Implications des résultats

L’hypothèse de supériorité de l’agencement expansif, prédite par la théorie de la récupération en phase d’étude, a donc été globalement vérifiée. Ainsi, avec les agencements relativement extrêmes comparés dans cette expérience, cette expérience apporte un élément empirique supplémentaire en faveur de la généralité de l’avantage de l’agencement expansif. L’hypothèse contradictoire de la supériorité de l’agencement contractant pour un DR court, puis uniforme pour un DR long, prédite par la théorie de la variabilité de l’encodage, n’a donc pas été vérifiée.

Un effet inattendu et très intéressant est apparu. L’effet de l’agencement temporel s’est révélé progressivement à mesure que le DR s’allongeait, aboutissant à une situation dans laquelle, à J26, l’agencement expansif était plus efficace que les deux autres agencements. Nous choisirons d’interpréter ce résultat de la façon suivante : l’agencement expansif favoriserait la création de traces mnésiques plus résistantes dans le temps, c’est-à-dire moins sensible à l’oubli et/ou aux interférences, que les autres agencements. En effet, les performances pour les trois agencements étaient similaires peu après la fin de l’apprentissage (J15), puis divergeaient progressivement en faveur de l’agencement expansif (J19 et J26).

Avant de discuter plus avant de la notion de taux d’oubli, il nous semble utile de discuter de deux points méthodologiques : le premier relatif à la différence de rémunération accordée aux différents sous-groupes, et le second relatif à la possible contamination des tâches mnésiques entre elles.