2.2.5. Faune et flore

2.2.5.1. Faune

L’étude de la faune naturelle en Iran, plus particulièrement dans la région de Persépolis, n’a fait l’objet que de peu de synthèses178. Il existe aujourd’hui en Iran 168 espèces de mammifères179 avec une grande diversité liée à la grande variété environnementale de l’Iran. Dans les années 1960, des espèces telles que le daim ou le sanglier n’étaient présentes que dans le nord de l’Iran alors que dans l’est semi-aride, les gazelles ou les onagres semblaient plus répandus180. Aujourd’hui, il est très probable qu’en Iran, et donc dans la plaine de Persépolis, la grande majorité, voire la totalité, des grands mammifères sauvages a disparu du fait de l’occupation humaine croissante. Plus que la chasse, le surpâturage et la déforestation des massifs montagneux sont responsables de cette disparition car ces pratiques privent la faune sauvage de nourriture et d’habitat181. Enfin, il pourrait être également intéressant d’avoir des informations sur les différentes espèces de poissons peuplant les cours d’eau de la plaine, en particulier les espèces pêchées, mais les études approfondies sur le sujet sont rares182.

Du fait de l’absence d’études détaillées concernant la faune sauvage du Fars, ce sont les données archéozoologiques qui permettent d’apporter des informations précises sur le sujet, plus exactement sur la faune sauvage chassée. M.Rosenberg183 détaille les différentes espèces qui ont été retrouvées au cours des fouilles des sites préhistoriques du Zagros. Les principales sont le daim, le cerf, la chèvre sauvage, la gazelle, le sanglier, l’auroch ou encore l’onagre. Seul le daim et le sanglier semblent avoir été exploités jusqu’aux périodes historiques. Dans la plaine de Marvdasht, les fouilles récentes menées sur le site préhistorique de Tol-e Bakun, à proximité de Persépolis, a permis l’étude d’une collection d’ossements d’animaux184. Elle a montré une présence importante de restes de gazelles qui devaient donc être largement présentes et chassées alors que l’on peut noter l’absence de restes de daims ou de cerfs. Ces espèces fréquentent des milieux plutôt forestiers, plus ou moins ouverts. Leur présence dans la plaine est donc à corréler à la densité du couvert végétal qui a pu connaître d’importantes fluctuations185.

Notes
178.

Il faut toutefois souligner la publication d’une traduction en anglais d’une synthèse effectuée par un naturaliste iranien, cf. Firouz 2005

179.

ibid. : 48

180.

de Misonne 1968 : 203

181.

Firouz 2005 : 48

182.

Pour un aperçu général des espèces de poisson d’eau douce d’Iran voir Coad 1999 ainsi que le site internet très fourni édité par cet ichtyologue : http://www.briancoad.com/

183.

Rosenberg 1988 : 206-221

184.

Mashkour 2006 : 101-105

185.

Cf. § 2.4.2