non le plus c’était euh, le plus que j’aimerais revoir c’est madame Richou
171 M : d’accord
172 Ma : pour lui expliquer, bah pour lui dire que grâce à elle j’ai pu aboutir à pas mal de choses
173 M : ouais, donc vous avez bien vécu votre SES, ça vous a permis de rattraper le retard accumulé en CP et CE1
174 Ma : exactement, et de perfectionnement
175 M : et de perfectionnement, qui sont des souvenirs un petit peu plus négatifs
176 Ma : exactement
Elle garde un souvenir positif de sa SES, qui lui a permis de « rattraper le temps perdu ». Elle évoque donc, en creux, le « départ », à savoir les premières classes, celles de CP, CE1, où elle a perdu du temps.
Les gardiens de ces souvenirs sont incarnés par ses professeurs qu’elle aimerait revoir. Très fort lien affectif, volonté de rendre hommage à un professeur décédé.
177 M : voilà, hein, d’accord, alors les camarades, on en a parlé un petit peu, vous en avez parlé hein que vous aviez une bonne camarade et que les autres euh vous n’aviez pas vraiment de camarades parmi eux
178 Ma : non
179 M : hein, donc voilà, les professeurs vous venez de m’en parler, ceux que vous aimiez bien, ceux qui vous ont apporté des choses, que vous aimeriez revoir pour leur dire tout ce que vous avez appris,
 
je vous propose, si vous en êtes d’accord, d’aborder un dernier point sur le rôle de votre famille dans votre scolarité, comment vos parents se sont-ils investis dans votre scolarité ?
180 Ma : oh, comment se sont-ils investis dans ma scolarité ? là euh [silence]
181 M : est-ce qu’ils vous aidaient ?
182 Ma : non, pas vraiment, ils nous laissaient plutôt faire nos devoirs
183 M : oui
184 Ma : sur la table de cuisine et bon c’était pas évident non plus de faire les leçons sur la table de cuisine, mais ce que je veux dire euh, quand la table était pas débarrassée fallait qu’on les fasse après que le repas était fini, donc c’est-à-dire qu’on terminait tard les devoirs, ou alors fallait les faire avant de manger, ce qui n’était pas facile non plus, c’est vrai que, c’est qu’après qu’on a eu le, qu’on a eu le bureau mais bon c’était trop tard pour moi parce que j’avais déjà un, j’avais déjà euh un appartement des trucs comme ça, donc ça faisait un peu tard pour moi d’aller à l’école et quoi que ce soit, donc euh mais à chaque fois le soir on était obligé de le faire sur la table de cuisine ou sur la table de salle à manger mais bon à chaque fois mon papa il disait euh « voulez-vous éteindre la lumière de la salle à manger », nous on voulait pas parce qu’on était en train de faire nos devoirs, fallait pas qu’on les dérange non plus, c’était difficile, mais on y arrivait quand même, mais bon c’était pas, c’était pas évident non plus la scolarité à la maison, en faisant nos devoirs, à chaque fois ils nous disaient « bah alors vous aviez qu’à les faire avant de manger ou vous les faites après mais vous avez intérêt à vous coucher de bonne heure », des trucs comme ça quoi mais bon, c’était pas évident, on avait toujours quelque chose à faire mais bon ça dépendait des parents quoi, et nos parents nous ont jamais aidés, ils ne nous ont jamais aidés derrière nous pour nous aider à faire les devoirs ou quoi que ce soit, fallait qu’on se débrouille toutes seules, donc c’était pas évident
Elle a eu des parents qui l’ont laissé faire ses devoirs sans lui apporter d’aide. La réalisation des devoirs du soir était semée d’obstacles, notamment celui du lieu et du temps des devoirs. Malgré ces difficultés, elle dit qu’elle y « arrivait quand même ».
185 M : hum, hum, et vous vous entraidiez avec vos sœurs ?
186 Ma : bah euh, avec mes sœurs, non pas moi
187 M : non ?
188 Ma : ça arrivait que je les aidais mais fallait qu’elles se débrouillent aussi à faire leurs devoirs, mais moi personne m’a aidée à faire mes devoirs donc euh
189 M : parce que vous étiez l’aînée euh ?
190 Ma : oui, oui, je suis l’aînée
191 M : c’est ça
192 Ma : exactement, donc personne m’a aidée à faire mes devoirs ni quoi que ce soit donc euh, c’était plus à moi de faire le ménage dans la maison ou, de ranger la chambre, ou quoi que ce soit donc euh, c’était plus ça, mais sinon personne m’a aidée, fallait que je me débrouille toute seule
193 M : ouais, ça c’était pas facile
194 Ma : non, pas facile du tout
A travers ses nombreuses répétitions : « personne m’a aidée » « fallait que je me débrouille toute seule », quel message veut faire passer Ma ? Veut-elle ainsi justifier ses difficultés actuelles en lecture-écriture, en donner une explication, une raison ?
195 M : et alors euh, quand y’avait des réunions à l’école avec les parents, est-ce que vos parents y allaient ?
196 Ma : oui
197 M : oui ?
198 Ma : ah oui, oui, oui, euh c’était pas évident, quand on rapportait des mauvaises notes, c’était pas bien, à chaque fois je me faisais appeler Léone comme on dit, je me faisais taper sur les doigts, pour dire, pas taper sur les doigts comme ça non, je recevais une bonne engueulade et pis je m’y mettais quand même parce que sinon euh j’y arrivais pas, c’était pas évident mais euh, on recevait des engueulades mais euh ça nous suffisait, fallait qu’on apprenne, donc euh, c’était pas évident, surtout avec mon papa
199 M : surtout plus avec votre père
200 Ma : oui, qu’est très dur
201 M : très dur, ouais
202 Ma : il a un caractère très dur et fallait le supporter quoi mais bon on y arrivait aussi
Les réunions parents-enseignants sont associés à de mauvais souvenirs, ceux des « mauvaises notes » et du cortège de sanctions parentales qui y sont liées. Il fallait apprendre, même si c’était seul, et au prix d’obstacles à franchir.
A chaque fois qu’elle amène une réserve, un élément négatif, elle le tempère immédiatement : « fallait le supporter, mais bon on y arrivait aussi », ce qui l’amène à se contredire : « c’est un père qu’a été vraiment génial quand même ».
203 M : d’accord, hum, hum [silence] c’était peut-être plus facile avec votre mère alors ?
204 Ma : j’étais plus en confiance avec ma maman, parce qu’au moins elle me rassurait et puis même maintenant, même maintenant quand je la vois je suis vraiment contente de la voir, même c’est vrai que, le fait de plus avoir ses enfants, bah ses trois filles chez lui, ça fait un manque, donc elle vient nous voir de temps en temps, les week-ends ou les mercredis quand j’ai mes bouts de chou, pour moi c’est un père qu’a été vraiment génial quand même, il nous a bien éduquées quand même, malgré qu’on a fait des grosses bêtises mais il a réussi à nous pardonner quand même, donc euh des parents comme ça c’est pas souvent qu’on en a, ils aiment bien Martin [son ami] et tout mes parents donc euh, mais plus ma maman parce que je l’adore elle et euh, elle est ma confidente, donc si je pouvais confier mon secret, je le confierais à elle, même euh, ou alors je le confierais à ma petite sœur, entre moi et Karine c’est pas ça mais entre moi et l’autre sœur, bah la dernière de nous trois, Angélique, je m’entends mieux avec ma petite sœur Angélique qu’avec Karine de Cx, c’est pas évident avec elle, elle a un caractère que bah, que j’aime pas
205 M : qui vous convient pas
206 Ma : non, je préfère être avec Angélique que Karine, j’ai plus confiance en Angélique qu’en Karine, c’est comme ça, je peux pas, c’est vrai que un moment de temps quand on était encore chez les parents, c’était tout le temps ma deuxième sœur [inaudible] qu’elle est tout le temps avec mon père, donc pour moi c’était toujours la chouchoute et ça le restera tout le temps, à chaque fois quand mes parents euh bah quand j’étais euh par exemple, si admettons je suis chez moi, bah ils vont aller en premier chez ma sœur Karine et le beau-frère de Cx et moi pff, ou alors ils vont rentrer directement ou euh, mais moi je suis toujours bah euh oubliée, mais sinon, ça arrive qui viennent mais euh c’est rare, ils vont plus chez ma sœur Karine de Cx, non Karine non, pff
207 M d’accord donc vous évoquez votre sœur avec qui vous vous entendez moins et votre petite sœur avec qui vous vous entendez beaucoup mieux
208 Ma : voilà
 
209 M : c’est ça, mais si je reviens un petit peu à l’école, quand la maîtresse ou le maître organisaient des réunions avec les parents euh ils y assistaient ?
210 Ma : bien sûr
211 M : oui ? et qu’est-ce qu’ils vous en disaient de ces réunions ?
212 Ma : et ben à chaque fois quand ils revenaient de la réunion, c’est [inaudible] que tu travailles euh, que tu penses pas à autre chose, que tu penses pas à t’amuser, faut travailler, faut pas avoir la tête ailleurs, nous on tournait la tête, on se disait « oh là c’est pas bon, faut s’y mettre », donc bah on était obligé de s’y mettre, quand le père se mettait à rouspéter, c’était même pas la peine, fallait qu’on se mette au travail, même que la table était pas débarrassée ou quoi que ce soit, fallait qu’on se mette à travailler, et le père était dur, donc euh, c’est normal, pour moi c’est normal qu’il était dur avec nous parce que si on travaillait pas bien, on recevait une engueulade et c’était de notre faute, donc euh on méritait cette engueulade c’est normal, fallait qu’on ramène des bonnes notes c’est normal aussi, parce que on est sûr que les parents diront rien, si on ramène des bonnes notes, ils nous disaient des mots gentils si on ramenait des bonnes notes, alors des fois quand j’étais au collège G des bulletins de notes des fois très durs bah mon père m’appelait Léone, je me faisais appeler Léone par mon papa, mais sinon, non, quand ils revenaient de la réunion des écoles bah euh fallait que je me fasse appeler Léone, je me faisais rouspéter pis fallait que je fasse mes devoirs devant lui, c’était pas évident
213 M : hum, hum, donc les réunions c’était pas des bons souvenirs pour vous ?
214 Ma : non, des mauvais souvenirs, même quand y’avait des réunions au collège G, c’était pareil
215 M : c’était pareil ?
216 Ma : bah c’était différent mais c’était pas ça, fallait que je travaille, fallait que j’améliore mes devoirs que je faisais là-bas, à la maison, mais sinon tout se passait très bien mais bon, y’avait des hauts et des bas mais c’est pas méchant, c’était juste un petit coup de [inaudible] fallait qu’on [inaudible] quoi, mais c’était pas évident
Les réunions, pour Ma, sont l’occasion de délivrer les notes de l’enfant et donc l’occasion de remontrances verbales. Un élément négatif, de souffrance sans doute, surgit « le père [et non « mon papa » - ces termes (le père) sont dénués de connotations affectueuses] était dur ». Immédiatement, il est contrebalancé par un jugement normatif « c’est normal », qui vient justifier l’attitude de son père.
217 M : hum, hum, bien donc là on a évoqué le rôle de vos parents dans votre scolarité, donc si je reprends un petit peu tout ce qu’on a dit, vous avez évoqué votre parcours, les deux CP, le CE1, la classe de perfectionnement, le collège G et la SES et le CIPA hein euh, vous avez évoqué vos souvenirs d’école, les premiers souvenirs, les derniers souvenirs, les camarades, les matières, des professeurs, etcetera, vous avez évoqué l’apprentissage de la lecture-écriture, un peu difficile en CP, CE1 et classe de perfectionnement et rattrapé au collège G, le vécu de la SES, qui est un très bon vécu pour vous, ça vous a permis d’apprendre plein de choses, et puis on a évoqué tout juste le rôle de votre famille dans la scolarité, qui n’était pas évident du tout puisque vos parents vous disputaient beaucoup si vous rameniez de mauvaises notes et pour faire vos devoirs, c’était pas facile, ils vous aidaient pas, fallait les faire sur la table de la cuisine quand elle était débarrassée, pas dans la salle à manger
218 Ma : c’est ça
219 M : hein, j’ai bien repris euh ?
220 Ma : oui, c’est ça, très très bien
221 M : est-ce qu’on s’en tient là ?
222 Ma : on s’en tient là alors
223 M : très bien