c . La troisième partie : le sentiment d’inégalité

La troisième partie porte sur ce que nous avons appelé « le sentiment d’inégalité ». Il s’agit de voir si le sentiment de vivre dans un monde où les rapports entre 1. les générations futures et les générations présentes, 2. entre les pays du Sud et les pays du Nord, 3. entre les hommes et les femmes, et 4. entre les Hommes (être humains) et la Nature, sont jugés inégaux ou égaux, influence les représentations sociales du développement durable. Ce sentiment d’inégalité peut être considéré comme un positionnement au même titre que l’appartenance à un groupe dominé ou dominant. De plus, comme le montre Roux (Roux, 2001), ressentir ce sentiment d’inégalité pousse à des revendications sociales plus prononcées.

Nous avons présenté le rapport entre ces entités de façon « inversée » par rapport à la normale pour deux d’entre eux, l’item 1 et l’item 2. Cela permet de maintenir l’attention du sujet. Nous avons gardé la présentation hommes/femmes pour l’item 3 pour que cet item qui nous intéresse tout particulièrement ne soit pas saillant et ne recueille pas ainsi des réponses biaisées.

Les parties 3 et 4 proposent une échelle de type échelle de Lickert, aux sujets qui leur permet d’évaluer pour la troisième partie si l’item en question est du développement durable ou non, dans la quatrième partie pour signifier la relation d’égalité ou d’inégalité entre les deux entités. Nous avons choisi les mêmes échelles dans ces deux parties de façon à ce qu’elles soient facilement comparables. Nous commençons la numérotation à 0 pour permettre soit le désaccord total, soit l’absence totale d’égalité. Nous n’avons pas verbalisé intentionnellement la signification des chiffres qui se situent de 0 à 7, l’échelle est laissée à l’interprétation de chaque sujet. De plus, nous considérons que la verbalisation d’une échelle numérique, si elle a la vertu de dissiper certains malentendus, peut rendre le questionnaire plus complexe. En choisissant de ne pas verbaliser, nous faisons le choix de laisser le plus de spontanéité possible aux sujets. L’échelle n’a pas de milieu, nous voulions que les sujets soient contraints à prendre position notamment dans la quatrième partie du questionnaire.