C . L’analyse de la question 6 : « Comment la collectivité contribue-t-elle au développement durable ? »

Il se dégage de l’analyse Alceste 7 classes de mots (pour voir le détail de la composition de chaque classe, voir annexes, p. 179) :

Si les évocations portant sur le mot développement durable sont aussi bien de l’ordre du volet social que du volet environnement, si ce n’est avec un léger avantage du social, dans le cas de l’action concrète de la collectivité en matière de développement durable, l’évocation du social occupe une place mineure : il n’est présent que dans 2 classes sur les 7 (« La politique sociale de la ville », classe 7 en mauve et « La sensibilisation au développement durable », classe 4 en jaune), qui à elles deux ne représentent que 23% des UCE analysées.

Dendogramme 7 . Analyse Alceste des réponses à la question 6 « Le développement durable dans l’institution »
Dendogramme 7 . Analyse Alceste des réponses à la question 6 « Le développement durable dans l’institution »

Notons que ces deux classes, comme le montre le dendogramme, ne sont en rien liées l’une à l’autre. Cela nous permet de supposer qu’il y a un décalage entre les représentations du développement durable quand il est pensé de façon abstraite et pensé de façon concrète. Cela dit, nous pouvons aussi suggérer que les actions de la collectivité quand elles sont en lien avec le volet social, sont invisibles ou non reliées au développement durable. Cela expliquerait que les sujets ne les évoquent pas, ou du moins que les actions identifiées comme reliées au développement durable par les sujets sont d’abord des actions en lien avec l’environnement.

Le dendogramme sépare en deux groupes d’un côté les classes 2 et 3 portant respectivement sur le recyclage et les espaces verts, et de l’autre les 6 autres classes restantes. Bien que ce premier groupe de deux classes assemble deux classes en lien avec l’environnement, il y a dans le second groupe des classes à la fois en lien avec l’environnement et le social. Ce que nous pouvons en déduire est que les classes de mots issues de l’évocation de l’action de l’institution en matière de développement durable sont plus promptes à l’hybridation social/environnement que les classes issues de l’évocation sur le mot « développement durable ».

Graphique 8 . Analyse factorielle Alceste des réponses à la question 6
Graphique 8 . Analyse factorielle Alceste des réponses à la question 6
Graphique 9 . Analyse factorielle Alceste des réponses à la question 6
Graphique 9 . Analyse factorielle Alceste des réponses à la question 6

Si nous regardons maintenant les classes de mots caractéristiques des hommes et des femmes, c’est la classe 1 portant sur le PDE164 (en rouge) qui est caractéristique des réponses des femmes, et la classe 5 sur la gestion des déplacements (en rose) qui est caractéristique des réponses des hommes. Ce sont donc deux classes toutes deux en lien avec le transport et les déplacements, donc avec le volet environnement. Celle des femmes est centrée sur une exemplification, les hommes adoptent une approche plus globale. Nous retrouvons ici le pragmatisme des femmes.

En ce qui concerne les réponses caractéristiques des catégories, celles des agents de catégorie C sont caractéristiques de la classe 2 portant sur le recyclage (en vert) ; celles des agents de catégorie B sont caractéristiques de la classe 1 portant sur le PDE (en rouge) ; celles des agents de catégorie A sont caractéristiques de la classe 7 portant sur les politiques sociales de la ville (en mauve). Une fois encore, nous pouvons voir que les agents de catégorie A évoquent plutôt ce qui est de l’ordre du social et les catégories C et B ce qui est de l’ordre de l’environnement.

Enfin, remarquons que la classe 7 « La politique sociale de la ville », si elle est caractéristique des réponses des agents de catégorie A, l’est aussi des réponses des agents déclarant ne pas faire du développement durable, aussi bien dans la sphère privée que professionnelle, tandis que la classe 4 « La sensibilisation au développement durable » est caractéristique des réponses des agents déclarant faire du développement durable dans la sphère privée et professionnelle. Cela montre peut-être que les personnes sensibilisées perçoivent le travail de sensibilisation entrepris par la collectivité… Alors que les personnes qui ne le sont pas, ne perçoivent pas ce travail de sensibilisation… Nous pouvons donc nous poser la question de l’utilité de ce travail.

L’analyse de cette question 6 montre une évocation moindre du volet social, volet social qui est toujours caractéristique des réponses des agents de catégorie A, tandis que les agents des catégories B et C évoquent plutôt le volet environnement. Par ailleurs, les femmes et les hommes évoquent tous deux l’aspect transport, pour les unes par l’exemple du PDE, et les hommes de façon générale, confirmant par là le pragmatisme des premières. Et enfin, la sensibilisation au développement durable est évoquée surtout par les personnes déjà sensibilisées.

Notes
164.

Plan de Déplacement d’Entreprise