B . L’analyse des associations lexicales du mot environnement

a . L’analyse de l’ensemble de l’échantillon

Dans cette analyse la fréquence est de 16 (la fréquence la plus élevée étant 32 pour le mot « nature »), et le rang a été ajusté à 1,9, les fréquences les plus basses étant de 1,813.

Voici le résultat de l’analyse Evoc :

Tableau 26 . Résultat de l’analyse Evoc sur le mot "environnement"
fréquence > = 16
rang < 1,9
fréquence rang Fréquence > = 16
rang > = 1,9
fréquence rang
nature 32 1,813 vie 29 1,931
pollution 16 1,813  
Fréquence < 16
Rang < 1,9
fréquence rang Fréquence < 16
Rang > = 1,9
fréquence rang
espaces 11 1,818 biodiversité 13 2
planète 11 1,636 cadre 12 2,167
protection 12 1,75 naturel 11 2,364
préservation 15 1,533  
qualité 13 1,846
ressources 12 1,833
écologie 13 1,769

Sur les résultats de l’analyse du mot environnement, pour ce qui est du noyau de l’évocation, c’est le mot « nature » qui est de loin le mot le plus évoqué. À ce mot « nature » s’ajoute celui de « pollution ». Le noyau des représentations sociales de l’environnement contient donc bien d’abord l’évocation de la nature mais en même temps ce qui lui nuit.

En effet, le mot « vie » n’est présent que dans le second carré, s’il est plus évoqué que la pollution, il a un rang très supérieur. La pollution est donc plus liée à la nature que la vie.

Le mot « écologie » apparaît que dans la troisième zone d’évocation, cette évocation militante et/ou politique de la protection de la nature n’est donc pas saillante dans les représentations. Nous retrouvons le vocabulaire en lien avec la « protection et la « préservation » de la nature ou de la « planète » comme elle est évoquée ici. Sont évoqués aussi l’ « espace » et la « qualité ».

Enfin dans la dernière zone on trouve ce qui pourrait être en lien avec une forme de vie animale et végétale avec la « biodiversité », mais aussi « cadre » et « naturel ».

Coexistent les deux représentations de l’environnement écocentrée et anthropocentrée, mais nous pouvons souligner l’absence de mots illustrant concrètement des éléments naturels. Des éléments comme « planète », « vie », « espace » et « nature » qui sont en lien avec une vision écocentrée, alors que « biodiversité », « cadre », « qualité » et « ressources » sont des éléments témoignant d’une vision anthropocentrée. Soulignons que les éléments écocentrés, s’ils sont moins nombreux, se situent dans le noyau, la seconde ou la troisième d’évocation, alors que les éléments anthropocentrés qui sont certes plus nombreux, sont en troisième et quatrième zone d’évocation.

Nous pouvons conclure de cette analyse que l’environnement et la nature sont deux notions qui coexistent. Par ailleurs, la pollution est plus liée à l’environnement que la vie, ce qui témoigne de l’ampleur du pessimisme qui habite les répondant.e.s. Nous trouvons comme sur le mot développement durable, le vocabulaire en liant avec la protection de l’environnement. Et enfin, il nous semble important de souligner que l’écologie n’est pas saillante dans les évocations, écologie et environnement est une synonymie qu’il faut donc nuancer.