A . Le questionnaire 1 : version courte

Le premier contient uniquement une carte associative portant sur le « développement durable » (annexes, p. 155). Nous l’avons rempli nous-mêmes ou nous l’avons adressé aux agents techniques. Cette carte associative est classique, dans un premier temps il est proposé aux sujets de mentionner cinq mots ou expressions au maximum qu'ils associent avec "développement durable"; dans un second temps nous demandons aux sujets de choisir trois (ou moins s'il y a moins de trois mots) des mots évoqués et de les classer par ordre d'importance. Ces deux temps de remplissage de la carte associative nous ont permis de la traiter à deux niveaux: le premier est spontané, le second est réfléchi et peut donc se rapprocher du positionnement des sujets.

Par ailleurs, rencontrer ces agents sur le lieu d’exercice de leur travail nous a permis de recueillir des observations sur la façon dont ils font leur travail qui est en plein cœur du développement durable (entretenir les espaces verts, maintenir la propreté des lieux publics, ramasser les ordures ménagères etc.) et sur ce qu’ils en disent. Les données en dehors du questionnaire sont donc issues d’observations et de compte-rendu d’échanges que les agents peuvent avoir entre eux à ces sujets (leur travail et le développement durable).

Ce moment de l’enquête ne se résume donc pas tout à fait au questionnaire. La carte associative est présente pour servir d’élément déclencheur à d’autres échanges avec les agents que ce soit avec moi ou entre eux, ainsi que pour justifier ma présence parmi eux.

Il se révélera en fait impossible d’exploiter le résultat de ces questionnaires et ce pour plusieurs raisons. Nous avons été accueilli dans une subdivision ayant un territoire très étalé82, en quatre jours de présence dans cette subdivision, nous avons pu voir une trentaine d’agents au prix d’un très grand nombre de kilomètres parcourus (ce qui n’est pas… très développement durable). Cette rencontre avec les agents, nous la faisions en compagnie des agents de maîtrise, si bien que quelque fois, ces échanges ont été consentis sous la pression, même implicite, du fait de la présence de l’agent de maitrise. L’agent de maitrise soufflait même quelquefois les réponses à l’adjoint technique, ou les adjoints techniques se soufflaient les réponses entre eux.

Cette part de l’enquête nous a donc moins servi comme résultats exploitables dans notre thèse qu’à affiner notre compréhension de la collectivité, ce qui a été très bénéfique lors de la formulation de nos propositions auprès de notre direction ou autres.

Notes
82.

Une subdivision a répondu à notre proposition d’enquête sur 10.