2.4. Les dynamiques environnementales au cours de l’Holocène

L’existence de changements environnementaux au cours de l’Holocène a déjà été évoquée via la présentation des dynamiques géomorphologiques de la plaine de Persépolis212. L’étude de la pédogenèse, de la mise en place des terrasses fluviales et des cônes alluviaux de bas de pente permet d’obtenir des informations sur les environnements de dépôts et les dynamiques fluviales et alluviales. Cette évocation des dynamiques environnementales dans la plaine de Persépolis sera l’occasion de considérer les autres données paléoenvironnementales à notre disposition de façon à tenter une restitution du paysage naturel de la plaine de Persépolis au cours du Ier millénaire av.J-.C. Pour mener cet essai de synthèse, il s’agira dans un premier temps de replacer la région d’étude dans le cadre des études holocènes macrorégionales, le Ier millénaire étant considéré à l’aune des grandes hypothèses formulées pour les dynamiques environnementales globales au cours de la seconde moitié de l’Holocène. Les données de paléoclimatologies concernant le centre et l’est de l’Iran, en y incluant l’Afghanistan, restent cependant lacunaires. Le cadre des changements climatiques depuis le début de l’Holocène, a ainsi été mis en place à partir de données provenant essentiellement de l’ouest de l’Iran213. Il s’agira donc dans un second temps de considérer les données récentes obtenues dans le Fars. Par la suite sera évoqué l’apport de données obtenues dans la plaine de Persépolis en archéobotanique ou grâce aux études géomorphologiques.

Notes
212.

Cf. § 2.3

213.

Cette absence de données est illustrée par Zeist & Bottema 1991 qui dans leur synthèse sur les variations bioclimatiques au cours du Quaternaire ne traitent pas de l’Iran central et oriental, plus à l’est pour l’Afghanistan ibid : 134 les auteurs ne peuvent que constater l’absence de données paléoenvironnementales. Kehl 2009 : 13 souligne que les données sont précises pour l’ouest et le nord de l’Iran mais les sources potentielles d’archives climatiques dans la zone centrale n’ont pas encore été exploitées, depuis le début des années 2000. En cela l’étude récente de Djamali et al. 2009 sur les pollens recueillis dans le lac de Maharlou est particulièrement intéressante à considérer, cf. § 2.4.2.1.1